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Caractérisez psychologiquement le travail, le jeu et leurs rapports ?

Publié le 27/03/2004

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travail
Il exige des forces en excès. On dépense dans le jeu l'énergie qui n'est pas usée dans le travail, et, d'abord, dans le simple fonctionnement vital ; l'enfant malade ne joue pas. Le jeu exige la maturation du système nerveux, qui permet d'ajuster et de coordonner les mouvements. Le jeu a des conditions mentales diverses. L'enfant doit se libérer du syncrétisme, se distinguer, notamment, de l'instrument du jeu, à la manipulation duquel il prendra un intérêt croissant. C'est par l'imitation, assez tardive et laborieuse, qu'il s'initiera à la plupart des jeux. Enfin, tout jeu social suppose une convention, qui fixe les devoirs et les droits communs des joueurs. Mais l'enfant très jeune comprend mal et supporte impatiemment cette règle, parce que son égocentrisme l'empêche de se placer au point de vue des autres, de situer ses adversaires sur le même plan que lui-même. II. - Analyse du travail.
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« III.

— Rapports du travail et du jeu. a) Contraste et correspondance. — Le jeu se caractérise par sa spontanéité, déploie directement nos tendances. Le travail se caractérise par ses contraintes, puisque son résultat prochain n'est pas directement intéressant.

— Jeuet travail se correspondent cependant : il n'est ni travail ni jeu sans règle.

Mais la règle n'a pas, dans les deux cas,la même fonction.

Dans le travail, elle est un moyen, et vise à perfectionner le résultat, à accroître le rendement.Dans le jeu, elle est un obstacle, un détour convenu et imposé, grâce auquel le jeu stimule et fait valoir le talent dujoueur. b) Relation de fait. — Chez l'enfant, le jeu préfigure sommairement et commence à déployer non pas une vocation complexe et définie, mais des aptitudes élémentaires, et par là le jeu prépare l'activité sérieuse.

Toutes lesfonctions corporelles, intellectuelles, sociales qui interviennent dans le jeu seront mises en oeuvre dans le travail.Chez l'adolescent, la rencontre de ces deux activités prend facilement la forme d'un conflit aigu.

Les tâchesscolaires, par leur niveau comme par leur variété et leur complexité, répondent imparfaitement aux aptitudes et auxgoûts ; on s'en divertit par une activité de jeu diamétralement opposée.

La conduite du travail approche celle du jeuautant que l'adolescent réussit, aidé par les artifices de l'éducateur, à s'intéresser directement à son travail.Dans la vie de l'adulte, travail et jeu tendent à s'isoler dans la mesure où rebute la sévère discipline du métier, etoù, par l'effet de la division du travail, le travailleur accomplit sa tâche sans plaisir, faute d'apercevoir le résultatd'ensemble dont l'effort individuel n'est qu'un facteur.

En revanche l'adulte s'intéresse à son travail dans la mesureoù son niveau intellectuel lui permet, mieux qu'à l'adolescent, de comprendre ce qu'il fait.

D'ailleurs, le métier réponden principe à une vocation, qui n'est pas en cause dans l'éducation complexe et générale de l'adolescent.

Enfinl'habitude professionnelle crée en quelque mesure l'habileté et donne parfois le goût d'une tâche que d'abord onn'aimait pas.

De leur côté, les jeux de l'adulte exigent souvent un sérieux effort d'invention et de critique, qui lesapparente au travail (bridge, échecs, activité esthétique). Conclusion. Travail et jeu diffèrent profondément dans leur structure, même s'ils se rapprochent dans leurs formes tardives ouélevées.

Mais ils se relient jusque dans leur contraste.

Car l'homme, hors du sommeil, ne se repose guère que dansle jeu.

Le jeu est la détente qui prépare l'effort ; il est une condition du travail.. »

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