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Le bonheur est-il le but de la politique ?

Publié le 26/10/2005

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HTML clipboard • Le bonheur se distingue de la joie, mouvement dynamique vers davantage d'être et de « puissance «, mais aussi du plaisir, état de satisfaction  immédiate et attaché à l'instant. Le bonheur désigne une satisfaction durable durable des tendances humaines. Or cette plénitude durable qu'est le bonheur est-il la visée et la fin de la politique, cette science de la cité et cette pratique du gouvernement de l'État ?  • Le bonheur ne se situe-t-il pas sur le plan individuel, à la différence de la politique, qui vise l'organisation de la sphère collective ? Comment les questions de morale et de valeurs pourraient-elles relever directement de la politique ? Politique et éthique ne se placent-elles pas sur deux plans hétérogènes ? Tel est le problème soulevé par le sujet, lequel enveloppe un enjeu manifeste : selon la réponse apportée, gouvernerons-nous de la même façon la cité ? La pratique politique ne sera pas identique dans les deux cas.  

« homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce quevéritablement il veut et il désire...

Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination." ; "Leconcept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à êtreheureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et ildésire...

Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination." III.

Le bonheur est le but de la politique dans la mesure où le succès de celle-ci constitue une condition de possibilité de la recherche du bonheur. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, par exemple, souligne l'importance de la politique dans la conservation des droitsindividuels, sans lesquels l'individu serait condamné au malheur : " Le but de toute association politiqueest la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme.

Ces droits sont la liberté, lapropriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.

" Le corps, par exemple, doit voir ses besoinsassouvis pour que l'individu ne souffre pas, comme le rappelle Epicure [9] : « Voix de la chair: ne pas avoir faim, ne pas avoir soif, ne pas avoir froid ; celui qui dispose de cela, et a l'espoir d'en disposer à l'avenir,peut lutter pour le bonheur.

» Le corps mis à part, celui qui recherche le bonheur doit être libre de lefaire, ce qu'assure la politique comme le souligne Baruch Spinoza [10] : "En vérité le but de l'État c'est la liberté - Dans cet État, en effet, nul ne transfère son droit naturel à un autre de telle sorte qu'il n'estplus ensuite à être consulté, il le transfère à la majorité de la Société dont lui même fait partie; et dansces conditions tous demeurent égaux." Ainsi, John Locke [11] va jusqu'à baser le droit à la liberté individuelle sur la recherche du bien-être : « La nécessité de rechercher le véritable bonheur est lefondement de notre liberté.

» [1] La Politique [2] Entretiens , IV, IV [3] Pensées [4] Ibid [5] Lettres persanes [6] Le malaise dans la culture [7] Aurore [8] Fondements de la métaphysique des moeurs , deuxième section.

[9] Sentences vaticanes , 33 [10] Traité théologico-politique , 20 [11] Essai sur l'entendement humain , II, 21 Introduction • Le bonheur se distingue de la joie, mouvement dynamique vers davantage d'être et de « puissance », mais aussidu plaisir, état de satisfactionimmédiate et attaché à l'instant.

Le bonheur désigne une satisfaction durable durable des tendances humaines.

Orcette plénitude durable qu'est le bonheur est-il la visée et la fin de la politique, cette science de la cité et cettepratique du gouvernement de l'État ?• Le bonheur ne se situe-t-il pas sur le plan individuel, à la différence de la politique, qui vise l'organisation de lasphère collective ? Comment les questions de morale et de valeurs pourraient-elles relever directement de lapolitique ? Politique et éthique ne se placent-elles pas sur deux plans hétérogènes ? Tel est le problème soulevé parle sujet, lequel enveloppe un enjeu manifeste : selon la réponse apportée, gouvernerons-nous de la même façon la. »

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