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Qu'est-ce qu'une bonne interprétation ?

Publié le 26/01/2004

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De là découle une certaine difficulté quant à la définition de ce que recouvre la possibilité d'une bonne interprétation. Toute interprétation, et on le voit par exemple dans l'interprétation d'un rôle par un acteur au théâtre, est subjective. La bonne interprétation est-elle la plus fiable, la plus vraie, la plus objective ? Est-ce d'ailleurs en termes de vérité que l'on doit parler de bonne interprétation ? Il semble que non puisque la connaissance vise généralement un idéal d'objectivité, de conformité à l'objet, si l'interprétation n'y a en effet pas sa place, car elle est souvent partielle et partiale. Autant dire comme le fait Ricoeur que: « Il y a interprétation là où il a sens multiple, c'est dans l'interprétation que la pluralité des sens est rendue manifeste ». Devant cette multiplicité de sens ne faut-il pas imposer une interprétation considérée comme seule légitime afin d'éviter toute interprétation qui serait indigne à une religion, mais aussi à un texte, à une oeuvre ? Mais cette interprétation, somme toute imposée, n'a pas plus de légitimité si elle s'impose à la manière d'un dogme, et non en accord avec la raison. Celle-ci étant la seule faculté pouvant prétendre à instaurer accord entre les hommes. Seulement l'interprétation n'est pas une connaissance, elle porte en elle un caractère subjectif et relatif qui dessine certes sa limite mais instaure la possibilité pour toute interprète de s'enrichir et de dialoguer et d'éprouver sans cesse la diversité des sens et leurs foisonnements irréductibles.

L’interprétation est un jugement non sur des faits mais sur du sens, sens d’éléments langagiers (mots, textes) ou plus largement signifiants : expressions corporelles, œuvres d’art, ou n’ayant pas nécessairement été produits avec une intention signifiante, mais dont on peut considérer qu’ils en sont néanmoins porteurs : événements historiques ou d’actualité par exemple, conduites, voire phénomènes naturels. C’est une notion extrêmement large puisque elle touche aussi bien à l’art, au langage à la psychanalyse et peut même  entremêler ces dimensions. De là découle une certaine difficulté quant à la définition de ce que recouvre la possibilité d’une bonne interprétation. Toute interprétation, et on le voit par exemple dans l’interprétation d’un rôle par un acteur au théâtre, est subjective. La bonne interprétation est-elle la plus fiable, la plus vraie, la plus objective ? Est-ce d’ailleurs en termes de vérité que l’on doit parler de bonne interprétation ? Il semble que non puisque la connaissance vise généralement un idéal d’objectivité, de conformité à l’objet, si l’interprétation n’y a en effet pas sa place, car elle est souvent partielle et partiale. Autant dire comme le fait Ricœur que: « Il y a interprétation là où il a sens multiple, c’est dans l’interprétation que la pluralité des sens est rendue manifeste «.

Devant cette multiplicité de sens ne faut-il pas imposer une interprétation considérée comme seule légitime afin d’éviter toute interprétation qui serait indigne à une religion, mais aussi à un texte, à une œuvre ?

Mais cette interprétation, somme toute imposée, n’a pas plus de légitimité si elle s’impose à la manière d’un dogme, et non en accord avec la raison. Celle-ci étant la seule faculté pouvant prétendre à instaurer accord entre les hommes.

Seulement l’interprétation n’est pas une connaissance, elle porte en elle un caractère subjectif et relatif qui dessine certes sa limite mais instaure la possibilité pour toute interprète de s’enrichir et de dialoguer et d’éprouver sans cesse la diversité des sens et leurs foisonnements irréductibles. Si bien que l’on sera tenter de conclure, sans le déplorer, qu’il ne saurait y avoir une seule interprétation valide, et de souligner que le propre de toute interprétation est d’être limitée.

 

« haine contre le naturel (-la réalité !-), elle est l'expression du profond déplaisir que cause la réalité...

Mais ceciexplique tout.

Qui donc est seul à avoir des raisons pour sortir de la réalité par un mensonge ? Celui qu'elle faitsouffrir.

Mais souffrir de la réalité, dans ce cas-là, signifie être soi-même une réalité manquée...

La prépondérancedes sentiments de peine sur les sentiments de plaisir est la cause de cette religion, de cette morale fictives : un telexcès donne la formule pour la décadence...

» Introduction L'interprétation est un jugement non sur des faits mais sur du sens, sens d'éléments langagiers (mots, textes) ouplus largement signifiants : expressions corporelles, œuvres d'art, ou n'ayant pas nécessairement été produits avecune intention signifiante, mais dont on peut considérer qu'ils en sont néanmoins porteurs : événements historiquesou d'actualité par exemple, conduites, voire phénomènes naturels.

C'est une notion extrêmement large puisque elletouche aussi bien à l'art, au langage à la psychanalyse et peut même entremêler ces dimensions.

De là découle unecertaine difficulté quant à la définition de ce que recouvre la possibilité d'une bonne interprétation.

Touteinterprétation, et on le voit par exemple dans l'interprétation d'un rôle par un acteur au théâtre, est subjective.

Labonne interprétation est-elle la plus fiable, la plus vraie, la plus objective ? Est-ce d'ailleurs en termes de vérité quel'on doit parler de bonne interprétation ? Il semble que non puisque la connaissance vise généralement un idéald'objectivité, de conformité à l'objet, si l'interprétation n'y a en effet pas sa place, car elle est souvent partielle etpartiale.

Autant dire comme le fait Ricœur que: « Il y a interprétation là où il a sens multiple, c'est dansl'interprétation que la pluralité des sens est rendue manifeste ». Devant cette multiplicité de sens ne faut-il pas imposer une interprétation considérée comme seule légitime afind'éviter toute interprétation qui serait indigne à une religion, mais aussi à un texte, à une œuvre ? Mais cette interprétation, somme toute imposée, n'a pas plus de légitimité si elle s'impose à la manière d'un dogme,et non en accord avec la raison.

Celle-ci étant la seule faculté pouvant prétendre à instaurer accord entre leshommes. Seulement l'interprétation n'est pas une connaissance, elle porte en elle un caractère subjectif et relatif qui dessinecertes sa limite mais instaure la possibilité pour toute interprète de s'enrichir et de dialoguer et d'éprouver sanscesse la diversité des sens et leurs foisonnements irréductibles.

Si bien que l'on sera tenter de conclure, sans ledéplorer, qu'il ne saurait y avoir une seule interprétation valide, et de souligner que le propre de toute interprétationest d'être limitée. La bonne interprétation doit être imposée par l'autorité Il est une conception traditionnelle des Eglises dans les religions du livre, qui est régie par une échelle descendanted'autorité.

Dans ce cas c'est vrai parce que c'est tel auteur qui le dit, et cette échelle va de Dieu, jusqu'auxprophètes et enfin aux Docteurs de la Loi, mais en excluant le croyant de base. L'interprétation a dans la religion une dimension de pouvoir.

Il est exclus que le fidèle se construise lui-même soninterprétation des textes sacrés, car c'est bien de cette manière justement que ce constitue ce que l'Eglise nommehérésie.

L'hérétique n'est pas tant celui qui s'oppose de façon sommaire à l'Eglise, mais celui qui défend uneinterprétation étrangère à celle que promulgue officiellement ladite Eglise.

Il n'y a donc une interprétation unique quipuisse être reconnue comme bonne, légitime et autorisée.

Il y a donc selon cette vision un sens vrai, qui interdittoute interprétation divergente.

Le moment luthérien renvoie cette vision de l'interprétation à sa limite, puisque luisouhaite revenir au texte lui-même.

Ainsi résume Hans Gadamer : « Le point de vue de Luther était à peu près lesuivant : l'écriture sainte est sui ipsus interprétiones .

On n'a pas besoin d'un art de l'interprétation dans le style de l'ancienne doctrine du quadruple sens de l'écriture, car le libellé de l'écriture comporte un sens univoque, le senslitteralis , qui se laisse comprendre à partir d'elle.

». La position de Luther montre qu'une telle attitude intellectuelle conduit aisément au dogmatisme, à l'intolérance.

Labonne interprétation est imposée pourrait-on dire de façon oppressive, puisque les autorités réduisent le sens vrai,la bonne interprétation à un sens qui ne peut être que écouté, et appris.

Gadamer qualifie cette attitudeherméneutique de « simple imitation au modèle », Vérité et méthode, Livre 1, Chapitre 2), par ceux qui n'ont aucune autorité interprétative, et qui renvoie surtout à une hiérarchie sociale. A la recherche d'un sens objectif. »

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