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Biographie: ARISTOPHANE

Publié le 09/12/2009

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aristophane

Les onze comédies complètes d'Aristophane qui nous sont parvenues sont : Les Acharniens (425), La Paix (421) et Lysistrata (411), dans lesquelles il plaide pour la paix, Les Cavaliers (424), Les Guêpes (422) et Les Oiseaux (414), dénonciation des abus de la démocratie athénienne, Les Nuées (423), Les Thesmophories (411) et Les Grenouilles (405), contre le modernisme en littérature et en philosophie, L'Assemblée des Femmes (392), sur les femmes au pouvoir, et Ploutos (388), sur la répartition des richesses.    « La parodie est la forme de satire la plus achevée et l'outil dramatique le plus parfait d'Aristophane. « A. Solomos, Aristophane vivant, Éditions Hachette, 1972.    « ...les mêmes hommes qui appuient les politiciens démagogues sont aussi leurs victimes, car ils sont leurs dupes. Dénoncer cette duperie, c'est la vocation d'Aristophane, et ainsi s'explique qu'il soit à la fois si sévère et si indulgent pour ses compatriotes ; que, dans la même pièce et presque dans le même instant, il les fustige et les plaigne. J' entends bien que, ne fût-ce que par tactique pour obtenir le prix au concours, il ne fallait pas cabrer sans contre-partie le public, ni les juges... « V.-H. Debidour, Aristophane par lui-même, Éditions du Seuil, 1962.

FICHES DE LECTURE:

  1. ARISTOPHANE : LES NUEES
  2. Les Guêpes de ARISTOPHANE
  3. Lysistrata d'ARISTOPHANE

aristophane

« ARISTOPHANE 450-386 av.

] -C LE lieu de naissance d'Aristophane est resté incertain, les villes d'Athènes, d'Egine etdeRhodes le réclamant chacune pour son compte.

Quant à son existence, qui semble s'être écoulée presque tout entière à Athènes, notre ignorance est complète.

Après lecture de son œuvre, il est pourtant à présumer qu'il appartenait à l'une de ces familles de l'aristocratie athénienne qui se consolaient mal de se voir évincées de la direction des affaires publiques par les professionnels de la politique.

Il est en effet peu probable que la virulence et la constance qu'il manifesta dans sa hargne à l'égard de toute espèce de nouveauté aient été uniquement d'inspiration personnelle.

Poussé à un tel degré, ce genre de malveillance ne peut procéder que d'un esprit de parti.

Quelles que fussent ses origines et sa situation de fortune, une chose est sûre, c'est qu'Aristophane était ce qu'on appelle aujourd'hui un réactionnaire, vivant à contre cœur son époque et regrettant celle de son grand-père.

De son œuvre, qui semble avoir été des plus abondantes, il ne nous reste que onze comédies qui sont, dans l'ordre chronologique des représentations : Les Acharniens, les Chevaliers, les .Nuées, les Guêpes, la Paix, les Oiseaux, les Fêtes de Cérès et de Proserpine, Lysistrata, les Grenouilles, les Haran­ gueuses, Plutus.

Ce sont pour la plupart des comédies de mœurs en même temps que de violentes satires dirigées contre les politiciens, la guerre, et les novateurs de toute espèce.

Aristophane était un moralisateur et chacune de ses œuvres fut pour lui l'occasion de faire la leçon aux Athéniens.

Il était pour la paysannerie, pour l'épargne, pour la religion et pour le respect des libertés qui permettent aux personnes fortunées de jouir tranquillement de leurs biens et prérogatives.

L'évolu­ tion sociale qui s'opérait alors en Grèce et particulièrement à Athènes n'avait donc pas son agré­ ment et l'idée qu'on pût laisser des métèques et des affranchis accéder à la citoyenneté lui faisait horreur.

Si l'on cdnsidère les événements de son époque et leur aboutissement, on ne peut lui refuser d'avoir eu raison à l'intérieur d'un cycle historique.

Le sujet qui tint le plus à cœur à Aristophane fut la guerre du Péloponnèse.

Le peuple d'Athènes, alors engagé dans cet interminable conflit, était affamé de victoires et il ne manquait pas d'orateurs et de politiciens qui faisaient métier de l'entretenir dans ces dispositions.

Aristophane étrille durement les démagogues et les jusqu'auboutistes et ne se lasse pas d'exhorter ses conci­ toyens à traiter avec les Lacédémoniens.

Son acharnement à défendre la cause de la paix n'abrégea d'ailleurs pas la guerre du Péloponnèse, ce qui prouve qu'auprès des foules le génie d'un poète comique ne saurait prévaloir sur les beuglements et les trémolos des professionnels de la démagogie.

Entre tous les fauteurs de guerre, Aristophane détesta particulièrement Cléon qui avait acquis une grande popularité à Athènes et finalement réussi à disposer du pouvoir de l'État.

Ce qui le rendait le plus odieux à notre auteur était sa naissance et le fait qu'un fils de corroyeur pût connaître une si haute fortune.

En 424, Aristophane fit représenter les Chevaliers, comédie dans laquelle il le mettait nommément en scène, lui prêtant les propos les plus vils et faisant de cet ARISTOPHA:-.:E Humh double .• \Jusée .Naûonal Jl'aples.

Photo Broggi.

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