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Biographie de HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Publié le 05/07/2009

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hegel

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling. Il fut précepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800. En 1801, il devient privat-dozent à l'Université d'Iéna ; puis, les événements militaires interrompirent son enseignement, et il rédigea nue gazette de province. En 1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg. De 1816 à 1818, il enseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfle, à Berlin, de 1818 à sa mort, due à une épidémie de choléra. Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel. Peu aussi furent plus systématiques dans l'expression de leur pensée. L'idéalisme hégélien part d'une conception de la totalité. Le Tout est l'unité des opposés, la non-contradiction. Mais la réalité est contradictoire, parce qu'elle est vivante, et vice versa. L'étude du développement des notions universelles qui déterminent la pensée, constitue la logique. Réel et rationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable est réel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principe unique et universel. L'idée, c'est l'unité de l'existence et du concept. « Nous réserverons l'expression Idée au concept objectif ou réel, et nous la distinguerons du concept lui-même, et plus encore de la simple représentation. « Le développement de l'Idée détermine l'être. La science étudie ce développement ; la logique en précise les lois, qui sont la contradiction et la conciliation des contraires. Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de la pensée, procède par trois étapes successives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition contraire, et la synthèse, qui concilie les deux, les dépasse. « La synthèse, qui concilie les opposés, ne les nie pas.« Ce mouvement de la pensée est la dialectique. Le développement dialectique de l'idée engendre la Nature (qui est le développement du monde réel extérieur à l'idée) et l'Esprit ; il explique l'ordre et la suite nécessaire des choses. La philosophie de l'Esprit, selon Hegel, se divise en trois parties : l'esprit subjectif (anthropologie, phénoménologie, psychologie), l'esprit objectif (droit, moralité, moeurs) et l'esprit absolu (art, religion, philosophie). L'Esprit est l'intériorisation de la Nature. On retrouve dans les trois notions d'Idée, de Nature et d'Esprit, le schéma parfait de la dialectique. L'Idée est la pensée absolue, pure et immatérielle. La Nature est sa dissolution, dans l'espace et dans le temps. L'Esprit est le retour de l'absolu sur lui-même ; il devient la pensée existant pour elle-même. Hegel définit l'histoire « le développement de l'esprit universel dans le temps «. L'État représente alors l'idée ; les individus ne sont que les accidents de sa substance. Les guerres conduisent à la synthèse, qui est la réalisation de l'idée. L'histoire a un sens dernier, auquel contribuent le passé et le présent. Ce qui réussit est bien. La force est le symbole du droit. C'est certainement par sa philosophie de l'histoire — « la philosophie est compréhension du devenir « — que Hegel a laissé libre cours aux plus diverses interprétations. L'hégélianisme de droite (représenté de nos jours par M. H. Niel) effectue un retour vers un théisme chrétien traditionnel ; c'est le courant qui se développa surtout en Angleterre, avec Bradley et Boyce. L'hégélianisme de gauche (que M. A. Kojève représente actuellement) s'est orienté vers l'athéisme. Il connut une grande faveur en Allemagne et en Russie, avec Feuerbach, Karl Marx et A. Herzen. On peut dire que les chrétiens traditionnels, les athées, les conservateurs, les socialistes, les humanitaristes ou les révolutionnaires se réclament tous de Hegel. Œuvres principales : Vie de Jésus (1795), Critique de l'idée de religion positive (1796), La Phénoménologie de l'esprit (1807), La Propédeutique philosophique (1812), La science de la logique (1812-1816), Encyclopédie des sciences philosophiques (1817), Principes de la philosophie du droit (1818), Leçons sur la philosophie de l'Histoire (1821), Esthétique (posth. 1832), Leçons sur l'histoire de la philosophie (posth. 1832), Philosophie de la religion (posth. 1832), La philosophie de la nature (posth. 1842), La philosophie de l'esprit (posth. 1845).   

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