La Chevelure
Publié le 03/02/2013
Extrait du document
«
cheveux bleus » (v.26), « mer d’ébène » (v.14) et « noir oc éan » (v.22) sugg èrent une
correspondance entre le bleu du ciel ou de la mer et le noir de la chevelure. Les multiples
changements de couleurs et de textures
à propos de la chevelure de Jeanne Duval (« O
boucles », v.2 ; « fortes tresses », v.13 ; « cheveux bleus », v.26) nous donne l'impression de
voyager et de visiter diverses endroits et cultures exotiques. Cette chevelure est d'ailleurs
l'all
égorie de la mer.
Un relev
é de champs lexicaux permettra de d éfinir ce qui attire Baudelaire vers l'exotisme,
ce qui correspond selon lui
à une exp érience hallucinatoire, comme celui de la mer (« oc éan
», v.22 ; « grands flots », v.17), des pays lointains (« Asie », « br
ûlante Afrique », v.6 ; «
monde lointain » , v.7) et de la chaleur (« ardeur des climats », v.12 ; «
éternelle chaleur »,
v.20). Quand au r
êve, il est évoqu é par le champ lexical de l'activit é cérébrale : (« esprits »,
deux fois : v.9 et v.23) ce qui accentue l a modification volontaire du po
ète du r éel par la
r
êverie.
De plus,
à plusieurs reprises, l’objet de cette activit é cérébrale est d éfini comme la
r
ésurrection du pass é : « souvenirs dormant dans cette chevelure » (v.4) ; « saura vous
retrouver »24), « le vin du souvenir » (v.35), « monde d
éfunt » (v.7) ce qui évoque la
nostalgie du po
ète et la d éploration de la fugacit é du temps. Le champ lexical de l'amour est
fortement repr
ésent é (« O mon amour », v.17 ; « ma t ête amoureuse d'ivresse », v.21 ; l' «
extase », v.3 ; « langoureuse », v.6 ; « se p
âment », v.12), tout comme le champ lexical du
plaisir, (« extase ! » ; « langoureuse » ; « se p
âment ») et celui de l'amour sensuel (, ce qui
é
voque le couple d'amants ressentant de multitudes de sentiments à travers les sensations
et les lieux.
Baudelaire s'adresse directement
à Jeanne Duval, elle est la seule destinataire car il utilise
la seconde personne du singulier (« tu conviens » v.14 ; « N'estu pas l'oasis o
ù je r êve »,
v.34). Au d
ébut du po ème, on remarque la pr ésence d'une m étonymie « Ô toison » qui est la
premi
ère allusion à la femme à travers la chevelure puis nous continuons avec « ô » dans «
ô
toison ! ô boucles ! ô parfum ! » (v.12), ce qui évoque une divinisation de la chevelure de
la femme.
On rel
ève également la m étaphore « for êt aromatique » puis la personnification des
continents « langoureuse Asie », "br
ûlante Afrique » qui ajoute de la sensualit é puis la
gradation « lointain, absent, presque d
éfunt ».
Pour le po
ète, la femme est le symbole non seulement de la vie et de la fertilit é mais aussi
de la libert
é. Baudelaire con çoit donc l’amour comme un affranchissement de l’icibas. Etre
amoureux, c’est se sentir libre dans tous les sens du terme.
Cette libert é est repr ésent ée gr âce aux multiples voyages dont il est le guide par l'interm édiaire de la chevelure de sa maitresse, L’ étude du po ème, et notamment le rep érage minutieux de ses champs lexicaux dominants, fait appara ître la complexit é du th ème exotique chez Baudelaire. Le po ète parle des . »
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