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Le camouflage (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Partout où prédateurs et proies vivent côte à côte, une guerre silencieuse les oppose. Pour se défendre ou attaquer, les adversaires recourent à la même stratégie : le camouflage. Les espèces qui ne se montrent pas assez habiles sont éliminées car la sélection naturelle est un processus impitoyable. La variété des méthodes élaborées au cours de millions d'années dans le monde animal pour tromper l'adversaire est étonnante. Les changements de couleurs et la disposition particulière des taches représentent les tactiques défensives les plus employées. Quelques animaux recourent à un phénomène baptisé homochromie (même couleur) : ils sont ainsi capables de se confondre avec le milieu ambiant, ce qui les rend difficilement décelables, tout au moins pour l'oeil humain.

« arctiques et de diverses espèces de lagopèdes qui cherchent tous par ce moyen à tromper leurs prédateurs : renards arctiques,hermines et belettes.

Malheureusement pour eux, une évolution semblable s'est produite chez les bêtes de proie qui deviennentblanches également et peuvent donc s'approcher de leurs victimes sans être détectées.

L'ours polaire, dont le bout du museaunoir trahit la présence, a l'intelligence de couvrir cet organe avec sa patte lorsqu'il chasse. Mais, en hiver, le froid est plus dangereux que les prédateurs ; les poils et les plumes blancs des animaux leur servent davantage àse protéger des intempéries qu'à se dissimuler.

Ainsi, le plumage des oiseaux, en emprisonnant l'air, leur assure une excellenteisolation thermique. Le changement de couleurs Parmi les reptiles et les amphibiens, nombreux sont ceux qui sont capables de prendre rapidement la couleur de leurenvironnement.

Le caméléon est le plus connu d'entre eux. La peau de cet animal comporte certaines cellules appelées chromatophores dont les muscles qui les commandent contrôlent letaux de mélanine et provoquent les changements de couleur que l'on peut observer.

D'autres cellules, les iridocytes, sontréfléchissantes et ont la propriété de modifier les pigments jaunes, rouges et noirs, ce qui élargit la gamme des couleurs quel'animal peut utiliser.

La rapidité avec laquelle les pieuvres et les seiches changent de couleur est unique dans le monde animal :elles passent du noir au blanc en moins d'une seconde! L'ouverture partielle de certains chromatophores leur permet même dechanger la texture de leur peau.

Si les pieuvres n'ont pas une très bonne vue (elle ne perçoivent, en effet, que le bleu et le jaune),elles peuvent, en revanche, recevoir toute une série d'informations concernant la nature de leur environnement grâce aux cellulessensibles à la lumière, situées sur les ventouses dont sont dotées leurs tentacules.

C'est ainsi que, même lorsqu'elles sont aveugles,elles sont capables de prendre les mesures nécessaires pour se fondre dans leur environnement.De plus, des rayures et destaches masquent la forme de leur corps. Chez les lézards et les crapauds, les cellules qui permettent les changements de couleur sont réparties en trois couches.

Lacouche inférieure est faite de chromatophores riches en pigments.

De minuscules particules, qui se prêtent à l'effet Tyndall, setrouvent dans la couche médiane.

La couche supérieure est une fine pellicule constituée de gouttelettes contenant descaroténoïdes jaunes.

Les chromatophores de la première couche ont des ramifications dans les deux autres, ce qui augmente lenombre de nuances que l'animal peut prendre. Le camouflage Le camouflage vise à inciter l'oeil de celui qui observe un animal à communiquer au cerveau de celui-ci des messages susceptiblesd'y encourager la formation d'une image mentale ne correspondant pas à la réalité. Un tel comportement résulte de la lutte entre proies et prédateurs.

Aussi, les animaux dont le camouflage est efficace ont degrandes chances de survivre.

Ce sont donc eux qui se reproduisent et transmettent ainsi leur génotype aux générations suivantes. Il existe dans le nord de l'Europe un papillon très pâle et légèrement moucheté qui se confond facilement avec les lichens quiparsèment les branches sur lesquelles il a l'habitude de se poser.

À l'époque de la Révolution industrielle, dans la région deManchester, les troncs des arbres se couvrirent de suie et les oiseaux n'eurent aucune peine à picorer les papillons de ce genredevenus très visibles. On vit alors apparaître une variété foncée, que les prédateurs eurent beaucoup plus de difficultés à distinguer et, au bout dequelques années, celle-ci remplaça les papillons blancs.

Le gène du blanc n'avait cependant pas complètement disparu : desindividus de cette couleur continuaient à naître mais ils étaient immédiatement dévorés.

Cette situation dura jusqu'à ce qu'uneréglementation contre la pollution aboutisse au rétablissement de l'environnement : on vit alors de nouveau des papillons blancsdans le ciel de Manchester. Le déguisement Plutôt que de dépendre d'une apparence transmise par voie héréditaire, certains coléoptères prennent leur destin en main ets'enduisent de craie, de sable ou de boue. Ainsi, le corps de la chenille arpenteuse n'est couvert que de quelques rares poils auxquels elle accroche des lichens comme à desporte-manteaux.

On a donné le nom d'homotypie à ce type de camouflage.

Chez les animaux qui ont volontiers recours au. »

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