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Chapitre VI (6) De L'Assommoir D'Emile Zola

Publié le 12/09/2006

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Commentaire composé Cette histoire nous fait découvrir la noblesse du travail manuel et condamne l’alcoolisme. Il s’agit du chapitre VI du roman « l’assommoir «, d’Emile Zola paru au 19ème siècle. L’histoire se déroule autour d’une femme appelée Gervaise. Deux hommes Goujet (gueule d’or) et coupeau (boit-sans-soif) la courtise et se défie dans un concours d’adresse pour forger une pièce en seulement 30 coups. C’est un texte argumentatif avec de nombreuses descriptions sur le personnage Goujet faite par une description interne de Gervaise. Elle fait un éloge du travail de la forge en décrivant la beauté du comportement de Goujet et le décrit comme un héros mythique. Zola veut montrer la noblesse du travail manuel, en décrivant ce métier par les yeux d’une femme. En effet, nous trouvons un champ lexical des qualités du métier de forgeron : « il ne se pressa pas «, « avec une science réfléchie «, « à grandes volées régulières «. Cela nous montre la maitrise des gestes soignés mais aussi une régularité dans ces mouvements. On peut comprendre qu’il aime ce métier et qu’il y consacre énormément de temps : « il avait le jeu classique, correct, balancé et souple «. On peut aussi supposer que se défie pour lui et très simple car il a une grande métrise de ce métier : « un regard plein d’une tendresse confiante «, « qui réglé la besogne «. Ce métier est une force de caractère avec un soupçon de tendresse. Zola a voulu montrer la beauté de ce métier en mettant un champ lexical faisant référence à la danse : « menuet ancien «, « tapaient la mesure «, « s’envolait, retombait en cadence «. Mais il a aussi voulu montrer l’importance d’une femme en appelant le marteau Fifine, car l’artisan et son marteau peuvent être vus comme un couple. Ils ne peuvent pas subsister l’un sans l’autre. Mais aussi la beauté de voir danser un marteau à l’œuvre frappant sur le fer comme la beauté de voir danser un couple sur un parquet. De plus, Zola en nous initiant aux qualités et à la beauté de ce métier, se permet de rajouter la sobriété du forgeron comme : « ce n’était pas de l’eau-de-vie «, « c’était du sang, du sang pur «. Il fait l’éloge du véritable artisan sobre et veut nous montrer sa supériorité sur l’alcoolisme. Pour cela, nous assistons à une comparaison entre Boit-sans-Soif et Goujet : « ne dansait pas un chahut de bastringue «, « guibolles emportées par-dessus les jupes «, c’est mots font allusion au marteau de Coupeau. Nous pouvons dire que les termes décrivant Goujet sont mélioratifs tandis que les termes décrivant le travail du rival (Coupeau) sont péjoratifs. Nous pouvons en conclure que le forgeron Gueule d’or est positif. A travers une vision subjective de Goujet, Gervaise va décrire sa beauté sculptural et sa tendresse en l’idolâtrant et va peu à peu le métamorphoser pour au final qu’il devienne une divinité. Goujet à une âme chevaleresque et un physique très valorisant. En effet, nous pouvons comprendre que Goujet va se battre vaillamment: « il jeta (…) un regard plein d’une tendresse confiante «, comme un héros avant de partir pour la guerre montrant son amour à sa bien aimé tel un héros courtois pour sa dame. De plus, ce défi est comme une transition avec les duels médiévaux entre deux chevaliers. De plus, il y a de nombreuses hyperboles comme : « un cou pareil à une colonne «, « des montagnes de chair roulant et durcissant sous la peau « montre bien que Goujet à une importante musculature. Nous pouvons aussi trouver une hyperbole : « large à y coucher une femme « fait référence au physique impressionnant de Gueule d’or. Ainsi que : « des épaules et des bras sculptés (…) copiés sur ceux d’un géant « font penser à un surhomme comme les héros grecs de l’antiquité. Nous pouvons trouvons une expression: « tout-puissant « qui fait référence à la force et la puissance que possède un forgeron. Mais nous pouvons trouver aussi un champ lexical de la forge : « marteau «, « fer rouge «, « boulon «, « métal « et « la forge «. Tout ceux-ci peut nous amener à penser que Goujet ressemble à un dieu grec de la forge (Héphaïstos). Gervaise le dépeint vraiment comme un dieu : « s’allumaient «, « éclairaient toute la figure de leurs fils d’or «, « figure d’or «, « clarté autour de lui «. Elle le représente comme si son corps était baigné de lumière telle un dieu. Enfin, nous pouvons trouver un discours indirect qui nous montre bien que Gervaise le décrit comme un dieu : « il devenait beau, tout-puissant, comme un bon Dieu. Zola veut démontrer la valeur du travail manuel en faisant l’éloge du véritable artisan et condamne l’alcoolisme dans un type de texte argumentatif et un genre descriptif. Mais petit à petit le portrait du forgeron prend une tonalité épique. Il devient un héros courtois puis un héros de légende (surhomme) et pour finir un véritable dieu de la forge.

 

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