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Chambon, Pierre - Biologiste / Naturaliste.

Publié le 24/04/2013

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Chambon, Pierre - Biologiste / Naturaliste. Chambon, Pierre (1931- ), médecin, biochimiste et généticien français, dont les travaux de recherche ont porté essentiellement sur la biochimie des gènes et sur leur régulation. Né à Mulhouse, Pierre Chambon a poursuivi une grande partie de ses études à Strasbourg. Directeur du laboratoire CNRS de génétique moléculaire des eucaryotes en 1977, il fut nommé directeur de l'unité Inserm de biologie moléculaire et de génie génétique en 1978, et directeur de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire en 1994 (Inserm, CNRS, université Louis-Pasteur et Collège de France). Il a été récompensé, pour l'ensemble de ses travaux, par de nombreuses distinctions, et il est actuellement membre de plusieurs académies françaises et étrangères, dont l'Académie des sciences et l'Académie nationale des sciences des États-Unis. Les travaux de Pierre Chambon ont eu un grand retentissement dans l'évolution de la biologie contemporaine, particulièrement dans la compréhension de l'interaction entre les gènes et les protéines. Tout d'abord, il a participé à une meilleure compréhension de la structure de l'ADN du noyau cellulaire, qui se présente sous forme de chromatine (ADN compacté et enroulé grâce à des protéines). Il contribua ensuite à la compréhension de la structure dite en mosaïque des gènes. En effet, dans le génome, les gènes ne sont pas continus, mais constitués de parties codantes appelées exons, et de parties non codantes, les introns. À la suite de la transcription de ce gène en ARN messager, le mécanisme d'épissage permet d'éliminer les introns, alors que les exons sont conservés dans l'ARN mature ensuite traduit en protéines. Ses travaux ont également eu une portée très importante dans la compréhension de la régulation de l'expression des gènes. Il a en effet montré que des hormones comme l'oestradiol, la progestérone ou l'acide rétinoïque (un dérivé biochimique de la vitamine A), agissaient directement sur l'ADN grâce à des récepteurs dans le noyau de la cellule, et non par l'intermédiaire de récepteurs membranaires. Il a ainsi développé l'idée que certaines séquences de l'ADN, appelées enhancers ou silencers, augmentent, ou au contraire diminuent, l'expression d'un ou de plusieurs gènes. L'Institut de génétique et de biologie moléculaire rassemble plusieurs équipes participant à la recherche française en biologie moléculaire et médicale, plus particulièrement dans les domaines du cancer et des maladies génétiques et congénitales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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