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Charles Baudelaire

Publié le 31/01/2011

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Charles Baudelaire 1821 – 1867       Poète controversé et violemment attaqué de son vivant, Charles Baudelaire a été salué après sa mort comme \"le vrai Dieu\".       Par son oeuvre , Baudelaire incarne à lui seul la modernité littéraire. L’oeuvre de Baudelaire est étroitement liée à l’histoire de sa vie, qui commence peut-être à la mort de son père, alors qu’il n’a que six ans. Cette tragédie entraîne le second mariage de sa mère avec le général Aupick, un militaire représentant aux yeux du jeune Baudelaire l’horreur de la discipline, de la morale bourgeoise et de la religion.       À 18 ans, Baudelaire est expulsé du lycée Louis le Grand à Paris, et son beau-père décide de le faire voyager jusqu’à Calcutta, en Inde. Baudelaire n’ira pas plus loin que la Réunion, dans l’Océan Indien. Revenu à Paris et majeur, Baudelaire perçoit l’héritage de son père, une grosse fortune dont il dépense la moitié en six mois. Aupick met alors le reste de l’héritage sous le contrôle d’un huissier, et Baudelaire ne reçoit désormais que de maigres revenus qui lui permettent d’éviter la misère. Pour survivre, Baudelaire commence à publier des articles dans des revues, ainsi que ses traductions des oeuvres d’Edgar Poe.       En 1857, Baudelaire publie Les Fleurs du mal, qui est interdit à la vente un mois après sa parution. Baudelaire devrait  payer une amende, ce qui aggrave sa situation financiéreet le plonge  encore dans la misère, et à remanier les passages scandaleux. Une nouvelle version du recueil est publiée en 1861, mais ne se vend pas. Malgré ses efforts, Baudelaire ne parvient pas à se sortir de la misère, et sa créativité en prend un coup. Il se rend en Belgique pour trouver un éditeur, mais il en revient déçu, n’y ayant rencontré \"qu’une très grande avarice\". Il se venge en publiant un pamphlet, Pauvre Belgique.       La pauvreté et les excès exposaient Baudelaire à une maladie, qui se déclare vers 1850. À partir de 1857, pour soulager ses violents maux de tête, Baudelaire utilise l’opium, comme son confrère Thomas De Quincey, dont il analyse les Confessions d’un mangeur d’opium dans Les Paradis artificiels. Ses maux de tête ne le quittent plus à partir de 1860, et en 1866, alors qu’il est en Belgique, une crise plus grave le laisse paralysé. Il meurt le 31 août 1867 après une longue agonie. La propriété de ses oeuvres complètes sera vendue pour une somme dérisoire, et sur son compte, il  restait encore des sommes de l’héritage de son père.       Dans les Fleurs du mal, qui rassemble plus de cent vingt poèmes, Baudelaire évoque son expérience de la dualité entre divinité et enfer, le Spleen et l’Idéal, ses amours maudits (Jeanne Duval la mulâtresse) ou platoniques (Madame Sabatier, sa muse et protectrice), l’expérience douloureuse ou spirituelle de la solitude, les paradis artificiels (vin, opium, haschich), la débauche et les voluptés interdites (homosexualité, plaisirs sadiques). Baudelaire parle encore de ses rapports avec la religion, qu’il déteste, de la tentation qu’il éprouve envers la mort. Toutes ces expériences sont des tentatives pour échapper au spleen, les Fleurs du mal sont des fleurs vénéneuses, l’oxymore qui nomme cette somme poétique reflète bien cette tension, cette tentation de trouver l’extase dans les plaisirs interdits de la morale bourgeoise.

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