Chapitre 14 Winock-La Belle Époque

La droite et le nationaliste Au début du XXe : plusieurs droites : -les conservateurs (plus ou moins monarchistes -les catho ralliés (ex : jacques Piou) -les républicains modérés (Méline) => naissance du mouvement nationaliste qui se développe durant l'affaire Dreyfus nationalisme = -nationalitaires : la formation d'Etats contre les empires (reste vrai jusqu'à l'effondrement de l'URSS         -affirmation, exaltation du moi collectif, du moi national => \"dans la sphère politique, tenir les valeurs nationales, les intérêts nationaux comme le postulat de toute action\"  nationalisme : -nationalisme ouvert (\"primauté de l'Etat-nation, sans xénophobie, sans ethnocentrisme)         - nationalisme fermé (il faut vaincre l'ennemi intérieur, abattre la démo parlementaire)         I. la poussée nationaliste     1) Les précédents La poussée nationalisme a son pic durant l'affaire D, elle est préparée par le climat intellectuel : l'envie de revanche, le pessimisme sur l'avenir de la France... la Revanche exige l'instauration d'un Etat fort et pas d'un régime parlementaire voué à l'échec 2 mouvements d'opinion dans les années 1880 ont cristallisé la haine de la \"République faible, veule, corrompu et incapable de préparer la Revanche\"     -L'antisémitisme avec Edouard Drumont : Pour lui : le juif explique tout le malheur de la France => l'antisémitisme est un facteur d'union contre le régime Aux élections de 1889, la Ligue antisémitisme de France affiche son manifeste : MAURRAS : \"Edouard Drumont, candidat antijuif\" L'affaire Dreyfus fédère le mouvement antisémite : On a trouvé l'ennemi commun : le juif ( assimilé aux francs-maçons)     -Le Boulangisme : Surtout des révisionnistes pas (encore) antisémites Le révisionnisme : la condamnation de l'opportunisme (ce qui fait que les radicaux joignent le mouvement, ainsi que quelque blanquiste) Le boulangisme attire tout les déçus du régime : Union sous l'image de l'homme providentiel et sous des formules simples (dissolution, révision)     2)Le temps des ligues 3ligues principales se dessinent : -La ligue des patriotes (fondée en 1882) : préparer une \"âme nationale\" pour la revanche (Déroulède) : la ligue devient politique au moment du boulangisme => dissoute de 1889 à 1898 : le but : établir \"une république plébiscitaire, appuyée sur le peuple et l'armée\" -la ligue antisémitique (Drumont, Guérin) : libérer la France du joug des juifs ; installé rue Chabrol (\"fort Chabrol\") => 23 députés antisémites en 89! -la ligue de la patrie française : anti-dreyfusarde : majorité des intellectuels => milieu de l'enseignement, professions littéraires, artistiques, juridiques et médicales. (Barrès) 3)Les élections municipales à Paris 1900 Pour la première fois défaite des gauches à Paris, ville révolutionnaire historique 41 sièges sur 80 pour la droite (considéré comme un vote protestataire) électorat composite : droite conservatrice et cléricale, plébiscitaire, extrême gauche nationaliste (socialistes transfuges et anciens communards)         II. Trois figures du nationalisme     1)Barrès, la terre et les morts Lorrain né en 1862 dans les Vosges, il s'engage dans le boulangisme et est élu député \"socialiste révisionniste\" en 1889, écrivain admiré, il est battu aux élections de 93 L'affaire Dreyfus va fixer son idéologie nationaliste Il soutient Paul Déroulède et la ligue des patriotes. =>Nationalisme fermé, de défense, de rétraction, opposé à tout ce qui est censé menacer \"l'âme\" de la France (le Syndicat, les francs-maçons, les juifs, l'étranger) Il veut une guerre \"régénératrice\", une solidarité biologique Il défend l'Eglise et l'armée (facteur de cohésion nationale) Il est réélu à Paris en 1906, en tant que conservateur, il est toujours patriote mais s'insère bien dans le régime parlementaire.     2)Paul Déroulède, le clairon né en 1846, ancien combattant outragé par la défaite de 1870/71, désireux de revanche Il est aux origines de la création de la Ligue des patriotes en 1882, il s'en détache en 1886 Il se lance ensuite dans le boulangisme Après une absence politique, l'affaire Dreyfus le relance Il se fait élire député en 1898, il relance la Ligue des patriotes Pour lui la révision passe par un coup de force: tentative de coup d'état aux funérailles de Félix Faure (1899), Déroulède est acquitté, exilé pour 10 ans (il revient en 1905) battus aux élections de 1906, il n'a plus d'influence politique et meurt à la veille de sa Revanche en 1914 =>Il dénonce les faiblesses du régime (amendement Wallon) et veux la révision : un appel permanent au peuple, (proche du bonapartisme mais sans hérédité), il veut un régime présidentiel et plébiscitaire.     3)Henri Rochefort, l'intransigeant du boulevard vient de l'extrême gauche, né en 1831, journaliste pour la Lanterne Il participe à la commune de Paris, il vit exilé jusqu'en 1880, rentré, il lance L'Intransigeant Proche de l'extrême gauche (blanquistes), il rejoint le boulangisme L'affaire Dreyfus entérine son choix nationaliste et antisémite, (mais toujours socialiste!) Il n'est pas un grand politicien, il a surtout \"compté pour sa verve\" En 1900, le nationalisme est composite (raison de sa défaite?), 1900 est son apogée, après victoire de la gauche         III. Le renouveau nationaliste 1905-1914     1)L'essor de l'Action française l'Action française fondée en 1899 : nationalisme intégral achevé par la restauration (Maurras) Contre les protestants, les juifs, les francs-maçons et les \"métèques\" Défenseur de l'armée et de l'Eglise => Restauration par le coup de force, puis dictature, puis monarchie forte propagande pour \"conquérir les esprits\" : une ligue, une association d'étudiants, un journal Majorité de catho, la ligue est parmi les ennemis les plus grand de la IIIème république     2)Danger extérieur et renouveau nationaliste 1905 : nouvel essor du nationalisme, du patriotisme : contexte qui se tend avec l'ennemi héréditaire Renouveau de la foi catho, renouveau de l'intérêt militaire, critique de l'intellectualisme, apologie de la guerre 3 observations : -Cet élan nationaliste n'est pas spécifique à la France -Ce nationalisme est très différent du nationalisme antidreyfusard -Il est contemporain d'une mobilisation inverse (contre la guerre)