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Candide. Chapitre: 19 - Voltaire

Publié le 11/09/2006

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voltaire

Intro : Il s’agit d’un épisode qui n’était pas dans la première version du livre. Voltaire la rajouté par la suite lorsqu’il a prit conscience de l’esclavage. Cet épisode possède une vérité historique et économique : le commerce triangulaire et le besoins pressant de main d’œuvre que l’église acceptait et justifiait. Cet épisode raconte la rencontre entre Candide et un noir au sortir de L’Eldorado : c’est un choc brutal pour Candide et ce la va bouleverser son optimisme. I- Un récit stylisé a / des personnages aux traits marqués - Vanderdendur : esclavagiste blanc dit « fameux « par le noir qui le dénigre implicitement : il est célèbre par les horribles traitements qu’il inflige aux esclaves. Il possède un nom de famille caricatural : un nom à consonance Hollandaise qui peut se décomposer ainsi « vendeur à la dent dure « : cela souligne sa cruauté. - Le noir : description de la misère totale (mutilé, à moitié nu) idée de débris humain « étendu par terre « - D’un coté le cruel bourreau et de l’autre coté la pauvre victime : Voltaire a fortement stylisé les personnages pour montrer deux camps indissociables de la société esclavagiste b/ une nouvelle étape dans l’apprentissage du héros - La ponctuation trahit les sentiments du personnage : nombreux points « ? et ! « : Candide est choqué et s’interroge - Candide appel le noir « mon ami « : Candide prend pitié de l’esclave et le plaint - Au début du texte, on a la locution « dit Candide « et à la fin du passage on a « s’écria Candide « et « versait des larmes … en pleurant « : Candide est particulièrement touché et bouleversé intérieurement ( il gardera en lui un tristesse nouvelle ) : pour la premiere fois ses émotions apparaissent - Au début on a l’expression « état horrible « pour désigner le noir et à la fin le mot « abomination « qui désigne cette fois tout l’esclavage :Candide généralise et par le noir prend conscience de tout le système esclavagiste - Il commence à voir la réalité et à se rendre compte des choses. Il voit le monde autrement et pour la première fois critique l’optimisme de Pangloss : « la rage de soutenir que tout va bien quand tout va mal « : il donne une nouvelle définition pessimiste de l’optimisme qui fonctionne sur une antithèse . II- Un art de la mise en scène A / l’attitude inattendue du noir - Le noir n’a pas de haine, ni de mépris, ni d’indignation : il ne veut plus se révolter après ce qu’y lui est arrivé ( résignation ) - Il ne fait aucune recherche d’arguments : il fait des phrases affirmatives simples : « J’attends mon maitre « « je me suis trouvé dans les deux cas « - Explication calme et détachée de « l’usage « sans donner aucunes émotions. Il explique qu’il est mal traité mais que c’est normal et légal ( Voltaire fait ici référence au Code Noir ) - Il ne dramatise jamais et reste sobre : l’expression « nos seigneurs les blancs « est un indice de soumission et de passivité - L’expression  «  je ne sais pas si j’ai fait leur fortune mais ils n’ont pas fait la mienne « : le noir minimise sa souffrance dans une sorte d’auto dérision b/ Sa réelle condition - Candide et Cacambo vont à la rencontre du noir qui est « étendu par terre « : il y a une opposition entre la liberté de mouvements et l’obligation d’immobilité - la litote « caleçon de toile « montre le statut méprisable car la toile était utilisée pour envelopper les marchandises - l’accent est mit sur l’absence de la moitié de l’habit : cette distorsion insiste sur la situation réelle de mutilation - champs lexical du négociant : omniprésence du maitre et de la domination du banc sur le noir - énumération des animaux ( les chiens, singes et perroquets ) montre que les êtres humains noirs sont moins bien traités que les bêtes - le noir énonce pas seulement sa propre situation mais établit l’histoire de tout les esclaves. On note la présence d’une parole vivante, celle de la mère au style direct : rappel émouvant du passé c / l’art de la dénonciation - On note l’absence d’ironie, Voltaire ne cherche pas à se moquer des esclavagistes. Le narrateur semble neutre et ne prend pas parti : il présente le noir sans s’apitoyer : d’abord les vêtements puis l’indication de sa mutilation. Le plus fort est que le noir n’exprime pas sa souffrance on le devine par les faits : on en arrive à un portrait cru de l’esclavage sans besoins de sous entendus . Voltaire laisse éclater la vérité telle quelle. III- Un pamphlet contre la société esclavagiste a/ la barbarie - l’esclave est la propriété d’un autre homme « Voltaire compare les conditions entre les animaux et les esclaves qui ont les pires « - Il y a un parallélisme entre un accident du travail et un délit : quel que soit a faute commise, l’esclave subit le même sort - Système brutal et cruel qui torture et fait souffrir pour le plaisir de quelques privilégiés européens : « c’est à ce prix que vous manger du sucre en Europe « : cet euphémisme traduit l’écart entre le plaisir des européens et la condition de vie des esclaves. On consomme des produits qui ont couté le prix de vies humaines : Voltaire veut faire culpabiliser son lecteur b/ l’hypocrisie de tout le système - L’église accepte et justifie l’esclavage : le mot  « conversion « indique que l’église en profite pour obliger les esclaves à se convertir - la religion enseigne aux noirs des vérités qui ne sont pas appliquées dans la vie : les homes sont censés être égaux mais en pratique ce n’est pas le cas. Voltaire dénonce le rôle d’endoctrinement de la religion : elle incite les noirs à ne pas se révolter car « nous sommes tous enfant d’Adan, blancs et noirs « : la religion est donc complice et entretient le système esclavagiste c/ dénonciation de l’illusion optimiste qui conduit à l’esclavage - les mots employés par la mère du noir « adore…vivre heureux…honneur… « montrent qu’elle valorise l’esclavage et accepte la soumission : elle juge les blancs supérieures. Elle renverse donc les valeurs fondamentales : être esclave devient un honneur - paradoxe entre l’expression  « ils te feront vivre heureux « et le passage de la mutilation : contradiction entre les idées des parents et le traitement réel des esclaves. Les parents encouragent leurs enfants à servir les blancs car ils ne sont pas au courant de ce qui va leur arriver Conclusion : - texte basé sur le constat infâme de la traite des noirs : il décrit la cruauté des négociants et des mensonges de l’église - description très cru de la mutilation des noirs et du trafic qui suscite un sentiment de révolte et d’indignation chez le lecteur - le texte participe fortement aux combats des philosophes des Lumières contre l’intolérance et l’injustice. On peut faire le rapprochement avec le texte de Montesquieu sur l’esclavage dans « L’esprit des lois «.

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« b/ Sa réelle condition - Candide et Cacambo vont à la rencontre du noir qui est « étendu par terre » : il y a une opposition entre la liberté demouvements et l'obligation d'immobilité - la litote « caleçon de toile » montre le statut méprisable car la toile était utilisée pour envelopper les marchandises - l'accent est mit sur l'absence de la moitié de l'habit : cette distorsion insiste sur la situation réelle de mutilation - champs lexical du négociant : omniprésence du maitre et de la domination du banc sur le noir - énumération des animaux ( les chiens, singes et perroquets ) montre que les êtres humains noirs sont moins bien traités que lesbêtes - le noir énonce pas seulement sa propre situation mais établit l'histoire de tout les esclaves.

On note la présence d'une parolevivante, celle de la mère au style direct : rappel émouvant du passé c / l'art de la dénonciation - On note l'absence d'ironie, Voltaire ne cherche pas à se moquer des esclavagistes.

Le narrateur semble neutre et ne prend pasparti : il présente le noir sans s'apitoyer : d'abord les vêtements puis l'indication de sa mutilation.

Le plus fort est que le noirn'exprime pas sa souffrance on le devine par les faits : on en arrive à un portrait cru de l'esclavage sans besoins de sous entendus.

Voltaire laisse éclater la vérité telle quelle. III- Un pamphlet contre la société esclavagiste a/ la barbarie - l'esclave est la propriété d'un autre homme « Voltaire compare les conditions entre les animaux et les esclaves qui ont les pires » - Il y a un parallélisme entre un accident du travail et un délit : quel que soit a faute commise, l'esclave subit le même sort - Système brutal et cruel qui torture et fait souffrir pour le plaisir de quelques privilégiés européens : « c'est à ce prix que vousmanger du sucre en Europe » : cet euphémisme traduit l'écart entre le plaisir des européens et la condition de vie des esclaves.On consomme des produits qui ont couté le prix de vies humaines : Voltaire veut faire culpabiliser son lecteur b/ l'hypocrisie de tout le système - L'église accepte et justifie l'esclavage : le mot « conversion » indique que l'église en profite pour obliger les esclaves à seconvertir - la religion enseigne aux noirs des vérités qui ne sont pas appliquées dans la vie : les homes sont censés être égaux mais enpratique ce n'est pas le cas.

Voltaire dénonce le rôle d'endoctrinement de la religion : elle incite les noirs à ne pas se révolter car« nous sommes tous enfant d'Adan, blancs et noirs » : la religion est donc complice et entretient le système esclavagiste c/ dénonciation de l'illusion optimiste qui conduit à l'esclavage - les mots employés par la mère du noir « adore…vivre heureux…honneur… » montrent qu'elle valorise l'esclavage et accepte lasoumission : elle juge les blancs supérieures.

Elle renverse donc les valeurs fondamentales : être esclave devient un honneur - paradoxe entre l'expression « ils te feront vivre heureux » et le passage de la mutilation : contradiction entre les idées desparents et le traitement réel des esclaves.

Les parents encouragent leurs enfants à servir les blancs car ils ne sont pas au courantde ce qui va leur arriver Conclusion :. »

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