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La Chevelure

Publié le 03/02/2013

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Commentaire de texte « La Chevelure «, Baudelaire Selon Baudelaire, poète français né à Paris le 9 avril 1821 et décédé dans la même ville le 31 août 1867 , une des fonctions de la poésie est de « transformer une rêverie en oeuvre d'art «. Or, lui procurait plaisir et rêverie la contemplation de la beauté féminine ; dans ce poème, appelé « la Chevelure «, extrait provenant du recueil Les Fleurs du Mal, tout laisse à penser que la figure féminine, lascive et sensuelle, évoquée par le poète est celle de Jeanne Duval, « la Vénus Noire «, la compagne métisse de Baudelaire à la chevelure au parfum « sauvage et fauve «, à l'odeur d' « huile de coco, de musc et de goudron « dont elle était imprégnée. Ce poème, où Baudelaire reprit le thème qu'il avait traité dans « Parfum exotique «, ne figurait pas dans la première édition des Fleurs du mal, et ne fut publiée que le 20 mai 1859, dans « La revue française «. « La chevelure « est un poème de sept quintils qui se rapporte au registre lyrique. Il est caractéristique de l'inspiration exotique fréquente chez Baudelaire (par exemple dans « Parfum exotique «). Il est entièrement compos&ea...

« cheveux bleus » (v.26), « mer d’ébène » (v.14) et « noir oc éan » (v.22) sugg èrent une   correspondance entre le bleu du ciel ou de la mer et le noir de la chevelure. Les multiples   changements de couleurs et de textures  à propos de la chevelure de Jeanne Duval (« O   boucles », v.2 ; « fortes tresses », v.13 ; « cheveux  bleus », v.26) nous donne l'impression de   voyager et de visiter diverses endroits et cultures exotiques. Cette chevelure est d'ailleurs   l'all égorie de la mer.  Un relev é de champs lexicaux permettra de d éfinir ce qui attire Baudelaire vers l'exotisme,   ce qui correspond selon lui  à une exp érience hallucinatoire, comme celui de la mer (« oc éan   », v.22 ; « grands flots », v.17), des pays lointains (« Asie », « br ûlante Afrique », v.6 ; «   monde lointain » , v.7) et de la chaleur (« ardeur des climats », v.12 ; «  éternelle chaleur »,   v.20).  Quand au r êve, il est  évoqu é par le champ lexical de l'activit é cérébrale : (« esprits »,   deux fois : v.9 et v.23) ce qui accentue l a modification volontaire du po ète du r éel par la   r êverie.  De plus,  à plusieurs reprises, l’objet de cette activit é cérébrale est d éfini comme la   r ésurrection du pass é : « souvenirs dormant dans cette chevelure » (v.4) ; « saura vous   retrouver »24), « le vin du souvenir » (v.35), « monde d éfunt » (v.7) ce qui  évoque la   nostalgie du po ète et la d éploration de la fugacit é du temps. Le champ lexical de l'amour est   fortement repr ésent é (« O mon amour », v.17 ; « ma t ête amoureuse d'ivresse », v.21 ; l' «   extase », v.3 ; « langoureuse », v.6 ; « se p âment », v.12), tout comme le champ lexical  du   plaisir, (« extase ! » ; « langoureuse » ; « se p âment ») et celui  de l'amour sensuel (, ce qui   é voque le couple d'amants ressentant de multitudes de sentiments  à travers les sensations   et les lieux. Baudelaire s'adresse directement  à Jeanne Duval, elle est la seule destinataire car il utilise   la seconde personne du singulier (« tu conviens » v.14 ; « N'es­tu pas l'oasis o ù je r êve »,   v.34). Au d ébut du po ème, on remarque la pr ésence d'une m étonymie «  Ô toison » qui est la   premi ère allusion  à la femme  à travers la chevelure puis nous continuons avec «  ô » dans «   ô  toison !  ô boucles !  ô parfum ! » (v.1­2), ce qui  évoque une divinisation de la chevelure de   la femme.  On rel ève  également la m étaphore « for êt aromatique » puis la personnification des   continents « langoureuse Asie », "br ûlante Afrique » qui ajoute de la sensualit é puis la   gradation « lointain, absent, presque d éfunt ».  Pour le po ète, la femme est le symbole non seulement de la vie et de la fertilit é mais aussi   de la libert é. Baudelaire con çoit donc l’amour comme un affranchissement de l’ici­bas. Etre   amoureux, c’est se sentir libre dans tous les sens du terme.

 Cette libert é est repr ésent ée   gr âce aux multiples voyages dont il est le guide par l'interm édiaire de la chevelure de sa   maitresse,  L’ étude du po ème, et notamment le rep érage minutieux de ses champs lexicaux dominants,   fait appara ître la complexit é du th ème exotique chez Baudelaire. Le po ète parle des  . »

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