Charlotte Corday

Cette jeune fille de la noblesse avait décidé d'assassiner Marat, coupable à ses yeux d'avoir trahi les idées de la Révolution en faisant éliminer les Girondins et en instaurant la Terreur. Elle paya son acte d'une condamnation à l'échafaud laissa ainsi l'image d'une jeune femme romantique s'opposant avec héroïsme à la tyrannie. Contre la loi de la Terreur. Charlotte de Corday d'Armont était issue d'une famille noble et descendait de Pierre Corneille par sa mère. Adepte des idées nouvelles, elle lisait Rousseau et Plutarque et adhéra aux idées républicaines de la Révolution, sympathisant volontiers avec les modérés de la Gironde. Le mouvement girondin était déjà affaibli par des querelles intestines au sujet de l'exécution de Louis XVI et par la réponse à apporter aux tentatives de contre-révolution ; il dut finalement s'avouer vaincu sous les coups de la Montagne. Charlotte Corday décida alors de prendre contact avec ses chefs, réfugiés en Normandie. Profondément choquée par l'attitude des Montagnards, elle fit de Marat le symbole de leurs excès et le principal responsable de l'élimination des Girondins. Encouragée par les Hébertistes et les Enragés, la Montagne avait en effet voté, au printemps 1793, les premiers décrets de salut public. La Convention avait institué le Tribunal révolutionnaire. Des comités de surveillance recherchaient les suspects et le comité de salut public s'était arrogé des pouvoirs étendus. La Terreur était ainsi légalisée.