Devoir de Philosophie

Le christianisme s'est-il opposé au progrès de la raison ?

Publié le 22/02/2004

Extrait du document

RAISON (lat. ratio, calcul; faculté de calculer, de raisonner) Ce terme connaît deux grandes acceptions : soit il désigne la faculté de penser, la « raison humaine », soit il désigne un principe d'explication, la « raison des choses ». En tant que faculté de penser, la raison peut se définir encore en plusieurs sens, soit : 1. la faculté de raisonner discursive, de combiner concepts et propositions par opposition à la faculté de connaître intuitive (la ratio par opposition à l'intellectus chez saint Thomas, ou la raison par opposition au coeur chez Pascal); 2. la faculté de bien juger (comme chez Descartes) ou l'entendement qui « s'appelle raison en tant qu'il dirige au vrai et au bien », selon Bossuet. En ce sens s'oppose classiquement à la folie et à la passion qui consiste à raisonner mal, contrairement aux lois logiques ; 3. la connaissance naturelle par opposition à la connaissance révélée, la lumière» naturelle par opposition aux lumières de la foi» ; 4. un système de principes a priori dont la vérité ne dépend pas de l'Expérience . En ce sens, les vérités de la raison se distinguent du témoignage des sens autant que des révélations de la foi, si bien que Pascal voyait là trois ordres distincts de connaissance; 5. dès lors, toute une tradition définira usuellement la raison comme l'esprit humain en tant qu'il porte en lui les notions innées lui permettant de comprendre le monde, définition critiquée par les empiristes, et transformée par Kant; 6. la raison est pour Kant la faculté supérieure qui ramène à l'unité les règles de l'entendement» comme celui-ci fait la synthèse des éléments sensibles. Connaissance a priori et connaissance par la raison sont une même chose, et se distinguent ici de la connaissance par l'entendement (contrairement au sens 2 qu'on trouve par ex. chez Descartes). Le nom de Raison est réservé à un degré supérieur de synthèse des connaissances : si l'Entendement est la faculté des règles, la Raison est la faculté des principes. Elle est théorique lorsqu'elle fonde la science (et concerne uniquement la connaissance); pratique lorsqu'elle est considérée comme contenant le principe a priori de l'action morale. En tant que principe d'explication, soit : 1. au sens théorique, ce qui rend compte d'un effet. Signifie alors plutôt raison d'être d'une chose à distinguer de sa cause simplement antécédente. Ainsi, se confond souvent avec la cause finale; 2. au sens normatif, le motif légitime d'un acte, sa justification (comme dans l'expression « non sans raison »). D'où : argument destiné à prouver qu'on a raison (« donner ses raisons »).

« ~ Le christianisme ne s'est pas opposé au pr ogrès de la raison ·~[·]~· le dogme chrétien et le savoir positif ne doivent pas être évalués sur le même plan.

Si l'on distingue correctement les domaines, il devient tout à fait possible d'être chrétien et rationnel.

La naissance du christianisme a fait progresser la philosophie L oin de s'opposer à la raison, le christia­ nisme, lorsqu'il s'est développé en Europe, a •Il n' existe entre les reli· glons et le sdenc:e véitllble ni parenté , ni amitié, ni même inimitié: elles vivent swdas plenMasdiMI•a • Friedrich Nietzsche , Humain, trop humain stimulé le déba t philo· sophique.

Les ouvrages des Pères de l'Église, qui datent de cette époque (IV e siècle ), présentent un très grand intérêt.

L'œuvre de saint Au· gustin , en particulier, nourrit en c ore aujour­ d ' hui la réflexion des philosoph es.

Religion et science sont des domaines séparés S ' il est indéniable que le dogme chré· tien heurte sur certains points la raison, il reste que religion et raison sont de ux domaines distincts qui peuvent coexister.

On peut croire à l'I mmaculée Concep· tion tout en gardant un esprit scientifique dans tous les domaines qui ne concernent pas la reli­ gion.

Le christianisme a fourni de grands philosophes Q ue lqu es- un s des grands philoso ­ phes occidentaux é· taient des hommes d'Églis e.

On peut men · tionner , pour l'époque moderne, Nicolas Male­ bran ch e (oratorien), Thomas Reid (pasteur) ou George Berkele y (évêque).

On voit que chez Berkeley, par exem· ple , l'engagement chré· tien n'a pas entravé le développement d'une réflexion purement phi· losophique.

Le christianisme ne s'oppose pas à la raison: les Père s de l'Église, qui ont «fixé » le dogme chrétien, étaient de gra nd s philosophes.

Leur réflexion métaph ysique va au-de là de la problématique chrétienne.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles