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Le bonheur nous manque parce que nous le désirons: qu'en pensez-vous ?

Publié le 11/01/2004

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1) La thèse d'Epicure est que « le plaisir est la fin de la vie ». Cette définition de la fonction du plaisir est une position qui ne lui est pas personnelle mais qui renvoie plus généralement à la doctrine philosophique de l'épicurisme (« nous »). Quant à la « fin » de la vie, il faut entendre la finalité, à la fois le but et l'objet. Non pas ce qui est lointain, ou ultime, mais qui peut se réaliser dès maintenant, à condition de suivre certaines règles, que prescrit la philosophie.Ce n'est pas dans un au-delà, mais sur terre que nous pouvons trouver la vie heureuse. Quand il s'agit de vie, c'est la vie heureuse qu'il s'agit. Epicure insiste. Par trois fois il emploie l'expression.2) Que l'objectif d'une vie heureuse ne provoque pas d'objection, cela va de soi. Mais quant à s'entendre sur la notion de plaisir, il n'en est pas de même.

« MODÈLE. Dans ce texte extrait du livre Iv du « Monde », Schopenhauer affirme que la vie oscille sans cesse de la souffranceà l'ennui et qu'il n'y a point de vrai bonheur. 1) Le désir est présenté comme un effort continu, sans but, sans satisfaction dernière.2) La vie heureuse est définie négativement comme étant celle qui comporte le moins de souffrance. 1) Le premier terme qui nous dirige immédiatement vers le centre de l'analyse de la pensée de Schopenhauer estcelui de « désir ».

Comme l'avait déjà montré Platon dans « Le Banquet », tout désir naît d'un manque, d'un état quine nous satisfait pas ; donc il est souffrance, tant qu'il n'est pas satisfait.

Avoir ce que l'on désire est-il, dès lors, laformule du bonheur ? Non, car si on ne peut désirer que ce qu'on n'a pas, il est évident qu'on ne peut jamais avoirce qu'on désire.

Si bien qu'on est jamais heureux.

Tantôt nous désirons ce que nous n'avons pas et nous souffrons,tantôt nous avons ce que dès nous ne désirons plus, puisque le désir est manque.

Il n'y a pas de mesure, de termeà la souffrance.

C'est effort incessant, jamais satisfait, qui fait toute l'existence de l'homme.

Jamais de but vrai,jamais de satisfaction finale, nulle part un lieu de repos.Cet effort est-il propre à l'homme ? Non.

On peut le reconnaître partout, y compris dans la nature dépourvued'intelligence.

Dans la pesanteur, par exemple, « effort interminable, et qui tend vers un point central sans étendue,qu'il ne pourrait atteindre sans s'anéantir et la matière avec ».

Chez la plante qui , par un effort poursuivi à traversdes formes de plus en plus nobles, aboutit enfin à la graine, « qui est un point de départ à son tour : et cela répétéjusqu'à l'infini ».

Chez les bêtes aussi.Mais plus la conscience s'élève et plus la misère va croissant, plus la souffrance est grande.

De toutes les formes devie, c'est la vie humaine qui est la plus douloureuse et celle-ci « oscille, comme un pendule, de droite à gauche, dela souffrance à l'ennui ».

souffrance quand le désir n'est pas satisfait, ennui quand la volonté vient à manquerd'objet ou quand une prompte satisfaction vient lui enlever tout motif de désirer.

L'homme est-il arrêté par quelqueobstacle dressé entre lui et son but immédiat ? voilà la souffrance.

Atteint-il son but ? C'est la satisfaction.

Soit,mais pour combien de temps ? La douleur ne s'interrompt pas pour autant.L'homme ne peut, en fait, que vivre que dans un état perpétuel de douleur.

Celle-ci accompagne chaque moment deson existence et les efforts incessants qu'il fait pour la chasser sont vains.

Ils n'ont d'autres effets que de la fairechanger de figure. 2) De cette analyse du désir, Schopenhauer tire la conséquence : il n'y a pas de bonheur durable, mais seulementun effort continu, sans vrai but, sans vrai repos.

La vie la plus heureuse est la moins douloureuse, cad celle où « ledésir et sa satisfaction se succèdent à des intervalles qui ne sont ni trop longs, ni trop courts ».

comment expliquer,dès lors, que la plupart des hommes s'accrochent à la vie ? Qu'est-ce qui leur fait endurer toutes ces souffrances ?L'amour de la vie ? L'espoir d'une vie meilleure ? Ou tout simplement la peur de la mort, qui est toujours là, « quelquepart caché », prête à se manifester à tout instant ?La vie n'est-elle pas, au fond, une fuite continuelle devant cette même mort que nous désirons parfois, qui nousattire irrésistiblement ? Ne voyons-nous pas, en effet, des hommes à l'abri du besoin et des soucis qui, à chaqueheure qui passe, se disent : autant de gagné ! A chaque heure, cad, « à chaque réduction de cette vie qu'il tenaittant à prolonger ». Faut-il, dès lors, condamner le désir ? L'homme, en tant qu'être vivant, n'est-il pas incliné à chercher son bien-être,à désirer ce qui le favorise, à fuir ce qui lui apporte désagrément et douleur ? L'accès au bonheur ne passe-t-il pasnécessairement par la recherche de la satisfaction de ses désirs ? Épicure répond que la satisfaction du désir est unbien, mais qu'il ne faut pas en faire la fin de toutes nos actions.

Il convient de ne chercher à satisfaire que lesdésirs naturels au bien-être du corps et de l'âme et ce, seulement pour éviter la souffrance.

Le bonheur n'est pas lefruit de la luxure :. »

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