Bilan de la IVe République ?

« prestations sociales complètent le revenu disponible et abaissent les nécessités de l'épargne.

Le niveau de vie aplus que doublé entre 1946 et 1958.— le pouvoir d'achat supplémentaire et les besoins d'une population jeune et dynamique augmententconsidérablement la demande et modifient l'équilibre du budget familial : surtout en ce qui concerne le logement(allocations logement en 1948) et (création des HLM en 1950), le confort ménager, la voiture (4cv en 1946 —Dauphine en 1956), les loisirs (Club méditerranée en 1950 et troisième semaine de congés payés en 1956).

Les prixde l'automobile ont, par exemple, augmenté quatre fois moins vite que les salaires, plus de vingt cinq pour cent desménages possèdent une voiture, près de 20 % un réfrigérateur et une machine à laver, 8% un téléviseur...

en 1957. 3.

Les transformations sociales et du cadre de vie.— développement des villes et surtout des banlieues (Sarcelles 1956).— exode rural (perte de 600 000 actifs dans l'agriculture de 1954 à 1957), moins de paysans.— beaucoup d'ouvriers sans grande augmentation.— croissance du secteur tertiaire et gonflement des effectifs de cadres et d'employés.— expansion des classes moyennes.— entrée des femmes dans la vie active surtout à partir de 1954: employées ou ouvrières principalement.— la mobilité sociale s'accroît. 4.

Les victimes:— les petits commerçants très nombreux après la guerre supportent mal l'urbanisation et le développement desmagasins à succursales multiples d'où leur rejet du monde moderne et de l'État qui ne les protège pas assez à leurgoût : mouvement poujadiste créé en 1953.— les personnes âgées dont les retraites restent faibles sont les vrais exclues de cette société de consommationqui s'amorce.— les luttes sociales sont nombreuses : fonctionnaires, paysans, mineurs...

qui revendiquent essentiellement desaugmentations de salaires ou des garanties de niveau de vie et qui les obtiennent le plus souvent. C - SCIENCES ET CULTURE : LE PROGRÈS 1.

Les progrès scientifiques et techniques: nombreux, quelques exemples:— agriculture: INRA (recherche agronomique) 1946.— énergie: grands barrages hydroélectriques (Génissiat 1949—Donzère 1952).

programme nucléaire (CEA 1945) àpartir de 1954/55.- transports et communications:—Télévision (1948, l'arrêté Mitterrand fixe le standard français) —premier journal télévisé en 1949.— extension du réseau téléphonique.— réseau autoroutier (1946: autoroute de l'Ouest, 1954, autoroute du Nord...).— record mondial de vitesse sur voie ferrée 1955.— Caravelle (premier vol 1955).Tout ceci contribue à la modernisation des secteurs d'activité et du mode de vie. 2.

Une revendication sociale d'éducation— goût du savoir et soif d'éducation caractérisent cette période ; l'école est chargée de réaliser le bonheur familialen permettant la mobilité sociale ce qui conduit au début du processus de massification de l'enseignement.— la scolarité s'allonge et devient plus précoce (écoles maternelles).— les enjeux de l'école moyenne sont fixés. 3.

Une culture de qualité offerte au plus grand nombre.— Interpénétration de la culture classique et de la culture de masse : de nouvelles pratiques culturelles se mettenten place pour les classes moyennes qui s'homogénéisent.— Multiplications des associations, ciné-clubs...

première Maison de la culture en 1944, deux cents en 1958.— Décentralisation théâtrale et théâtre populaire, festival d'Avignon 1947 (Jean Vilar) — TNP 1951.- Un cinéma florissant qui offre aux Français une nouvelle image d'eux-mêmes (1956 BB « Et Dieu créa la femme »—nouvelle vague 1958 (Godard, Chabrol, Truffaut).— La presse se développe en se spécialisant : presse féminine (Elle), presse de loisirs (l'Équipe...), presse enfantine(Tintin...), hebdomadaires (Paris-Match 1949, Express 1953).- La radio et la télévision monopole gouvernemental, proposent de solides émissions culturelles (la Caméra explore letemps).— Mise en cause de toutes les formes traditionnelles d'art et de culture (Beckett Nouveau roman 1957 —peintureabstraite).— Livre de poche 1953.— Les intellectuels sont plus nombreux et plus ouverts, la plupart et les plus prestigieux sont engagés, surtoutauprès du PC jusqu'en 1956.Malgré cette modernisation et cette démocratisation rapides, que la IV' République autorise et souvent organise, lesinégalités socioculturelles demeurent importantes ; l'acculturation brutale et intense qui marque ces annéescinquante provoque des résistances. II - AU PASSIF DE LA Ive RÉPUBLIQUE : L'IMPUISSANCE ET LA TRAGÉDIE. »