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Biographie de LEIBNIZ (Gottfried Wilhelm).

Publié le 29/11/2009

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leibniz

 

Né à Leipzig en 1646, mort à Hanovre en 1716. Il étudia les mathématiques à Iéna, la jurisprudence à Altdorf et la chimie à Nuremberg. En 1667, il rencontra le baron Jean-Christian de Boinebourg, et commença de s'intéresser à la politique et aux hautes mathématiques. En 1672, il fut chargé d'une mission auprès de Louis XIV, pour engager celui-ci à conquérir l'Égypte. Il fit un voyage à Londres et commença d'entretenir une correspondance suivie avec les plus grands esprits de son temps. Il tenta, dans ses lettres à Bossuet, d'aboutir à la réunion des Eglises chrétiennes. Au terme de longs travaux, il constitua le calcul intégral (29 octobre 1675) et le calcul différentiel (1er novembre 1675). En 1676, il quitta Paris pour Hanovre, où il devint bibliothécaire du duc de Brunswick-Lunebourg. Il soutint les droits des princes allemands dans l'Empire en 1678, préconisa un plan qui permît à Pierre le Grand de faire bénéficier ses peuples de la civilisation occidentale, et publia un recueil de droit des gens. Il mourut en novembre 1716, et n'eut que son secrétaire pour accompagner au cimetière sa dépouille mortelle. En relations avec l'Europe entière, homme d'une culture universelle, Leibniz fut mathématicien, philosophe, juriste, historien et fondateur de la critique historique, géologue, ingénieur et théologien. Il institua l'Académie de Berlin. — Il se révéla, d'abord, disciple de Descartes. Puis, ses réflexions sur le dogme luthérien de la présence réelle et sur la transsubstantiation de la doctrine catholique l'incitèrent à chercher une nouvelle théorie de la substance. Ce n'est pas l'étendue, c'est la force, qui constitue l'essence des corps. Il faut faire l'inventaire des faits scientifiques, s'attacher à leur « définition nominale «, s'attacher plus à l'apparence qu'à l'essence. La « définition réelle « démontre la possibilité de l'essence et permet de distinguer possibilité logique et possibilité d'existence. — Leibniz pose le principe de contradiction et le principe de raison suffisante : rien n'a lieu sans raison. Le but final de cette recherche est d'atteindre l'absolu. La raison est la source des possibles. Une Volonté choisit parmi ceux-ci : c'est Dieu, « dont l'entendement est la source des essences et la volonté l'origine des existences «. L'harmonie préétablie est un « accord établi par Dieu entre les substances créées et qui explique la concordance de leurs perceptions sans influence sur elles d'une substance corporelle et sans action réciproque de ces substances les unes sur les autres «. Le corps et l'âme sont deux horloges séparées, mais accordées par Dieu, et dont les mouvements sont en correspondance exacte. C'est à Geulincx que Leibniz emprunte cette image. — Leibniz croit aux idées innées ; avant l'expérience, qui ne peut seule expliquer la connaissance, il existe en l'homme des vérités universelles et nécessaires, qui dépassent l'expérience, mais que celle-ci révèle. « Il n'y a rien dans l'intelligence qui ne vienne des sens, si ce n'est l'intelligence elle-même «. — L'une des préoccupations de Leibniz fut de concilier l'existence de Dieu et l'existence du mal. Certes, le monde n'est pas bon, mais le mal est le moindre mal : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles «. Pour leur essence même, les créatures sont soumises au mal métaphysique, qui engendre le mal moral et le mal physique. Les créatures sont imparfaites. — Le monde est constitué de substances simples, inétendues, qui sont les monades, ou atomes métaphysiques. Les monades sont douées de perception, c'est-à-dire de variété dans l'unité. « L'état passager qui enveloppe et représente une multitude dans l'unité ou dans la substance simple n'est autre chose que ce qu'on appelle la perception «. Les « petites perceptions « sont, pour Leibniz, les états subconscients. Elles sont douées aussi de l'appétition, c'est-à-dire d'une tendance à l'action, dont la raison se trouve en la monade elle-même ; c'est « l'action du principe interne qui fait le changement ou le passage d'une perception à une autre «. Les monades sont des entéléchies ; il y a en elles « une suffisance qui les rend sources de leurs actions internes «. Chaque monade porte en elle son passé et son avenir. Elles vont de la monade nue du règne minéral à Dieu. C'est l'harmonie préétablie qui règle à l'avance l'influence des monades les unes sur les autres. Le monde étant le meilleur possible, la nature s'accorde avec la grâce. Le devoir est d'aimer Dieu. Nous ne sommes pas « nés pour nous-mêmes, mais pour le bien de la société, comme les parties sont pour le tout «.

OEuvres principales : Confessio naturae contra Atheistas (1668), Théorie du mouvement abstrait et théorie du mouvement concret (1670). Nova methodus pro maximis et minimis (1684), Méditations sur la connaissance, la vérité et les idées (1684), Système nouveau de la nature et de la communication des substances (1694), Nouveaux essais sur l'entendement humain (1700-1709), Essais de théodicée sur la bonté de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal (1710), Monadologie (1714), Principes de la nature et de la grâce (1714).

 

LEIBNIZ : LA MONADOLOGIE

LEIBNIZ : ESSAI DE THEODICEE

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