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Biographie de PLATON.

Publié le 04/07/2009

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platon

Né à Égine, près d'Athènes, en 429 av. J.-C., mort à Athènes en 347 av. J.-C. Son père, Ariston, descendait de Codros, dernier roi d'Athènes, et sa mère, Périctyone, de Solon. Il fut l'élève de Phéraelitéen Cratyle, et s'initia aux arts. Il prit part à des concours de tragédie, et se passionna plus spécialement pour la musique et les mathématiques. Vers 407, il rencontra Socrate, dont il resta l'ami et le disciple jusqu'en 399, date de la mort du maître. Platon se rendit alors à Mégare, auprès d'Euclide ; puis, il effectua des voyages en Égypte et en Italie du Sud. En Sicile, il rencontra Denys et tenta de lui faire accepter ses théories politiques. Le tyran, outré, fit vendre Platon comme esclave, à Égine. Là, Annicéris le reconnut, l'acheta et le libéra. Rentré à Athènes, Platon commença d'enseigner la philosophie dans les jardins d'Académos ; ce fut l'origine de l'Académie. Il se rendit encore en Sicile auprès de Denys le jeune, mais aussi sans succès. Il mourut octogénaire, à Athènes, désignant son neveu Speusippe pour lui succéder à la tête de l'Académie. Toutes les oeuvres de Platon sont des dialogues. Ils nous seraient tous parvenus, et certains textes apocryphes s'y sont ajoutés. — C'est sous l'influence de Socrate que Platon conçut son système philosophique, premier système spiritualiste complet, qui fait du philosophe grec, l'un des plus grands, sinon le plus grand de tous les temps. Pour les Pythagoriciens, la raison des choses se trouvait dans les nombres ; pour les Ioniens (tel Héraclite) elle était dans les forces et les éléments de la nature ; pour les Eléates, elle était une unité abstraite. Platon fut le premier à poser un principe intelligent comme raison des choses. — La méthode qu'il utilise dans ses dialogues est la dialectique. Platon remonte à l'idée. Il procède par élimination des dissemblances, et ne considère que les ressemblances, dont l'origine est commune. Les ressemblances, qui font qu'un groupe d'individus peuvent être trouvés beaux, participent d'une beauté pré-existante, et inconditionnée. La dialectique opère de même pour les autres notions. Platon dégage, par ce moyen, l'Idée de la beauté. Le point le plus important de la philosophie platonicienne est précisément la théorie des Idées. Les phénomènes, « ombres passagères «, ne renferment pas la vérité. Il faut dégager l'intuition de la beauté de la jouissance des belles choses. Dégager de chaque groupe d'individus le type éternel et pur, d'après lequel ils sont faits. Les Idées, ainsi dégagées, forment une hiérarchie, dont le sommet est occupé par l'Idée de Bien. Celle-ci est le soleil du monde intelligible, elle donne vie et lumière à toutes choses. L'Idée de Bien est le principe de l'être et de l'intelligence ; elle est assimilée par Platon à Dieu même. — L'homme connaît les Idées en vertu de la théorie pythagoricienne de la « réminiscence«. Savoir quelque chose, c'est se re-souvenir de ce que l'on a contemplé dans une vie antérieure. L'amour, le « délire d'amour « s'explique lorsque nous retrouvons devant nous une beauté dont nous nous souvenons, et qui nous trouble. —Avant la naissance, l'âme humaine parcourt la voûte du ciel, montée sur un char d'où elle contemple le monde des Idées. Lors de la naissance, elle tombe dans le corps, où elle est emprisonnée. Elle s'y divise et s'y répartit, dans la tête, dans la poitrine, dans le ventre. Après la mort, l'âme injuste est châtiée. L'âme juste, sur les ailes de l'amour, remontera jusqu'au principe de son bien. La morale platonicienne consiste à ressembler à Dieu. Il vaut donc mieux subir l'injustice que la commettre, et, si on l'a commise, il vaut mieux expier que ne pas expier. — Platon a abordé le problème politique. Il s'élève contre la position inférieure de la femme grecque. Dans la république qu'il conçoit, la cité est un ensemble humain, où est instituée la communauté des femmes et des enfants ; chaque génération d'adultes considère comme les siens propres les enfants de la génération immédiatement postérieure. Les arts sont soumis au soldat, qui représente le courage. Les poètes sont exclus de la cité. Le gouvernement appartient aux meilleurs, qui reçoivent une éducation musicale et sportive, sont initiés à la théorie des Idées et à la notion du Bien ; en un mot, aux philosophes. Mais Platon sait bien qu'il est impossible de « faire que ce qui est juste soit fort «. — L'enseignement de Platon s'arrête véritablement à sa mort. Ni la nouvelle Académie, ni l'école d'Alexandrie ne le prolongent. Saint Augustin, la Renaissance, Malebranche, telles sont les étapes du renouveau du platonisme, mais celui-ci est alors modifié par la pensée chrétienne. Quoi qu'il en soit, l'influence de Platon durera sans doute toujours.

Oeuvres : Hippias mineur ; Premier Alcibiade ; Apologie de Socrate ; Euthyphron ; Criton ; Hippias majeur ; Laches ; Lysis ; Charmide ; Protagoras ; Gorgias ; Menon ; Phédon ; Le Banquet ; Phèdre ; ion ; Menexène ; Euthydeme ; Cratyle ; La République ; Parménide ; Théétète ; Le Sophiste ; Le Politique ; Le Philèbe ; Tintée ; Critias ; Les Lois.

platon

« PLATON 429-347 av.

]-C SEs détracteurs et certains de ses amis sont d'accord : la doctrine platonicienne est le fruit d'une vocation politique manquée.

A partir de là, les appréciations divergent.

Ceux-ci le louent de l'intérêt porté à la chose publique et au bien commun.

L'éloge n'est d'ailleurs pas sans arrière­ pensée; il est apologétique.

Cet idéaliste sublime s'est penché sur les misères de son temps; l'utopiste impénitent est le fondateur de la science sociale.

Chez ceux-là, il y a entente sur la condamnation, mais sur les considérants, on dispute.

Pour les uns, Platon est le théoricien de la dictature spiri­ tuelle, il est directement responsable de l'inquisition médiévale et, aujourd'hui, de tout régime totalitaire, d'où qu'il vienne, quoi qu'il se propose et quelles que puissent être, d'ailleurs, les différences d'inspiration et de structure.

Pour d'autres, l'utopisme platonicien répond aux intérêts d'une classe (on veut parler du parti aristocratique athénien) et fournit tous les mouvements réactionnaires des concepts et des conceptions dont ils ont besoin : l'idéalisme, le mépris de l'action directe, la croyance au retour des choses et la négation du progrès, l'éternité substituée au temps historique, fuite dans le mysticisme mystificateur; la liste n'est pas complète.

Ces mises en accusation multiples et ces plaidoyers ne sont pas sans apparence.

Les oppo­ sitions ne s'annulent pas, et il faut se garder de les renvoyer dos à dos.

On peut seulement s'inter­ roger sur le fondement du débat, commun à beaucoup d'autres procès qu'on a coutume d'intenter de nos jours à titre posthume.

C'est d'abord l'idée d'une causalité mécanique, qui fait juger les idées comme des actes politiques, dans leurs effets réellement produits, non d'après l'intention.

C'est ensuite la prétention à l'universalité, dans l'espace et le temps, de la doctrine accusatrice ou, ce qui revient au même, l'idée d'une causalité cyclique qui ramène les situations identiques et les superpose dans un présent éternel; ma propre historicité s'érige ainsi en tribunal de l'histoire universelle.

Le platonisme, à coup sûr, déborde la situation historique où il est né; il s'agit de savoir en quoi.

Quand il parle de ses ambitions politiques, Platon écrit : «Jadis, dans ma jeunesse j'éprouvais ce qu'éprouvent tant de jeunes gens.

J'avais le projet, du jour où je pourrais disposer de moi-même, d'aborder aussitôt la politique.

» (Lettre VII, 324 b, trad.

de la coll.

G.

Budé.) De fait, et malgré ses relations personnelles et familiales avec les chefs de l'oligarchie, il se tient à l'écart.

La démocratie restaurée réveille ses espoirs, mais bientôt, le procès et la condamnation de Socrate le détournent définitivement de l'action politique : « Finalement, je compris que tous les Etats actuels sont mal gouvernés, car leur législation est à peu près incurable sans d'éner­ giques préparatifs, joints à d'heureuses circonstances.

» Et il ajoute : «Je fus alors irrésistiblement amené à louer la vraie philosophie » (326 a).

Cette « vraie philosophie » comprend une doctrine politique.

Elle comprend encore une logique et une cosmologie, une métaphysique et une morale, une médecine, une psychologie, Tite, art gréco.romain.

Musée Granet, Aix·en-Prorxmce.

Photo Henry Ely,. »

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