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Choisissons-nous d'être ce que l'on est ?

Publié le 16/08/2005

Extrait du document

Critique de la raison pure, "Des antinomies de la raison pure"). Choisir d'être ce que l'on est, ce n'est donc pas échapper au déterminisme, mais assumer ses actes et s'en considérer moralement responsable.   - Si nous ne choisissons donc pas ce que l'on est (bourgeois, prolétaire, tyran, "délinquant", etc.), nous pouvons cependant apprendre à choisir d'être ce que l'on est: l'homme peut apprendre à se libérer de ses passions et de son environnement social. Les Lumières font le pari d'une pédagogie de l'autonomie et de la perfectibilité humaine: "Aude sapere!" (Ose penser par toi-même), devise de l'Aufklärung (cf. Kant, Qu'est-ce que les Lumières?).   Seconde partie     - Dès lors, si l'individu doit répondre de ses actes, les considérer comme sien et s'identifier à ce qu'il est, à la fois pour lui-même et aux yeux des autres, bref reconnaître que cet étant que nous sommes ("ce que l'on est", un objet soumis au déterminisme) est véritablement nous-mêmes (c'est-à-dire nous en tant que sujet actif, et non plus simplement objet passif), alors il peut aussi choisir de ne pas être "ce que l'on est". J.-P.

Si nous sommes déterminés par un ensemble de facteurs psychologiques, sociaux et historiques, alors comment pouvons-nous prétendre au libre-arbitre et affirmer que nous choisissons d'être ce que l'on est ? Quand bien même on accorderait la liberté comme idée nécessaire de la raison, et comme fondement de la dignité humaine, quelle est la nature véritable de ce choix ? Que choisit-on quand nous choisissons d'être ce que l'on est? Peut-on choisir autre chose?

« On entend souvent dans le langage courant dire : « je suis comme ça, je n'y peux rien ».

Cette affirmation est souvent justifiée par le déterminisme.

Or la vien'est-elle pas faite de choix ? Choisir revient à agir dans sa vie afin de ne pas la subir mais au contraire à tenter de la maîtriser.

Se dire alors que l'on estcomme on est et que l'on ne peut rien y changer ne serait-il pas trop fataliste ?De plus, bien que nous ne pouvons nier un certain déterminisme de la nature sur l'homme ne peut-on pas affirmer que l'homme est un être en perpétuelleévolution tout au long de sa vie, et par conséquent ne peut-il pas agir sur celui qu'il est, afin d'exercer sa part de liberté qui consiste à s'assumer lui-mêmeet d'ainsi pouvoir répondre de ses actes ? Tout d'abord, l'Homme semble être déterminé par des faits extérieurs à lui.

Ce qui lui permet donc de se déculpabiliser tout au long de sa vie.

Toutcommence avec son arrivée sur Terre.

En effet ce dernier n'a pas eu le choix de venir au monde pour devoir assumer par la suite toutes les difficultés de lavie.

Il en est de même pour son physique plus ou moins disgracieux, qui lui a été hérité par ses parents.

A insi que pour sa croyance en la destiné, où ilpourra se déculpabiliser entièrement sur chaque erreur commise.

En effet puisque sa vie serait déjà écrite pourquoi se culpabiliser alors qu'on n'aurait rienpu changer.

Comme il l'est écrit dans Jacques le fataliste de Diderot: « c'était écrit au ciel ». De plus, pour les Stoïciens, pour lesquels il s'agit de vivre en accord avec la nature il pense qu'une soumission au cours des évènements serait nécessaire.Les Stoïciens pensent donc que le Monde et les évènements qui s'y passent sont parfaitement organisés.

Il y a une loi rationnelle qui dispose chaquechose, chaque être à sa place.

C ette loi rationnelle est appelée destin.

Les Stoïciens ne se révoltent pas contre la souffrance, la guerre ou la mort, puisquetout ce qui arrive devait arriver.

La sagesse serait donc la soumission du destin et la liberté, le pouvoir que nous donne notre esprit de maîtriser sonjugement sur ce qu'il lui arrive ; il s'agirait donc d'une liberté intérieure.

Pour les Stoïciens mais aussi pour A ristote, l'Homme dès sa naissance serait déjàprédéterminé à devenir un politicien ou bien un esclave.

En ce temps il était impossible et même impensable de s'imaginer pouvoir transcender les diversniveaux sociaux, afin d'améliorer sa condition humaine.

On ne pouvait donc que difficilement choisir d'être celui que l'on était car l'on n'essayait même pasde sortir de ses préjugés et de faire en sorte que les choses soient autrement.

Il semble ainsi difficile de se construire par soi-même afin de tenter dechoisir l'Homme que l'on sera.C'est pourquoi l'Homme est également influencé par la société dans laquelle il vit.

En effet tous les hommes en bonne santé, possèdent dès leur naissancela même capacité d'évolution.

A lors pourquoi certains peuples d'Afrique ou d'Asie exercent-ils encore des pratiques ancestrales, tel le cannibalisme ouencore la torture ? Certes il s'agit de leur culture.

Néanmoins ces personnes si elles étaient nées en occident n'auraient-elles pas adoptées toutnaturellement les droits de l'homme et n'auraient-elles pas elles-mêmes trouvées leurs pratiques comme étant inhumaines ?Enfin, la nature humaine peut pousser l'homme à agir de façon plus ou moins bonne.

Prenons l'exemple de la guerre.

Depuis l'existence de l'homme, lesguerres ont toujours existées, et malgré l'atrocité que cela comporte l'homme n'a pu cesser d'en faire.

Encore aujourd'hui de nombreuses guerres civiles ontlieu.

L'homme prendrait-il un certain plaisir à agir ainsi ?Ou serait-ce simplement son instinct qui resurgirait ? Bien que l'Homme soit en parti déterminé par des faits extérieurs à lui-même, il doit être capable de faire la part des choses.

En effet l'homme possèdeune conscience, ce qui le distingue des animaux.

C ette conscience désigne dans son sens psychologique, la capacité que possède l'esprit de savoir qu'ilpense, parle, ressent ou agit lorsqu'il pense, parle, ressent ou agit.

L'homme est donc conscient de son existence sur T erre, et peut ainsi agir en fonction desa « bonne conscience ».

C'est pourquoi Sartre ne peut accepter le fait que l'homme rejette sa responsabilité sur toute forme de déterminisme.L'Homme né.

Certes de façon plus ou moins inégalitaire par rapport aux autres.

D'abord au plan de la santé, où certains naissent à peine qu'ils sont déjàmalade ou possède des malformations, mais aussi au plan physique.

Mais il ne se définira seulement au cours de son existence en fonction de ses actes.

Ilpeut ainsi mettre toutes les chances de son côté pour devenir une personne appréciée et aimée de tous bien que la vie ne l'est pas gâtée dès sa naissance.De plus, « l'existence précède l'essence » comme le dit Sartre.

L'homme existerait d'abord avant d'être un homme en tant que tel et de se définir par sesactions.

L'homme évolue constamment.

C 'est donc a lui de prouver sa qualité de personnes en agissant de façon « noble » tout au long de sa vie.

En effet,« on n'a jamais fini de se définir ».

Ce qui signifie qu'un jour, un moment, l'on va pouvoir faire un acte courageux, en sauvant la vie d'une personne tout enmettant en péril la sienne, et un autre l'on pourra très bien passer à côté d'une personne très souffrante dans la rue sans même lui apporter la moindre aide.L'homme est donc face à lui-même tout au long de sa vie.

Notre corps ainsi que notre esprit nous appartiennent, nous sommes donc libre d'agir sur euxcomme nous le souhaitons afin de choisir plus ou moins l'homme ou la femme que l'on est et que l'on sera.

C ar l'homme ne peut se définir uniquement dansle moment présent.

En effet, il est ce qu'il est aujourd'hui par rapport à son passé, et sera en fonction de ce qu'il est.Il peut donc agir sur lui-même et ainsi choisir d'être l'homme qu'il est, essentiellement au plan moral.

Néanmoins ce travail nécessite un effort constant toutau long de la vie, car on ne peut dire qui on est qu'une fois que l'on est mort.

En effet c'est à ce moment où l'on fait le bilan de notre vie pour tenter de nousdéfinir une fois pour toute.

Pour finir, bien que l'homme soit un être déterminé par la nature, mais aussi par des faits extérieurs à lui-même, telles les caractéristiques physiques,culturelles, il ne peut se déculpabiliser de toutes fautes sous prétexte qu'il n'a pu se contrôler, qu'il n'a pas choisit d'être celui qu'il est.

Comme le montre Rousseau dans le contrat social , si un homme me braque son revolver pour que je lui donne mes biens, alors là je suis contraint de les lui donner pour sauver ma propre vie.

J'ai prit le choix de cet acte qui peut paraître certes un peu lâche,mais ma conscience l'assume complètement, alors que si je balance d'un train en route un vieillard et que je nie le faitque j'ai pu agir en ayant toute ma conscience et que j'ai ainsi pu être déterminé par des forces extérieurs à ma volonté,alors dans ce cas là, même avec le meilleur avocat, ma conscience sera toujours présente pour me rappeler que j'ai agitpar moi-même.

Certes je peux ne pas connaître les raisons qui m'ont poussé à faire un tel acte, néanmoins je ne peuxnier le fait que je suis entièrement responsable.L'homme est donc libre dès lors où il connaît les déterminismes auxquels ils ne peut pas transcender, afin de mieux lescontourner et ainsi donc agir de façon plus réfléchie au cours de sa vie.En effet la vie est faite de choix, c'est pourquoi nous nous devons de faire ceux qui nous semblent les meilleurs afin de nejamais regretter et d'essayer de maîtriser l'Homme que l'on est en train de construire petit à petit, pour avoir un pouvoirsur notre existence et ainsi accepter au mieux l'être que l'on est.

Finalement, bien que le déterminisme ne puisse être nié, l'homme ne peut se résoudre à se déculpabiliser constamment de ne pas être celui qu'il est à cause de ce phénomène.

A ucune humanité n'est définie à l'avance ; iln'existe pas de nature humaine.

L'homme doit se faire ou se définir à travers les choix qui dirigent sa vie.

En effetl'homme naît d'abord, et ne se définie que par la suite, au cours de sa vie.

P ar conséquent, même s'il possède desinégalités physiques dès la naissance, il est dans la possibilité de mettre toutes les chances de son côté pour espérer unavenir heureux en devenant un homme respectable et moral.

L'homme étant condamné à être libre se doit de faire deschoix réfléchis et d'agir de façon maîtrisée.

De ce fait, il pourra choisir de devenir celui qu'il souhaite être au plan moral.Et pourra ainsi répondre de ses actes, c'est-à-dire être responsable. On ne subit donc pas celui que nous sommes, car c'est nous qui définissons par nos actes, celui qu'on est.

Par conséquent tout homme doté d'uneconscience serait dans la capacité de choisir d'être celui qu'il est.Néanmoins, tous les progrès médicaux permettant aussi bien de réparer le physique pour la santé que de l'améliorer pour un bien-être plus ou moinsartificiel, ainsi que de déterminer les maladies, le sexe mais aussi la couleur des yeux des futurs nouveaux-nés ne permettraient-ils pas, dans un avenirplus ou moins proche, de choisir celui que l'on souhaiterait être au plan physique ?. »

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