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Le Borgne, chapitre 1, Zadig, Voltaire

Publié le 15/09/2011

Extrait du document

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1) Une critique de la société parisienne  A travers la vie mondaine telle qu’il la décrit à Babylone, Voltaire décrit en réalité les travers de la vie parisienne.  - l’énumération des périphrases qui aboutissent finalement au mot « conversations « écrit en italique, tout cela montre le mépris que Voltaire avait pour les conversations mondaines, telles qu’elles se pratiquaient dans les salons parisiens.

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« éducation des Jésuites). Ligne 25-26 : Voltaire tourne en dérision un rite religieux censé être chaste et sacré en l'associant à des allusionssexuelles.

De plus il joue de l'ironie, car ce n'est bien sûr pas par « bonté d'âme » que les femmes s'intéressent ausort du prépuce. Ligne 30 : Voltaire se moque des Européens qui ne reconnaissent jamais quand ils ont tort.

Il lance ainsi une piqueironique à l'étroitesse d'esprit qui caractérise tout ce contre quoi les philosophes des Lumières se battent. II.

La dénonciation de la religion : A.

Une obstination à convertir intolérante À peine arrivé en France, les habitants de Basse-Bretagne veulent convertir le huron, ainsi le premier livre qu'ils luifont lire est le Nouveau Testament.

D'autre part on force l'Ingénu à se convertir : on fait appel à un jésuite – lesjésuites étant connus pour leur prosélytisme religieux et leur force de persuasion – pour « achever » sa conversion :terme ambigu, à noter la possible polysémie: on termine la conversion mais de façon subite, empêchant par là toutecontestation .Cette conversion par la force est soulignée par les actions du prieur « le prieur lui redressa les idées », « le prieur luiferma la bouche ».

Les nouveaux adeptes ne peuvent pas voir les choses à leur façon mais doivent suivre lesdogmes établis à la lettre : marque d'intolérance, sujet cher à Voltaire. Cette conversion forcée est également tourné en dérision à la fin de l'extrait : le baptême, rite religieux sacré etimportant, est transformé en fête où ceux qui convertissent sont plus content que celui qui est converti : tournuresuperlative « la joie était si grande ».

Le fait qu'il soit précisé que l'on baptise un Bas breton huron « et anglais »montre la concurrence des religions, ici entre catholiques et anglicans, preuve encore une fois de l'intolérancereligieuse.Cette joie ridicule constitue aussi une satire du prosélytisme par la transformation du fait de battre un représentantde Dieu, c'est à dire un pêché majeur, en simples « singularités » B.

Une critique des religieux et du non respect de la Bible : Le non-respect de la Bible : Les dogmes religieux sont choisis arbitrairement et ne correspondent pas à la Bible.

Les rites sont modifiés pas parfoi mais pour être « plus doux et plus salutaires ».

Ainsi la circoncision est modifiée par la baptême sous prétextequ'elle « n'était plus de mode », marque de l'ironie voltairienne qui dénote bien l'arbitraire.

En réalité, elle n'est plusappliquée car elle n'était pas assez douce, illustrant le fait que la « loi de grâce » est choisie par intérêt et non parfoi. Voltaire dénonce également le principe de la confession qui rend l'Ingénu « très rétif » car il n'est pas présent dansla Bible.

En effet, il n'apparaît que dans un épître, soit une simple lettre, de « Saint Jacques le Mineur », saint peuconnu et dont l'appellation « le Mineur » (appelé aussi « le Petit ») révèle son importance.

Voltaire joue d'ailleurs del'ironie en intervenant directement avec le présent de vérité générale « ces mots qui font tant de mal auxhérétiques ». Critique des religieux : ligne 14 à 16 : face aux interrogations de l'Ingénu, qui connaît mieux la Bible qu'eux, le prieur en difficulté doit« consulter l'abbé de Saint-Yves qui, ne sachant que répondre, fit venir un jésuite bas-breton ».

Cette phrasemontre l'ignorance des membres du clergé, quelque soit leur position hiérarchique, qui est renforcé par l'adverbe defréquence « souvent ». De plus, les religieux prêchent des idées qu'ils n'appliquent pas eux-mêmes, c'est le cas notamment de la confession.Voltaire joue donc de l'absurde, car les religieux imposent leurs rites mais ne les respectent même pas étant donnéqu'ils ne se confessent pas « les uns aux autres ». Enfin, les religieux se contredisent entre eux, ainsi le cinquième paragraphe s'ouvre en montrant l'obligation de laconfession par le verbe « il fallait » mais il se ferme par la remise en question de cette obligation par des« théologiens ».

Les religieux sont donc en contradiction avec la Bible mais aussi entre eux. Conclusion : À travers le récit comique, Voltaire dénonce dans cette extrait une religion intolérante dont les représentants ontperdu les vraies valeurs de leur foi.

Cette virulente critique de la religion se retrouve tout au long du roman, avecpar exemple le passage dans la ville de Saumur qui vaudra à l'Ingénu un séjour à la Bastille pour sa volonté d'aiderdes protestants persécutés.

Cette intolérance constituera d'ailleurs l'un des principaux combats que Voltaire mèneratout au long de sa vie.. »

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