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CHARLES BAUDELAIRE;Les Fleurs du mal.

Publié le 23/10/2012

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baudelaire
CHARLES BAUDELAIRE; Les Fleurs du mal. Du bonheur à l'ennui Le recueil se compose de six sections : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte, La Mort, dans l'ordonnance desquelles certains ont voulu voir une construction rigoureuse : le poète, ayant cherché par divers moyens à échapper en vain à sa condition, ne trouve l'apaisement que dans la mort. On peut retenir cette interprétation mais, en fait, Baudelaire évoque de façon symbolique la dualité de notre être attiré tour à tour par l'extase mystique et les abîmes du péché. La première section, Spleen et Idéal, de loin la plus importante (quatre-vingt-cinq poèmes), évoque au début la malédiction de la condition de poète et la difficulté pour ce dernier d'accéder au bonheur, qu'il ne peut trouver ni dans l'art, ni dans l'amour de la femme, souvent perverse et toujours décevante. La fuite du temps l'obsède : il rêve d'évasions exotiques, de luxe alangui. La nostalgie, le remords, le regret envahissent son âme, et bientôt l'horrible ennui l'investit entièrement. Baudelaire décrit alors de façon saisissante l'emprise victorieuse d'un mal fait de désespoir, d'an- goisses, de cauchemars symboliques, qu'il baptise « spleen «. Les autres sections, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort, accélèrent cette déchéance par de vaines tentatives pour y échapper. Ni le spectacle de la ville, ni l'ivresse du vin, ni les comportemen...


baudelaire

« NOTES DE L'ÉDITEUR intéressants des Fleurs du mal est celui de la moralité en art.

Si Baudelaire haine des multitudes ; mais aucun respect humain, aucune fausse pudeur, aucune coalition, aucun suffrage universel ne me contraindront à parler le patoi s Les trois femmes qui ont inspiré Baudelaire : Jeanne Duval, la maîtresse peinte par Manet , qui lui inspirait ses rêveries exotiques ; Marie Daubrun , l 'in sp iratrice de L'Invitation au voyage; la« pré sidente », Mme Sabatier , à qui il porta un amour idéalisé.

Outre la riche thématique qui mériterait de longues études, un des problèmes a longtemp s hésité à publier ce recueil, c'est non seulement parce qu' il voulait créer un « ensemble », mais parce qu' il craignait de n'être pas compris.

D'une part, il assure qu ' il ressort de son livre « une terrible moralité » inspirée par« 1 'horreur du mal ».

D'autre part, il pense qu'il faut absolument dissocier les notions d'art et de beauté de celles de morale et de vertu : « Je sais que l 'amant passionné de beau style s'expose à la 1 Charles B aude laire par lui-même 1 coll.

Viollet 2, 3, 4, 5 dess ins de Rodin, éd .

Po ulet-Mala ssis et de Broisc, P aris, 1857 incomparable de ce siècle, ni à confondre l 'encre avec la vertu.» Mais, par ailleurs, il y a chez lui un goût certain de la provocation : « Chaste comme le papier, sobre comme 1 'eau, porté à la dévotion comme une communiante, inoffensif comme une victime, il ne me déplairait pas de passer pour un débauché, un ivrogne, un impie et un assassin.

» BAUDELAIRE 03. »

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