Chang Myong

1899-1966

Appartenant à une famille coréenne catholique aisée d'Inch'on, il n'entre dans la vie politique qu'après 1945. Député dans la première Assemblée nationale (1948), il est nommé représentant coréen auprès des Nations unies, puis ambassadeur à Washington. Lorsque le style autoritaire de Syngman Rhee provoque des critiques aussi bien dans la Diète qu'aux États-Unis, celui-ci désigne Chang Myong qui n'a guère d'ennemis dans l'Assemblée et a de bonnes relations avec des cercles influents à Washington, comme Premier ministre (1951), mais le renvoie encore la même année. Chang Myong se joint à l'opposition et crée, en 1955, le parti démocratique, coalition de différents groupes opposés à Syngman Rhee. En 1956, Chang Myong bat le candidat de Rhee dans les élections pour la vice-présidence, mais perd ce poste dans les élections manipulées de 1960. Après la démission de Rhee, Chang est élu Premier ministre par l'Assemblée nationale. Son gouvernement s'aliène pourtant rapidement les groupes politiques importants du pays. Il est finalement renversé par le coup d'État de Pak Chonghui (16mai 1961). Chang est arrêté et condamné à mort pour haute trahison. Gracié sous la pression des États-Unis il est arrêté de nouveau peu après et condamné, cette fois-ci, à dix ans de prison.