Devoir de Philosophie

Changer est ce devenir quelqu'un d'autre ?

Publié le 08/08/2005

Extrait du document

Avec le cogito et le « je pense donc je suis », Descartes fonde la souveraineté du sujet. Le moi véritable témoigne de nos actes : « l'âme n'est pas une chose, l'âme est acte » (Alain). L'âme c'est donc le sujet en acte. Or le sujet qui décide est atemporel, ses décisions sont variables au cours du temps mais c'est toujours le même « moi » qui décide   2- Critique de la permanence du sujet : On serait bien en peine de définir un noyau invariant de notre être puisque nous pourrions perdre toutes les qualités qui nous caractérisent (celles de l'âme et du corps) sans cesser d'être nous-mêmes. ·         Exemple : Pascal, Pensées: « Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on? moi ?
  • Analyse du sujet :

 

  • Changer : acte de devenir différent, de modifier, de passer d’un état à un autre.

 

  • Devenir : du latin devinere « venir en ascendant «, « arriver à «. Marque le passage à un autre état et est synonyme de changer. Le devenir exprime aussi le fait d’être soumis au temps.

 

  • Quelqu’un d’autre : exprime la différence et l’altérité par rapport à une identité initiale. L’autre est ce qui est étranger à moi-même.

 

Problématique :

 

Le temps nous fait sans cesse changer. Je ne suis déjà plus celui que j'étais il y a un instant. Qu'y a-t-il de commun entre l'enfant insouciant que j'étais, l'adolescent que je suis et le vieillard que je serai ? Sans doute rien. Pourtant c'est toujours de moi, de la même personne dont il s'agit. Qu'est-ce qui nous permet de dire qu'elle est la même ?

On s’interroge ici d’une part sur ce qui fait l’identité de la personne, et d’autre part sur la relation entre cette identité et la temporalité, le devenir.

Peut-on devenir autre chose que soi-même ? Est-il possible de ne pas être soi-même ? Le changement implique t-il l’acquisition d’un nouveau moi ? Le moi existe-il, a t-il une permanence ou le sujet doit-il au contraire acquérir et construire son identité propre ? Est ce que l’acte de changer suppose la négation de son identité présente ou au contraire est ce une démarche qui ne peut que s’appuyer sur la nature propre du sujet et qui n’existe que par rapport à ce qui constitue cette identité ?

Faut-il chercher l'unité et l'unicité de la personne dans un noyau invariant sur lequel le temps n'aurait nulle prise, ou au contraire confier cette unité à la continuité d'une histoire singulière ? Quel rôle joue le temps dans cette constitution et cette dislocation du moi ?

 

« Introduction Dans le roman La vie est ailleurs, Milan Kundera fait la description fictive des différentes étapes et changements dela vie d'un homme poète, tantôt innocent et farouche durant l'enfance, tantôt poète et adolescent timide, puisengagé révolutionnaire à l'orée de l'âge adulte. Définition Le verbe changer désigne ici, une évolution ou une régression de l'être, tant par le corps que par l'esprit, soit unchangement, une correction ou une métamorphose amené par le temps, l'expérience ou les aléas de la vie, il y a unecertaine corrélation entre ce mot et le verbe devenir, puisque l'on devient « autre », c'est-à-dire un soi différent denous même, fondamentalement en changeant et en arborant une identité personnelle pourvue de nouveauxcaractères. Problématique Cependant, le changement fait il naître en nous un nouvel individu totalement indépendant d'un soi passé ? I.

L'être humain est inéluctablement voué au changement, nous parlerons ici du changement conduit par le temps etl'espace Argument Dés sa naissance, l'homme est condamné à la métamorphose physique, l'être grandit, il se développe, ces évolutionssont alors dépourvue de toute conscience, s'en suivent l'apparition de la conscience donc de la mémoire, de laraison et de la réflexion, par l'apprentissage du monde et la découverte d'autrui.Succinctement l'enfant adopte de nouveaux comportements, il écoute, observe et réagit selon l'environnementauquel il est confronté.Plus tard, vient l'adolescence, accompagnée par les changements morphologiques, les désirs premièrementd'émancipation, deuxièmement d'érotisme envers l'autre, apparaît aussi la conscience des lois, l'être alors n'est plussous le carcan de l'éducation parentale mais sous ceux, de la société d'une part, de ses désirs primitifs d'autre part.La vieillesse quand à elle est une sorte d'adolescence à l'envers, l'Homme mûr enterre ses idéaux, aussi il estcondamné à se voir vieillir. Référence Dans La sélection naturelle, Charles Darwin met en évidence, l'assujettissement de l'Homme au changement enfonction du lieu,donc de la culture et de l'espace social,où il naît,grandit et vit. Exemple Le personnage de Patrick Bateman, dans American Psycho de Bret Easton Ellis, est aliéné à la culture yuppieaméricaine, il ne peut vivre autrement que par la corruption et la violence,s'en suit des meurtres nocturnes ou unéchappatoire à l'Amérique froide. Transition critique Le changement pour l'être humain, n'est pas seulement un moyen de s'adapter et de se conformer au monde, il estaussi un dépassement de soi vers un aboutissement idéal futur. II.

L'être humain est doté de sentiments, de raison et d'espoir.

La conséquence de ces trois éléments est larecherche perpétuelle d'un soi total et absolu. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles