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charles baudelaire, "un hemisphere dans une chevelure"

Publié le 20/05/2012

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baudelaire

Grâce aux cheveux, le poète va voyager en étant immobile. Les souvenirs amenés par la chevelure vont le transporter dans un monde idéalisé dans lequel ses actions semblent limitées, et seule la chevelure possède le pouvoir d’activer le souvenir. Ces rêves, passent ainsi de la chevelure qui est l’élément déclencheur. Le poème accumule les métaphores sans que le poète y participe activement. Il semble dès lors plus qu’un témoin, la chevelure occupant la place centrale du poème et de l’action. Par le biais de gradation les cheveux sont comparés d’abord à « l'eau d'une source « (v.2-3) qui une comparaison explicite, puis l'on passe à l'image de « mer « (v. 9), et d’ « océan « (v. 13). La métaphore de l'océan s'explique par la volonté du poète d'imprimer un mouvement dans son texte, comme le montre par exemple l'expression « le roulis imperceptible du port « (v.19). Les cheveux sont aussi implicitement comparés à un jeune oiseau le recours à cette phrase « les rivages duvetés de ta chevelure « (v.23) nous le prouve. La chevelure ne peut être réduite à une seule image, c'est la superposition de différentes métaphores qui lui fait prendre vie et permet au poète de laisser libre-cours à son imagination dans l’évocation d’un univers poétique.

baudelaire

« L’évocation poétique est très marquée par tout d’abord l’apparition des cinq sens qui reflète l’incorporationdu corps entier du poète dans ce voyage que nous verrons dans la deuxième partie, ce voyage qui est surtoutpermit par la chevelure de la femme. Tous les sens sont en effet évoqués, chacun d’entre eux renvoyant à un univers particulier très exprimé par lasensualité.

L’odorat est démontré par une action « respirer » (v.1) ainsi que par une synecdoque qui rend la femmeimpalpable puisque l’auteur ne peut que la sentir.

La vue permet de distinguer les « grandes mers » (v.9), «[l’] espace » (v.10) ainsi que le « bleu et plus profonds » (v.10).

En fin de poème, elle permet à « l’infini de l’azurtropical » (v.22-23) de « resplendir » (v 22).

Le poème évolue d’un élément distinct « tout ce que je vois (…) danstes cheveux » (v 5) vers un périmètre de plus en plus grand et de plus en plus lointain.

L’ouïe est peu représentéeet se concentre sur le voyage intérieur du poète.

L’emploie du verbe « entend[re] » (v.6) et du groupe nominal« chants mélancolique » (v.13-14) en est le bon exemple.

Le toucher, ce sens oppose la fraîcheur et la chaleur,entre « l’eau de source » (v.2-3) et « l’ardent foyer » (v.21), on passe ainsi à un mouvement plus ample qui intègrele voyage et enfin on le goût nous renvoient aux « fruits » (v.11), puis à l’action de « mordre » (v.25), « mordiller »(v.26) ou « manger » (v.26), avec une allitération en « m » qui figure le mâchouillement, l’auteur compare lescheveux à de la nourriture.

Cette sensualité qui est maintenue autour de la chevelure et pourtant c’est celle qui vapermettre le déclenchement du rêve et également celle qui ouvre l’infini des possibles, le voyage notamment, que cesoit dans l’imagination ou le rêve.

Par son évocation des cinq sens et la forte présence de la sensualité le poèmepermet ainsi à sa forme d’épouser son contenu. Grâce aux cheveux, le poète va voyager en étant immobile. Les souvenirs amenés par la chevelure vont le transporter dans un monde idéalisé dans lequel ses actions semblent limitées, et seule la chevelure possède lepouvoir d’activer le souvenir.

Ces rêves, passent ainsi de la chevelure qui est l’élément déclencheur.

Le poèmeaccumule les métaphores sans que le poète y participe activement.

Il semble dès lors plus qu’un témoin, lachevelure occupant la place centrale du poème et de l’action.

Par le biais de gradation les cheveux sont comparésd’abord à « l'eau d'une source » (v.2-3) qui une comparaison explicite, puis l'on passe à l'image de « mer » (v.

9), etd’ « océan » (v.

13).

La métaphore de l'océan s'explique par la volonté du poète d'imprimer un mouvement dans sontexte, comme le montre par exemple l'expression « le roulis imperceptible du port » (v.19).

Les cheveux sont aussiimplicitement comparés à un jeune oiseau le recours à cette phrase « les rivages duvetés de ta chevelure » (v.23)nous le prouve.

La chevelure ne peut être réduite à une seule image, c'est la superposition de différentesmétaphores qui lui fait prendre vie et permet au poète de laisser libre-cours à son imagination dans l’évocation d’ununivers poétique. L’univers poétique vu par le poète n’est que le fruit d’une imagination dû à l'idéalisation de la femme et deson parfum qui lui fait perdre la tête et l’entraîne d’abord dans un rêve puis dans un double voyage créepar l’esprit du poète. Le rêve naît de la passivité rappelé explicitement par cette phrase « Tes cheveux contiennent tout un rêve »(v.8) et insufflé par le champ lexical du repos (« chambre » (v.18), « nuit de la chevelure » (v.22)).

Les perceptionsqu’a l’auteur, oscillent entre le précis la chevelure par exemple et l’imprécision du « tout ce que » (v.5) qui renvoie àune succession de petites choses sans détermination claire.

Le choix des verbes « entrevoir » (v.13) et « sembler »(v.27) participent à cet élan poétique du rêve, un peu comme lorsqu’une personne essaye de voir dans le brouillard.Mais le pouvoir du rêve permet surtout de créer un univers propre, c’est-à-dire d’offrir l’immensité du voyage.

Le rôlede la chevelure est de permettre à cet homme rencontrer l’« hémisphère », un continent d’hommes et de bruitsaccessible que par les rêves. Le rêve dans lequel voyage le poète est cependant double parce qu’il renvoie à un lieu par le champ lexical del’exotisme, autour de « charmants climats » (v.10), de la « chaleur » (v.16) ou de l’« azur tropical » (v.23) et deséléments plus inattendus comme « l’opium » (v.21) et la « coco » (v.24) sont d’actualité.

Ce lieu n’est pourtant paslocalisé précisément même si le lecteur devine qu’il s’agit d’un hémisphère grâce au titre, qu’il se situe au sud.

Ilsemble s’agir d’un pays rêvé, où tous les éléments propices au bien-être et à la sensualité se retrouvent.

Ce voyageest également celui que permet la mémoire, un jeu autour des temps verbaux est aboutissement d’une confusion,entre le présent d’énonciation et le présent du rêve, on a un double mouvement temporel entre le passé et le futurqui est confirmé par « retrouve » (v.17) et « je vois resplendir l’infinie » (v.18). Pour conclure, les choix sémantiques tel que les sens, le voyage et la mémoire comme la sensualitéassurent une unité au poème qui semble rendre compte d’une certaine sérénité.

La forme globale du poème,harmonieuse dans sa distribution, participe à cette impression d’apaisement.

La boucle expose dans cette prose estpermise par les répétitions en début et fin de poème et par le sème de la chevelure présent à chaque début deparagraphe.

Il se crée alors un chant harmonieux sous le signe de la déclaration.

L’examen de cette prose a donc. »

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