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Le bonheur est il facteur de chance ?

Publié le 27/02/2008

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Qu'est ce que la tragédie, en effet, sinon l'expression aboutie du bonheur qui nous échappe dès que l'on croit le posséder? Les personnages n'échappent pas à leur destin, au fatum. Mais ce destin dont nous ne sommes pas maître est-il prédéterminé, le fruit d'une histoire qui se déroule à notre insu? Est-il la manifestation de puissances supérieures? Deux cas sont à distinguer dans ce second point:                           ■            Il se peut que nous croyons aller au bonheur alors que nous travaillons à notre ruine.  En ce qui concerne le bonheur, il n'y a pas de règle sûre, pas de science.                           ■          On peut remarquer la relation entre les évènements qui nous affectent et dont on ne peut rien et la religion. Les divinités grecques ne jouent-elles pas avec le bonheur des hommes? Les honneurs qui leur sont rendus par des cultes et des rites n'expriment-ils pas la crainte de leurs puissances?   Transition: Dans la religion chrétienne néanmoins, le malheur des hommes est considéré comme une punition, et donc comme la juste conséquence des péchés .

Analyse du sujet:     -           Avant tout, il faut bien comprendre la question posée et la différencier d'une autre question qui serait:" le bonheur n'est-il que facteur de chance?". En effet, le sujet sous-entend qu'il peut y avoir d'autres facteurs du bonheur qui ne relèvent pas de la chance. Notre sujet  interroge la part de chance dans le bonheur d'une vie, c'est-à-dire, ce qui échappe à la volonté. Et, après tout ne peut-on pas dire du bonheur, comme de l'amour, qu'il nous tombe dessus par hasard?   -           On peut néanmoins envisager le bonheur selon deux points de vue:               ■          D'un premier point de vue, le bonheur est, pour celui qui l'éprouve, une évidence du présent. Le bonheur de la petite enfance, lieu commun du bonheur, est plus lié à l'environnement de l'enfant qu'il ne relève de sa volonté propre.                 ■          D'un autre point de vue, le bonheur est souvent considéré dans l'avenir, comme quelque chose que l'on prépare et que l'on imagine dans le futur. Or, puisque l'on ne recherche jamais que ce qui nous manque, la recherche du bonheur ne témoigne-t-elle pas du manque de celui-ci au présent? Le bonheur est-il quelque chose que l'on peut atteindre? Ou bien arrive t-il toujours sans que l'on s'y attende? La philosophie en fait, par ailleurs, la recherche ultime des hommes. La recherche du bonheur comme caractéristique universelle est en effet très souvent acceptée.   -           De plus, si le bonheur est une conséquence future de nos actes présents, encore faut-il que l'on connaisse le chemin qui mène au bonheur. Peut-il y avoir une science du bonheur? Si oui,  le bonheur n'est le fruit de la chance que de façon rétrospective. De la même manière qu'un lancé de dé dont on ne peut prévoir le résultat est déterminé par la manière de le lancer.    -           On peut également remarquer que la chance n'est pas tout à fait le hasard. Si la chance est bien ce qui nous échappe, elle peut désigner ce qui nous arrive mais aussi la chance initiale.  Les sciences sociales emploient le terme de chance pour désigner l'ensemble des probabilités pour un homme de réussir socialement. Il faut bien sûr distinguer le bonheur de la seule réussite sociale mais on  peut se demander si elle n'y contribue pas. Il est de toute façon évident que les hommes ne naissent pas égaux face au bonheur.     Problématique:     La problématique se déduit de notre analyse: le bonheur est présenté par la philosophie et le sens commun, comme la chose la plus unanimement recherchée, mais plus le facteur chance est important, plus l'emprise de l'homme sur son propre destin diminue.  La course au bonheur n'est-elle pas alors aussi vitale à l'homme qu'elle est vaine?

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Mais peu y parviennent.

Notre bonheur doit-il donc quelque chose à la chance? Il semble en effet dépendre de circonstances extérieures comme la fortune ou la santé, et pas seulement de nous-mêmes.

Soumis aux aléas du temps, son rapport à la volonté n'est pas nécessaire, mais contingent: il ne suffit pas de vouloir être heureux pour l'être.

Mais il n'en reste pas moins qu'il faut connaître des lois, savoir appliquer des règles et se plier à une discipline, si l'on veut réussir.

La résolution d'un problème mathématique ou la réussite à un examen ne sont pas affaire de chance, mais de méthode et de travail, et il en va peut-être de même des difficultés pratiques, et non plus théoriques, que l'on rencontre dans la vie.

Qu'en est-il donc du bonheur? Est-ille fruit du hasard, de la chance et de la bonne fortune qui le mettent du même coup à la merci des circonstances et des aléas de la vie? ou bien est-ille résultat d'une activité méthodique et réglée, d'un mode de vie qui n'est pas sans raison, et qui doit tout à cette faculté plutôt qu'au hasard? Comment faire pour vivre heureux? Cela se mérite-il? Cela dépend-il de nous? Que pouvons-nous espérer? 1.

Le bonheur ne doit rien à la chance Selon Épictète, le bonheur ne doit rien à la chance.

Il est le résultat d'une vie conforme à la raison et réside dans l'absence de trouble: c'est l'ataraxie, ou tranquillité de l'âme, que produit l'accord de la pensée et de la vie qui nous soustrait aux passions en nous mettant à l'abri des aléas du monde.

En ce sens, il ne dépend que de nous de vivre heureux ou malheureux, parce qu'il ne dépend aussi que de nous de bien ou mal raisonner.

1.

Certaines choses dépendent de nous Le principe fondamental de la philosophie stoïcienne, dont Épictète est l'un des plus illustres représentants, consiste en effet à affirmer que le monde est divisé en deux: d'une part, il y a ce qui dépend de nous et, d'autre part, ce qui n'en dépend pas.

Seul dépend de nous l'usage que nous faisons de nos représentations, c'est-à-dire notre raison et notre volonté qui nous permettent de les utiliser, puis par extension les opinions, les jugements et les raisonnements qu'elles produisent.

Tout le reste-c'est-à-dire ces représentations ou impressions sensibles et les objets qui les produisent- n'en dépend pas.

Alors que nos idées, opinions ou jugements n'existent qu'en nous et sont nos produits, les choses et le monde existent en dehors et indépendamment de nous.

Si les premiers dépendent donc de nous et expriment ou reflètent notre être, les seconds, en revanche, en diffèrent par nature et lui sont étrangers.

261 f­LU 5' (./). »

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