Devoir de Philosophie

Bonheur et plaisir. ?

Publié le 05/11/2009

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Le bonheur n'est peut-être qu'un plaisir sans nuage et qui dure. Sur une définition de ce genre, il semble facile de construire une théorie et une méthode.    1 — Le bonheur par la libération sexuelle, selon Marcuse.    Pour comprendre le raisonnement de Marcuse, il faut se référer à la tripartion freudienne (déjà vue ci-dessus à propos de l'obligation morale, ch. Le Devoir) entre le Es, le Ich et le Uber-ich.  Freud a affirmé que le « principe de plaisir « est la Loi du Es, autrement dit : la satisfaction immédiate des instincts et pulsions du Es (de l'inconscient) est une exigence biologique et elle est le plaisir.  H. Marcuse (dans « Éros et la Civilisation «, tr. fr. 1970) en conclut d'abord que « le programme du principe de plaisir est d'être, heureux «; voilà la vérité de base, le constat psychologique absolu, et c'est d'autant plus réjouissant qu'il y là une source à la fois profonde, naturelle et intarissable, puisqu'il s'agit des « instincts «.  Continuant à se référer à  Freud, Marcuse attaque violemment son maître pour n'avoir pas été jusqu'au bout des déductions autorisées par ses découvertes. En effet Freud soutient, comme on le sait, que les instincts et pulsions, proliférations diverses de la libido ou sexualité, sont refoulés par le Surmoi, qui est l'intériorisation de la morale conformiste d'une société répressive ; et il s'en tient là, sans s'apercevoir qu'il condamne tous les individus au malheur (absence de plaisir), ce qui prouverait que Freud n'a pas eu le courage d'aller jusqu'au bout de sa propre théorie.

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