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Le bonheur est-il un droit ?

Publié le 09/04/2009

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droit

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pour les autres la vertu ou encore la santé. Il n'y aurait donc pas de bonheur objectif. Il semble ainsi ne pas y avoir de point commun permettant à l'Etat d'établir des lois afin de garantir un bonheur général. On pourrait même sombrer dans un totalitarisme si l'Etat cherchait à satisfaire le bonheur des citoyens. Il imposerait alors une conception nécessairement arbitraire du bonheur à ses citoyens en niant leur propre particularisme. Le bonheur ne serait pas un droit mais une quête que chacun d'entre nous devrait effectuer en écoutant sa propre nature. Une recherche individuelle, solitaire puisque dépendante de mes aspirations propres. On pourrait penser à Rousseau et le préromantisme qui identifie le bonheur à un état de solitude, de vie paisible en harmonie avec une nature que l'on découvre et que l'on goûte seul (Les rêveries du promeneur solitaire, cinquième promenade). Transition : Mais cette conquête du bonheur peut se montrer laborieuse ou même vaine. L'homme est-il capable d'être pleinement heureux ?

Le bonheur, état de plénitude et de satisfaction parfaite est un sentiment de bien être dont chacun se fait une représentation particuliere. De ce fait nous pouvons juger que chacun a droit au bonheur pour lui-même, nous avons donc naturellement tendance à opposer ce droit au bonheur au droit comme ensemble de règles concernant une collectivité.  Pourtant le droit au bonheur figure comme tel dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, il fait parti des droits inaliénables de l'humanité. En ce sens le bonheur ne dépend pas d'une représentation et d'un effort individuel mais c'est au contraire l'objectif d'une volonté collective.  Comment partager ce qui est extrêmement personnel ? Comment échapper au risque d'imposer à tous une conception particulière du bonheur ? Un Etat pourrait-il se charger de promulguer des lois qui détermineraient ce que doit être le bonheur ?  Le problème est que le bonheur a beau être une représentation subjective et une recherche personnelle, sa quête est néanmoins universelle. Nous le recherchons tous mais cela semble nous séparer les uns des autres puisque nous ne recherchons pas tous la même chose. Or peut-on être heureux dans la séparation ?

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