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Charles XIV

Publié le 15/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Charles XIV, né Jean-Baptiste Bernadotte (1763-1844), maréchal de France, régent (1611-1818) puis roi de Suède et de Norvège (1818-1844), fondateur de l’actuelle dynastie de Suède.

2   LE MILITAIRE NAPOLÉONIEN

Né à Pau, Jean-Baptiste Bernadotte, fils d’un avocat, entre à dix-sept ans dans la carrière. Remarqué par Jean-Baptiste Kléber, il devient général de division en 1794, participe aux guerres révolutionnaires françaises et s’illustre notamment lors de la bataille de Fleurus. Ambassadeur à Vienne (1798), ministre de la Guerre du 3 juillet au 14 septembre 1799, Bernadotte refuse de s’impliquer lors du coup d’État napoléonien du 18 Brumaire an VIII. Sous le Consulat, il empêche le débarquement à Quiberon des Anglais venus à l’aide des Vendéens.

En 1804, Napoléon Ier — dans la famille duquel il est entré en se mariant avec Désirée Clary, la belle-sœur de Joseph Bonaparte, en 1798 — lui offre le bâton de maréchal. Bernadotte se distingue encore lors de la bataille d'Austerlitz (1805), ce qui lui vaut d’être nommé prince de Pontecorvo l’année suivante. Il remporte également la campagne contre les Prussiens (1806-1807).

Nommé gouverneur des villes hanséatiques, il lui incombe de lutter contre la Suède, en guerre avec la France. Mais, à l’annonce de la déchéance de Gustave IV Adolphe, Bernadotte interrompt sa campagne, ce qui lui vaut la reconnaissance des Suédois.

3   UN HÉRITIER DÉVOUÉ À SON FUTUR ROYAUME

Bien qu’auréolé d’une popularité certaine en Suède, Bernadotte ne plaît que relativement au nouveau roi Charles XIII, en quête d’héritier. Néanmoins, le 21 août 1810, le Riksdag (Parlement) le désigne comme successeur au trône de Suède. Adopté par Charles XIII, Bernadotte se convertit au protestantisme et prend le nom de Charles John.

Charles XIII étant âgé et malade, il est rapidement amené à exercer des fonctions capitales en tant que régent (1811). Dans cette fonction, il montre une détermination certaine à défendre les intérêts de sa future couronne. Passée une période francophile, l’héritier du trône suédois s’éloigne de Napoléon — avec lequel il a toujours entretenu des rapports ambigus, parfois conflictuels. Ainsi, le régent résiste à la tentative napoléonienne d’impliquer la Suède contre le Royaume-Uni. Voire, il entre dans la coalition européenne contre la France en s’alliant à la Russie (1813). En août 1813, il joue un rôle décisif lors de la victoire de Gross-Beeren, puis force le Danemark de Frédéric VI à signer le traité de paix de Kiel (janvier 1814), par lequel la Norvège s’unit à la Suède.

4   UN RÈGNE PAISIBLE

Monté sur le trône le 5 février 1818, Charles XIV tente avec brio de respecter son adage : « L’amour de mon peuple est ma récompense. « Fondée sur une administration intelligente et constitutionnellement distincte des deux royaumes, sur une politique agricole, industrielle et sociale ambitieuse et profitable, sur une habile gestion des relations avec les puissances voisines (Royaume-Uni, Russie), sa politique de « réformes conservatrices « lui permet de se mettre au service de ses sujets. De même, c’est sous son règne qu’est ouvert, en 1832, le canal du Göta reliant les côtes orientale et occidentale de la Suède (de la Baltique à la mer du Nord).

Après avoir été un glorieux chef militaire, Charles XIV règne donc en pacificateur et en conservateur éclairé. À sa mort, le 8 mars 1844, son fils Oscar Ier hérite d’un royaume paisible et prospère.

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