LES CHEMINS DE FER

« nerait sur place »ou que « le chemin de fer n'aurait jamais d'application pratique, sa construction étant affaire d'amusement scientifique ».

Son voyage en Angleterre, pour y étudier la nouvelle ligne ferrée de Liverpool à Manchester ne devait pas modifier son point de vue et Je faisait s'écrier : « Demander aux députés de concéder une voie ferrée jusqu'à Rouen, je m'en garderai bien, on me jetterait au bas de la tribune ...

».

Autre refrain, celui du grand savant Arago.

Chargé d'étudier et de rapporter à la Chambre la proposition de loi tendant à la création par l'Etat d'un réseau de voies ferrées, il prononça un véri­ table réquisitoire sur le thème : « ne point s'aban­ donner à des illusions mème en matière de Jocomo- Le rail est aussi utilisé pour le transport du courrier.

Cette caricature nous le rappelle et ne manque pas d'humour, quant au mode de traction utilisé: un attelage de deux lévriers courant sus au lièvre.

(Fiore) tives à vapeur>>.

Le chemin de fer, ajoutait-il, devait ruiner la Nation après avoir fait disparaître les rouliers, les commissionnaires, les aubergistes, les marchands de chevaux, les charrons, etc.

Certains médecins dont Michelet se fit J'écho, tinrent d'amers propos : la vitesse de translation d'un climat dans un autre devait produire un effet mortel sur les voies respiratoires.

D'autres encore soutenaient que les trépidations pouvaient engendrer des maladies nerveuses ou que la rapide succession des images due à la vitesse pouvait causer des inflammations de la rétine des voyageurs, qui, de surcroît, risquaient la pleurésie au passage des tunnels, si, par chance, ils échap­ paient au danger de l'explosion des locomotives ...

Ces gravures anglaises datent de 1835, elles nous montrent: - l'inauguration de la ligne Stockton-Darlington, en 1825; 8125 la locomotive de George Stephenson gagnant la course organisée en 1829 à Rainhill, prés de Liverpool ; Page 2. »