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Boileau après l'Art Poétique

Publié le 28/04/2011

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boileau

   Les Épîtres : l'épître à Seignelay. — La charge d'historiographe. — La querelle avec Perrault. — Réflexions sur Longin (1694). — La satire des femmes (1694). — Le raccommodement avec Perrault. — Dernières Épîtres. — Satire sur l'Équivoque. — Mort de Boileau (11 mars 1711).    Désormais au premier rang parmi les poètes, admiré dans les sociétés et à la cour, Boileau n'a plus qu'à soutenir sa renommée. Il abandonne l'inspiration satirique pure et s'en tient à l'épître qui permet tous les sujets et tous les tons. Il continue sa cour au Roi (Epître VIII, 1675), témoigne de sa reconnaissance à Colbert en adressant à son fils, le marquis de Seignelay, l'Epître IX (1675), pièce importante où, proclamant la nécessité du vrai, le poète ajoute un important complément à la doctrine de l'Art Poétique. Quelques formules qu'on y lit sont restées aussi célèbres que les préceptes du poème, et semblent en être détachées :

boileau

« ont été admirés durant un fort grand nombre de siècles, ...

alors non seulement il y a de la témérité, mais il y a de lafolie à vouloir douter du mérite de ces écrivains...

Puisque c'est la postérité seule qui met le véritable prix auxouvrages, il ne faut pas, quelque admirable que vous paraisse un écrivain moderne, le mettre aisément en parallèleavec ces écrivains admirés durant un si grand nombre de siècles, puisqu'il n'est pas même sûr que ses ouvragespassent avec gloire au siècle suivant ». Entre temps la verve satirique s'était réveillée et dans une longue satire où il ne laissait pas oublier sespréoccupations littéraires du moment, Boileau attaqua vivement les femmes (1694).

Perrault s'empressa d'écrire uneApologie des femmes.

Et ce fut par là que se prépara la fin de la lutte.

Arnauld, à qui Perrault avait envoyé sasatire, répondit par une longue lettre où il justifiait Boileau satirique.

Celui-ci fut si content des éloges que luidécernait le grand janséniste qu'il se déclara tout prêt à se réconcilier avec son adversaire.

Il le fit dans une lettrequi doit être de 1694, où de bonne grâce il reconnaît la grandeur de beaucoup d'écrivains de son temps et du siècleoù ils vivent, sans renoncer à son admiration pour les anciens qu'il laisse Perrault libre de critiquer.

En somme, sifarouche admirateur des anciens qu'on veuille représenter Boileau, il n'a rien d'un ennemi des modernes ; mais il veutchoisir parmi eux, ce qui est le bon sens même. Ainsi s'assoupit ce débat auquel avaient pris part beaucoup d'autres écrivains et qui devait se réveiller avec d'autreschampions au début du XVIIIe siècle. L'année 1695 vit la composition de trois Épîtres nouvelles : la dixième, à ses vers, où l'on peut lire un portrait dupoète par lui-même, la onzième, à son jardinier, et surtout la douzième, sur L'Amour de Dieu, qui traite uneimportante question théologique (celle que Pascal avait abordée dans la dixième provinciale), et pour laquelle Boileauavait recherché et obtenu les approbations les plus sérieuses : celles de Bossuet, de l'archevêque de Paris, du P.

dela Chaise. Ces trois épîtres parurent en 1698. Cependant Boileau vieillissait ; il devenait sourd ; il avait cessé de fréquenter la cour ; il s'était retiré à Auteuil etc'est là qu'on venait le voir et le consulter. Cette vieillesse devient un peu chagrine : un ami comme Racine qui meurt en 1699 ne peut avoir un remplaçantavec l'interrogeant Brossette.

De tous les écrivains de sa génération, Boileau finit par survivre seul.

L'inspiration deplus en plus rare lui paraît par là même plus précieuse, et le dernier fruit de sa veine, la satire XII sur l'Equivoque,dont le roi interdit la publication, il ne le jugeait pas « inférieur à ses autres écrits ». Le 11 mars 1711, Boileau mourut, au cloître Notre-Dame, chez son confesseur le chanoine Le Noir chez qui il s'étaitretiré depuis qu'il avait en 1705 vendu sa maison d'Auteuil à son ami Le Verrier. Il fut enterré dans la Sainte-Chapelle.

Ses restes sont aujourd'hui à l'Église Saint-Germain-des-Prés.. »

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