Devoir de Philosophie

Chacune de nos perceptions s'accompagne de la conscience que la réalité humaine est « dévoilante ».

Publié le 07/09/2005

Extrait du document

conscience

La perception que nous avons d'une chose ne coïncide pas nécessairement avec la chose elle-même. (ex : le monde ne nous apparaît pas de la même façon qu'à une mouche, qui a une vision stéréoscopique). C'est grâce à nos perceptions, c'est-à-dire à nos sens (l'ouïe, la vue, l'odorat, le toucher...) que nous découvrons le monde, et que nous pouvons évoluer. Chaque nouvelle perception est une nouvelle connaissance de ce qui nous entoure : c'est une connaissance sensible, empirique (=issue de l'expérience). Par conséquent, c'est la perception, qui est notre réalité (donc réalité humaine), qui nous « dévoile « le monde, le révèle à nous. 2ème partie : Les perceptions ne s'accompagnent pas nécessairement de conscience. Le propre de la perception, c'est de s'oublier comme acte subjectif, c'est-à-dire que la perception naturelle est une vie absorbée par le monde. Chaque instant de notre vie est perçu, nous n'avons pas conscience de tout ce que nous percevons. (ex : il est préférable d'oublier qu'on est en train de lire un roman, pour pouvoir être plongé complètement dans l'histoire). La réalité humaine est la seule à laquelle on peut avoir accès (ex : on ne peut connaître la réalité d'une mouche), si bien qu'en l'absence de comparaison, on ne peut porter de jugement ou d'opinion sur la réalité humaine.

 

Le premier principe pour  Descartes est « je pense donc je suis «. Pourtant, avant même la pensée, le propre de la réalité humaine semble être la perception. Percevoir, c’est ressentir, recevoir les choses qui nous entourent par les sens, avant même de les penser. L’homme perçoit et l’homme pense, donc l’homme se pense-t-il en train de percevoir ? Chacune de nos perceptions s’accompagne-t-elle de la conscience que nous percevons ? Ou bien, le fait de percevoir nous donne-t-il conscience d’autre chose que de la perception elle-même ? Percevoir, est-ce avoir une conscience de la réalité humaine ?

C’est la méthode de la phénoménologie, méthode entreprise par  Husserl au début du XXème siècle, que de s’intéresser à la perception elle-même, et non pas à l’objet perçu. Il s’agit pour le phénoménologue de s’intéresser aux « phénomènes «, c’est-à-dire à la façon dont les choses apparaissent à la conscience. Peut-on dire que chacune de nos perceptions s’accompagne de la conscience que la réalité humaine est « dévoilante « ?

 

conscience

« La perception que nous avons des choses qui nous entourent est constamment changeante (ex : une table nousapparaît de différentes manières au fur et à mesure qu'on s'en approche et qu'on tourne autour), donc la réalitéhumaine n'est jamais figée, mais se donne au contraire dans un dévoilement permanent.

Les choses se dévoilentdans les multiples perceptions que nous en avons.

Husserl parle ainsi « d'esquisses de perception », qui peuventêtre infinies, de sorte qu'on ne pourra jamais avoir une perception complète et finie d'une chose.

Conclusion :C'est grâce à la perception que le monde se révèle à nous, et c'est parce que notre conscience est dirigée vers cequi nous entoure, que chaque perception peut s'accompagner de la conscience que la réalité humaine est« dévoilante ».

«Chacune de nos perceptions s'accompagne de la conscience que la réalité humaine est "dévoilante",c'est-à-dire que par elle " il y a " de l'être, ou encore que l'homme est le moyen par lequel les chosesse manifestent; c'est notre présence au monde qui multiplie les relations, c'est nous qui mettons enrapport cet arbre avec ce coin de ciel; grâce à nous cette étoile, morte depuis des millénaires, cequartier de lune et ce fleuve sombre se dévoilent dans l'unité d'un paysage; c'est la vitesse de notreauto, de notre avion qui organise les grandes masses terrestres; à chacun de nos actes le mondenous révèle un visage neuf.

Mais si nous savons que nous sommes les détecteurs de l'être, noussavons aussi que nous n'en sommes pas les producteurs.

Ce paysage, si nous nous en détournons,croupira sans témoins dans sa permanence obscure.

Du moins croupira-t-il : il n'y a personne d'assezfou pour croire qu'il va s'anéantir.

C'est nous qui nous anéantirons et la terre demeurera dans saléthargie jusqu'à ce qu'une autre conscience vienne l'éveiller.

Ainsi à notre certitude intérieure d'être"dévoilants" s'adjoint celle d'être inessentiels par rapport à la chose dévoilée. Un des principaux motifs de la création artistique est certainement le besoin de nous sentir essentielspar rapport au monde.» Sartre Objet du texte : il est question de l'existence des choses, de la perception humaine et finalement du besoin humainde se sentir essentiel et auquel répond l'art. Problématique Notre perception première (brute) met en évidence l'existence indépendante des choses, leur être mais l'hommeintroduit toujours une mise en relation entre les choses, une unité...La problématique sartrienne tourne donc autour de l'existence des choses et leur mise en relation par l'homme.

Ils'attache à montrer que l'existence est complètement indépendante de cette mise en relation.

L'existence deschoses est d'abord séparée, l'homme n'y est ni nécessaire, ni essentiel.Mais il en éprouve le besoin, ce qui peut constituer une raison d'être à l'art. Commentaire du texte 1) C'est la réalité humaine, l'homme qui dévoile l'être a/ Fonction révélatrice "dévoilante" de la perception : l'homme est condition de manifestation de l'être (car il est ceà quoi l'être se manifeste).Grâce à la perception : la perception me fait prendre conscience simultanément de l'existence des chosesextérieures à moi-même et me manifeste donc qu'il y a de l'être de l'existence immédiate indépendemment de moi, àl'extérieur de moi-même.b/ Cette fonction s'opère par l'unification que ma conscience fait de mes perceptions (unité, mise en relation,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles