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Le Cinéma muet

Publié le 05/09/2011

Extrait du document

Les comiques américains ont enrichi

l'art du film muet d'oeuvres très abouties,

indémodables. À côté de la présence

écrasante de Charlot, inventé par Charlie

Chaplin, Buster Keaton impose sa

silhouette et son visage impassible d'homme

qui ne rit jamais, quelle que soit l'absurdité

des situations qu'il traverse.

« salles sont les plus nombreus es: entr e 1905 et 1909, on passe de dix salles à près de dix mill e.

Les Américains ont donc commencé par assurer leur suprématie dans le domaine de l'explo i ta­ tion des films.

Pour ce qui est de la produ ction d es films , l a guerre de 1914-1918 va jou e r un rôl e détermi­ nant dans son organisation.

Avant la guerre, la production mondiale est domin ée par l'entre­ prise de Charles Pathé (186 3-1 957), insta llée à Vincennes, qui, grâce à ses succursales et à ses filial~s.

inonde le marché du film en Europe et aux Etats-Unis.

La guerre affaiblit l es éco nomies europ éennes .

Les Etats-Unis vont en profiter pour supplanter les Européens sur le marché du film.

Les premières grandes compagnies cinéma­ tographiques s'organisent à Hollywood , sur la côt e californienne .

Alors que les producteurs cro ient que le public ne peut pas fixe r son atten­ tion plus de quelques minutes , des réa lisateurs parviennent à allonge r la durée des films qu i passent de que lques minutes jusqu 'aux durées standard des longs métrages d 'aujourd'hui.

Pour mieux capter l'intérêt du spectateur, on uti­ lise des comédiens-vedettes.

David Wark Griffith ( 1875-1948 ) s'illustre comme auteur de grandes épopées.

Il inaugure la superproduction, qui mobi l ise d'importan t es sommes d'argent ( décors , figurants ).

Un de ses films , la Naissance d'une nation (1915), est un enco mbrant chef-d'œuvre de trois heures: Griffi th fait preuve d'une imagination vive et d'un beau souffle, alternant les scènes intimes et les scènes de foule, montant plusieurs intrigues en parallèle.

Cependant, l'histoire est raciste et d'une naïveté crim inelle: située à l'époque de la guerre de Sécession, elle présente les Noirs comme des fauves abrutis et les membres du Ku Klux Klan comme des sauveurs débonnaires .

Les grandes œuvres L'ap r ès-g uerre est une période où le cinéma muet, en pleine possession de ses moyens tech­ niques et expressifs, produit des œuvres très effi­ caces, très abouties, parfois très singulières.

Dans le registre comique, l'Américain Mack Sennett (1880-1960 ) utilise jusqu'à la folie le prin­ cipe de la course-poursuite, ainsi que l'éc hange de tartes à la crème.

Charlie Chaplin (1889- 1977), se démarquant du Français Max Linder (1883- 1925) et d e son personnage d'aristocrate espièg le, impose la silhouette pleine de noblesse et de drô­ lerie de Charlot, vagabond impertinent et géné­ reux, dans des films comme Une vie de chien, Cha rlot soldat ou Une idylle aux champs .

En Europe, les cinéastes exposent leurs v isions avec beaucoup d'inventivité .

En France , Louis Feuillade (1874-1925 ) est le grand anima­ teur du cinéma d 'av ant -guerre avec sa série de films d'aventures à épisodes (Fantômas , 1913- 1914; Jud ex, 1916 ).

Après la guerre, l'avant-garde cinéma tographique est domin ée par la personna­ lité d'Abel Gance (1889-1981 ), qui filme avec lyrisme et imagination.

Il n'hésit e pas à révolu­ tionner la technique de prise de vues et, dans son Napo léon (1927), il va même jusqu 'à projeter ses visions simultanément sur trois écrans.

Marce l L 'Herbier ( 1890 -1979) est, lui, l'un des maî tres du cinéma impressionniste (l'Inhumaine, 1923 ; l'Argent, 1928 ).

En Allemagne , l'éco le expression­ niste privilégie les décors artificiels qui sont tout en angles aigus et en déformations et qui utili­ sent des écla irages violents mis au service d'his­ toir es inquiétant es où rôdent démons et folies .

Les œuvr es de Murnau (1888-19 3 1) comme Nos­ feratu le vampire ( 1922), Faust (1926), e t celles de Fritz Lang (1890- 1976) comme le Docteur Mabuse (1922 ), Metropolis (1926 ), si p ersonn elles soient­ elles, dessin ent des univers angoissants qui nous renvoi ent presque inexorabl emen t à une société alle mand e alors traumatis ée par la défaite et prête à sombrer.

Le muet soviétique En U.R.S.S., S.

M.

Eisenste in ( 1898-1948 ) parvient à trouv er un souf fle comparable à celui de Griffi­ th, qu 'il admire, pour mettr e e n scène des fresques à la gloire de la révo lution toute réce nte: le Cuirassé «Fb temkin e» (1926 ) est l e r écit d'une insurr ection de marins dans le port d 'Odessa au début du siècle.

Tourné avec une grande rapidité et beaucoup de conviction, le film culmine dans la fameuse scène de l'escalier: s'appuyant sur un montage virtuose, E isenstein décrit le massacre généra l de la fou l e tout en iso lant quel ques ASTilA PARIS FILMS Presente : j(LË II t "~ BAN KY DA Nf figur es individuelles, ce qui augmen te le pathé­ tiqu ~ e t la progression dramatique.

A ce bilan positif, il faut ajouter deux films remarquab les: Entra cte d e Ren é Clair (1924)et le Chien Andalou (1928 ) de Luis Buiiuel À l a fin des années 1920 , les Am éricains mettent au point le film sonore.

L e c inéma muet vit ses dernières heures.

L'industri e se tourn e définitivement vers le c inéma parlant.

Après quelques décennies d 'oubli , l es œuvr es du cinéma muet font mainte­ nant partie du patrimoine artistique mondial On les recherc h e, on les restaur e: ce que l'indu s­ tri e a délaissé, l'histoir e de l'art le r econs idère.

' Le cinéma américain est te premier à s'appuyer sur le cutte des vedettes .

Ancien danseur de tango , t'acteur Rudolph Valentino est un illustre représentant du ~. »

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