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Champagne-Ardenne (Région administrative).

Publié le 15/04/2013

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Champagne-Ardenne (Région administrative). 1 PRÉSENTATION Champagne-Ardenne (Région administrative), Région administrative du nord-est de la France située à la frontière avec la Belgique. 2 ASPECTS PHYSIQUES La Région est bordée à l'ouest par des plateaux de l'ère tertiaire (Tardenois et de Brie) formant une cuesta incurvée de la Seine, au sud, à l'Oise, au nord, et constituée d'une couche dure (calcaire) surplombant une couche tendre (argile, marne). À l'extrémité est de cette cuesta, le calcaire domine les plaines marneuses sur lesquelles est concentré l'essentiel des vignobles de Champagne. 2.1 La Champagne crayeuse La Champagne crayeuse forme un arc de cercle depuis Thiérache, au nord, jusqu'au pays d'Othe, au sud. Limitée à l'est par la côte de Champagne, cette région est constituée de craie datant de l'époque du crétacé (ère secondaire). Au nord de l'Aisne s'étendent le Porcien, puis une partie du bocage de Thiérache, dont les sols bénéficient de l'accumulation de loess. En dépit des précipitations abondantes cependant, la plaine de cette partie de la Champagne reste sèche car le sous-sol crayeux est perméable ; également dépourvu de limons, il est à l'origine de l'expression « Champagne pouilleuse « utilisée pour la première fois au XVIIIe siècle. Quatre grandes vallées alluviales la traversent d'est en ouest : l'Aisne, la Marne, l'Aube et la Seine. Au sud-ouest enfin, les argiles à silex du pays d'Othe recouvrent la craie ; culminant à 291 m d'altitude, ces terres sont le domaine de la forêt d'Othe. 2.2 La Champagne humide Plus à l'est de la Région, la Champagne crayeuse fait place à la Champagne humide -- limitée au nord par le massif argilo-silicieux de l'Argonne (300 m) et au sud-est par le plateau de Langres (450 à 550 m) --, plaine dégagée par l'érosion dont les terrains sableux, argileux ou marneux ont été victimes. Dans la partie est de cette région s'élèvent les hautes terrasses de calcaire jurassique des Côtes des Bars (350 à 400 m d'altitude), le plateau Barrois culminant à 405 m au mont Gilmont. L'eau est omniprésente (pays des Étangs au sud de l'Argonne, lac du Der-Chantecoq, lac du Temple, lac d'Orient) et les vallées fluviales larges (vallées alluviales de l'Ornain, de la Marne, de l'Aube et de la Seine). Les réservoirs de la forêt d'Orient et du Der-Chantecoq sont, par ailleurs, utilisés comme régulateurs des débits fluviaux de la Seine. Au nord, l'Argonne, façonnée comme une cuesta par l'érosion, culmine à 360 m, et ses terres sont recouvertes de hêtres et de chênes. Enfin, la vallée de l'Aisne est située entre l'Argonne et la Champagne crayeuse. 2.3 Les plateaux calcaires Au sud-est de la Champagne humide, au-delà des Côtes des Bars et de Meuse et de Bassigny, le plateau de Langres -- situé au sud-ouest de la haute vallée de la Mar...

« plantes sarclées (betterave à sucre, carotte, pomme de terre, etc.) étant également exploitées. 4.2 Le vignoble champenois Sur la Côte des Bars, le vignoble aubois d’appellation champagne (Polisy, Landreville) se mêle à l’élevage et aux polycultures.

Toutefois, les vignobles les plus réputés deChampagne s’élèvent sur la côte de l’Île-de-France, entre Reims et Épernay (Sillery, Verzy, Tours-sur-Marne, Avize, Oger, le Mesnil-sur-Oger, etc.) et couvrent unesuperficie de 29 000 ha environ ( voir Champagne, vin de). 4.3 Industrie De nombreuses activités industrielles découlent des activités viticoles et agricoles.

Le secteur secondaire représente en Champagne-Ardenne 27 p.

100 de l’emploi régional(moyenne nationale de 22,9 p.

100) et 33,4 p.

100 du PIB régional (moyenne nationale de 29,8 p.

100).

La Région a été particulièrement touchée par la crise des industriestraditionnelles, notamment la métallurgie et le textile. 4.4 L’industrie traditionnelle La fonderie et le travail des métaux constituent les plus importantes activités industrielles des Ardennes.

Les forges, l’estampage et la boulonnerie ont pu s’y maintenirmalgré une profonde crise structurelle.

L’essentiel des industries est concentré dans la vallée de la Meuse : tuberie de cuivre, fonderie de bronze à Givet, fonderie, appareilssanitaires, électroménager à Revin, métallurgie et automobile à Charleville-Mézières (fonderie Citroën), métallurgie-fonderie à Sedan.

La vallée de l’Aisne accueilleégalement quelques sites industriels — Attigny, Rethel (matériel de levage, électroménager) ou encore Vouziers.

Cependant, l’influence de Reims limite son expansion.

Lepassé sidérurgique de la Haute-Marne est présent dans ses activités métallurgiques de transformation — coutellerie, métallurgie de précision dans le Bassigny, constructionsmécaniques et armement à Froncles, et tréfilerie à Saint-Dizier.

La Champagne-Ardenne produit encore 25 p.

100 de la fonderie nationale.

De nombreuses entreprisesnationales et étrangères, ainsi que de petites et moyennes entreprises (PME) travaillant en sous-traitance pour des entreprises multinationales comme Ariane-Espace,Airbus, VAL, Dassaut, etc., se sont installées dans des communes champenoises : Citroën (décentralisée à Villers-Semeuse), General Motors, Ford, Electrolux, etc. Le secteur textile est dominé par l’industrie de la bonneterie, traditionnellement implantée dans le département de l’Aube, notamment à Troyes et Romilly-sur-Seine, quiproduit 35 p.

100 des chaussettes et 58 p.

100 de la layette françaises.

Pour affronter une compétition nationale et internationale toujours plus forte, 250 entreprisesreprésentant les différentes activités de la profession — de la production des matières premières à la commercialisation —, dont plusieurs marques internationales(Benetton, Dior, Lacoste, Petit Bateau, etc.) se sont regroupées au sein de l’UNIT (Union interprofessionnelle textile de Champagne). 4.5 De nouvelles activités industrielles En marge des activités traditionnelles de la métallurgie et du textile, d’autres industries se maintiennent : la métallurgie de transformation à Châlons-en-Champagne(horlogerie), les constructions ferroviaires à Épernay, les instruments de précision à Sainte-Menehould, les constructions mécaniques à Vitry-le-François.

La Région doitcependant effectuer de nombreuses reconversions et développer de nouvelles industries pour enrayer son déclin démographique, puisqu’un actif sur quatre quitte en effet laChampagne-Ardenne.

En aval des activités agricoles et viticoles, l’emballage-conditionnement (bouchons, verrerie de Sainte-Menehould, papier-carton à Reims) se présentenotamment comme l’une de ces nouvelles filières, de même que la plasturgie, secteur en forte progression — matières plastiques à Charleville-Mézières (Ford), à Donchéry(General Motors), à Givet (Schulmann Plastics), à Langres (Optical Disc), à Sainte-Menehould, à Troyes.

La construction mécanique, à Saint-Dizier (machines agricolesCase-Poclain) ou Châlons-en-Champagne, est aussi portée par le dynamisme de l’agriculture.

Les industries agroalimentaires (IAA) se développent également grâce auxressources et sites suivants : produits laitiers (chaource au sud de Troyes, carré de l’est d’Arrigny, cendrés d’Argonne, maroille de Thiérache, Miko à Saint-Dizier), industriedu bois à Épernay et à Chaumont, industrie du cuir à Chaumont, sucrerie à Connantre (Béghin-Say), à Arcis-sur-Aube, moulins de Nogent-sur-Seine, produits agricoles pourl’industrie (colza pour le biocarburant, betterave à sucre pour l’éthanol, amidon de blé pour le papier, etc).

Enfin, de nouvelles techniques émergent, à l’instar des câblesélectriques et des fibres optiques, et certaines activités sont privilégiées.

La Région produit ainsi 45 p.

100 du pavot français destiné à l’industrie pharmaceutique. 4.6 Services Le secteur tertiaire représente 56 p.

100 de l’emploi régional (moyenne nationale de 70,3 p.

100) et 54,9 p.

100 du PIB régional (moyenne nationale de 67 p.

100). 4.7 La reconversion du secteur tertiaire Les secteurs agricole et industriel ayant une influence et une importance particulières sur l’économie de la Champagne-Ardenne, les activités tertiaires ont par conséquentaccumulé un certain retard.

Néanmoins, les reconversions rendues nécessaires par une conjoncture difficile ont permis de favoriser le développement de ce secteur, carelles sont souvent liées à des activités pour lesquelles la recherche est primordiale ; l’agriculture dispose ainsi d’un centre d’enseignement et de recherche, l’Agropôleeuropéen de Reims, et la métallurgie et la plasturgie sont soutenues par les centres régionaux d’innovation et de transfert de technologie (CRITT).

L’université de Reimsaccueille des laboratoires professionnels et un centre technique des industries de la fonderie, tandis que la ville possède une École d’ingénieurs en emballage-conditionnement (ESIEC).

À ces activités d’enseignement et de recherche s’ajoutent divers salons annuels d’envergure internationale : la Convention annuelle Packinnove àTroyes pour l’emballage-conditionnement, la Foire-exposition de matériel agricole à Châlons-en-Champagne ou encore les « Rencontres textiles » de Troyes.

La valorisationdes voies de communications — notamment les autoroutes A 26 (Calais-Reims-Dijon) et A 4 (Paris-Reims-Allemagne) — permet de combler le retard pris par ce pan del’économie régionale. 4.8 Le tourisme Malgré une importance encore relativement faible d’un point de vue économique, le tourisme contribue à promouvoir l’image de la Région, s’appuyant sur deux atoutsspécifiques : la cathédrale de Reims et le vignoble de Champagne.

Le développement de la Marne, par exemple, doit beaucoup à l’Île-de-France, mais également à latradition et à la qualité du vignoble local.

La Région possède, par ailleurs, deux parcs naturels régionaux : le parc naturel régional de la montagne de Reims et le parcnaturel régional de la forêt d’Orient, à l’est de Troyes.

Les activités nautiques sont particulièrement privilégiées en Champagne humide, avec 650 km de voies navigables etde nombreux lacs dont celui de Der-Chantecoq, le plus grand plan d’eau artificiel d’Europe.

Le plateau crayeux accueille, pour sa part, de nombreuses résidencessecondaires parisiennes.

Néanmoins, malgré le développement touristique du plateau ardennais et de ses forêts, les Ardennes connaissent une émigration notable liée à larestructuration et à la délocalisation de nombreuses industries locales.

Pour la Haute-Marne notamment, la forte émigration dans l’arrondissement de Langres ne semble pasdiminuer.

Ces faiblesses révèlent de profondes disparités dans l’espace de cette région qui, située entre le Bassin parisien et la Belgique, n’est pas encore parvenue àaffirmer son rôle et sa position de carrefour européen dynamique. Superficie : 25 606 km 2 ; population (2007) : 1 337 000 habitants.. »

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