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bretonne, littérature.

Publié le 06/05/2013

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bretonne, littérature. 1 PRÉSENTATION bretonne, littérature, littérature écrite en breton et produite en Bretagne. La littérature bretonne peut être divisée en quatre périodes principales : le « vieux breton « (Ve-XIe siècles), le « moyen breton « (XIIe-XVIIe siècles), le « breton pré-moderne « (XVIIIe-XIXe siècles), souvent qualifiée de période intermédiaire et le « breton moderne « (depuis la fin du XIXe siècle). Essentiellement orale à ses débuts, et très vite délaissée par l'aristocratie bretonne qui subit l'ascendance de la France et préfère le français au breton, la littérature bretonne est longtemps restée parlée, notamment à cause de l'ordonnance de VillersCotterêt (1539) qui instaure le français comme langue officielle, même dans les régions annexées ou à cause des idéologies révolutionnaires qui affirment : « Que le zèle des citoyens proscrive à jamais les jargons qui sont les derniers vestiges de la féodalité détruite. « (l'abbé Grégoire, devant la Convention, 16 prérial an II). Cependant, cette langue rurale si longtemps méprisée (en 1905 le ministère de l'instruction publique la qualifie encore de « barbare relique d'un autre âge «) a trouvé peu à peu, dans une faible mesure, ses lettres de noblesses jusqu'à devenir la langue d'une littérature écrite à part entière défendue, surtout depuis la fin du 2 XIXe siècle, par certains intellectuels et écrivains bretons. LE « VIEUX BRETON « (VE-XIE SIÈCLES) Les premières inscriptions en « vieux breton « (An Henvrezhoneg) datent de la fin du VIe siècle. La plupart des rares traces écrites de cette période sont des gloses de textes latins ou des inscriptions funéraires. Ces dernières ont permis d'identifier des phrases, des expressions ainsi que des mots et par là-même aidé à caractériser la langue qui, selon les linguistes, est alors proche du cornique et du gallois contemporains. Le manuscrit de Leyde est le plus ancien texte rédigé en breton et en latin connu. Il s'agit d'un traité de botanique rédigé vers 790 (selon certaines sources vers 590). Les lais bretons, poèmes d'amour dont les personnages sont souvent de la famille des seigneurs bretons, étaient les oeuvres les plus fréquentes au Moyen Âge. Ils étaient chantés et accompagnés de musiques (harpe, vielle, rote ou petit violon). L'un des premiers textes qui nous est parvenu, comportant 7 lignes, le Lai d'Ivonet Omnès (1350), serait une copie d'un chant ou d'un lai plus ancien, datant probablement du XIe siècle. Peu de textes ont été conservés de cette période, mais on connaît les noms de certains auteurs ou de quelques textes qui auraient été produits en breton, notamment grâce au cartulaire de Quimperlé (1124-1128) ou encore à Marie de France qui les cite. 3 LE « MOYEN BRETON « (XIIE-XVIIE SIÈCLES) Une partie de la littérature en « moyen breton « (Ar C'hrennvrezhoneg) est apparentée au cycle arthurien et on a trouvé dans certains livres de ce cycle des consonances bretonnes (suffixes -oc, -euc, -uc, etc. transcrits en -os, -eux, -us). Le plus ancien texte en moyen breton connu est d'ailleurs An Dialog etre Arzur Roe d'an Bretonnet ha Guynglaff (Dialogue entre Arthur, roi des Bretons, et Guynglaff, 1450). Peu après, en 1464 est rédigé en moyen breton par Jehan Lagadec (ou Jean Lagadeuc) le Catholicon (Ar C'hatholicon), le premier dictionnaire trilingue breton-latin-français publié en 1499. Entre le misterioù (voir miracles et de mystères). Parmi les oeuvres du XVe et XVIe XVe et le XVIIe siècle, beaucoup des textes en moyen breton sont des oeuvres religieuses, la plupart écrites sous la forme de siècles à la versification très complexe (système de rimes internes et finales), figurent Buez Santes Nonn hac ez map Deuy (la Vie de sainte Nonne et de son fils Dévi) ou An Pasion hac an Resureksion (la Passion, la Résurrection), mais aussi des farces (Amourousted un den coz pêvar hugent bloaz, P'hini so orguet a vez a eur plac'h jaoanc hen oad a huezecq bloaz - Amours d'un vieil homme âgé de 80 ans, lequel est pris d'amour pour une jeune fille de 20 ans). Parmi les oeuvres poétiques en moyen breton, dont la versification savante est à rapprocher de la poésie galloise contemporaine, figure Mirouer ar Marv (ou Mellouzour an maru, le Miroir de la mort, v. 1575), de Maestr Iehan an Archer Coz a barrez Ploegonven, un long poème, qui a pour thème le Jugement dernier. La première oeuvre en prose marquante de cette période, s'intitule Buhez an itron sanctes Cathell (la Vie de Madame sainte Catherine), traduite en grande partie d'une source latine et publiée pour la première fois en 1576. La prose bretonne compte également un catéchisme et les oeuvres de Tanguy et Euzen Gueguen ainsi que les oeuvres du réformateur de l'orthographe bretonne saint Julien Maunoir (1606-1683), qui a rapproché la langue savante de la langue parlée tout en introduisant des mots français (le Sacré-Collège de Jésus, 1659 ; catéchisme en breton, avec dictionnaire grammaire et syntaxe). C'est également « en moyen breton « qu'est rédigé le premier Dictionnaire breton-français (1616) de Quiquer de Roscoff alors que le père Caussin, confesseur de Louis XIII et de Richelieu, dénigre une nouvelle fois la langue bretonne : « La population quimpéroise articule on ne sait quels sons barbares plutôt qu'elle ne parle «. 4 LE « BRETON PRÉ-MODERNE « (XVIIIE-XIXE SIÈCLES) Pendant la période « pré-moderne « (Ar Brezhoneg Rakvodern), souvent considérée uniquement comme une période de transition qui s'inscrit dans la lignée de l'oeuvre du réformateur Julien Maunoir, la plupart des ouvrages publiés sont des ouvrages religieux (Buez ar Saent -- la Vie des saints), notamment des mystères, dont la tradition perdure en Bretagne jusqu'au XIXe siècle. L'époque voit cependant naître quelques oeuvres nouvelles comme des manuels en breton pour apprendre le latin, (Hauryou brezonec ha latin de Charles Briz, publié en 1712). Sans grande originalité, les oeuvres en « breton pré-moderne « permettent de faire survivre la forme écrite du breton. De nombreux dictionnaires voient également le jour comme ceux de Grégoire de Rostrenen (Dictionnaire français-breton, 1732) et de Dom Le Pelletier (Dictionnaire de la langue bretonne, 1752) alors que pendant la Révolution, le breton n'est considéré que comme une langue de superstition (« Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton «, selon Bertrand Barère, député de la Convention en 1794), synonyme d'ignorance et de pauvreté. Pourtant, à la fin de cette période, la Bretagne connaît un réel renouveau littéraire. Jean-François Legonidec (1775-1838) traduit la Bible en breton en 1827 en éliminant les mots d'origine française. Certains de ces mots, très usités en breton, sont remplacés par des périphrases rendant la traduction peu représentative. De même, de nombreux poèmes, contes populaires, proverbes et devinettes, jusqu'alors transmis oralement, sont retranscrits par écrit et publiés. Cette période de renouveau est, d'une certaine manière, stimulée par la parution en 1839 d'un recueil de vieux chants populaires, Barzaz Breiz (la Poésie de Bretagne), composé par le vicomte Théodore Hersart de La Villemarqué (1815-1895). Bien que l'on ait découvert plus tard que l'éditeur avait retouché beaucoup de ces chansons et qu'un grand nombre d'entre elles étaient d'origine récente, cet ouvrage a influencé les collectionneurs et les poètes des générations futures tels qu'Anatole Le Braz (1859-1926). Le vicomte, à propos de son succès, a même déclaré : « Je ne croyais tirer qu'un coup de pistolet : ce fut un coup de canon ! Le monde entier l'entendit et reconnut la salve en faveur de la Bretagne «. Dans sa lignée, d'autres poètes choisissent de s'exprimer en breton comme Prosper Proux (1812-1873), auteur de Poèmes d'un homme de Cornouailles (1839), qui devient l'un des écrivains les plus populaires du début du 5 XIXe siècle. LE « BRETON MODERNE « (DEPUIS LA FIN DU XIXE SIÈCLE) La période « moderne « (Ar Brezhoneg Kempenn) voit la langue se fixer et la littérature devenir en grande partie écrite. L'élan initié par Hersart de La Villemarqué se poursuit à travers la poésie, notamment celle de Julien Pélaze Auguste Brizeux (1803-1858 ; Telenn Arvor -- Harpe d'Arvor), Roperh Er mason (1900-1952) ou de Jean-Pierre Calloc'h (1888-1917) dont l'oeuvre posthume Ar en deulin (À genoux) a été publiée en 1921 puis en 1935. Après la guerre plusieurs revues telles que Gwalarn (« Nord-Ouest «, 1925-1944, remplacée ensuite par Al Liamm, « le Lien «, à partir de 1946), publient les travaux de nouveaux auteurs, tels Gwilherm Berthou Kerverziou (1908-1951), Loeiz Ar Floc'h (Maodez Glanndour, 1909-1986), Fant Rozeg (1911-1992) ou Ronan Huon (1922-2003), etc. Les voix du philologue, romancier, poète et dramaturge Roparz Hemon (1900-1978) et du journaliste, poète, romancier et conteur Pierre Jakez Hélias sont parmi les plus marquantes de la littérature contemporaine bretonne tout comme celles de Tanguy Malmanche (1875-1953), Xavier Grall (1930-1981) et de Youenn Drezen (1899-1972) dont l'oeuvre Notre Dame des Carmes (1942) est considérée comme l'une des plus marquantes de cette période. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« s’exprimer en breton comme Prosper Proux (1812-1873), auteur de Poèmes d’un homme de Cornouailles (1839), qui devient l’un des écrivains les plus populaires du début du XIXe siècle. 5 LE « BRETON MODERNE » (DEPUIS LA FIN DU XIX E SIÈCLE) La période « moderne » (Ar Brezhoneg Kempenn) voit la langue se fixer et la littérature devenir en grande partie écrite.

L’élan initié par Hersart de La Villemarqué se poursuit à travers la poésie, notamment celle de Julien Pélaze Auguste Brizeux (1803-1858 ; Telenn Arvor — Harpe d’Arvor ), Roperh Er mason (1900-1952) ou de Jean-Pierre Calloc’h (1888-1917) dont l’œuvre posthume Ar en deulin (À genoux) a été publiée en 1921 puis en 1935.

Après la guerre plusieurs revues telles que Gwalarn (« Nord-Ouest », 1925-1944, remplacée ensuite par Al Liamm, « le Lien », à partir de 1946), publient les travaux de nouveaux auteurs, tels Gwilherm Berthou Kerverziou (1908-1951), Loeiz Ar Floc’h (Maodez Glanndour, 1909-1986), Fant Rozeg (1911-1992) ou Ronan Huon (1922-2003), etc.

Les voix du philologue, romancier, poète et dramaturge Roparz Hemon (1900-1978) et du journaliste, poète, romancier et conteur Pierre Jakez Hélias sont parmi les plus marquantes de la littérature contemporaine bretonne tout comme celles de Tanguy Malmanche (1875-1953), Xavier Grall (1930-1981) et de Youenn Drezen (1899-1972) dont l’œuvre Notre Dame des Carmes (1942) est considérée comme l’une des plus marquantes de cette période. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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