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Le bonheur est-il notre fin?

Publié le 22/03/2005

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La Bruyère, Les Caractères. On comprend d'abord que la jouissance individuelle est difficilement permise quand domine la souffrance alentour. Aristote, La Politique : « Ce n'est pas seulement en vue de vivre, mais plutôt en vue d'une vie heureuse qu'on s'assemble en une cité.« Il s'agit donc bien ici de souligner l'importance de créer une collectivité qui se réunit dans un même but : le Souverain Bien. Comme si on ne pouvait pas concevoir le bonheur individuellement et qu'il ne pouvait justement pas exister hors de la cité. Par conséquent, le bonheur semble être la chose vers laquelle tout citoyen tend, et vers laquelle toute action humaine (notamment celle de se réunir en une cité) est dirigée. Aristote souligne précisément cette volonté consciente et inconsciente d'être perpétuellement heureux au sein d'une cité. Pourtant la conquête des sociétés modernes semble être la place prépondérante qu'elles attribuent à l'individualité, ainsi chacun doit être capable de trouver son bonheur tout seul. Et puisque l'individualité semble être une valeur bénéfique pour tous alors à quoi bon s'occuper du bonheur d'une population entière ? Si le bonheur devenait un problème public, alors, en un sens la société concernée ne serait plus individualiste, puisqu'elle sous-entendrait qu'elle a pour rôle de rendre les gens heureux.

Etre heureux, c'est bien ce que veulent les hommes. Dimension fondamentale de la vie humaine, le bonheur est accessible, à condition de suivre quelques règles (Epicure). Le bonheur est la finalité même de notre existence (Aristote). Mais, le véritable but de la vie humaine n'est pas le bonheur. Il faut davantage se soucier de la morale et de la vertu. Le bonheur est un idéal de l'imagination (Kant).

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