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Citoyenneté antique et citoyenneté moderne ?

Publié le 07/02/2004

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* La liberté universelle ne se réalise cependant pas dans un État universel inexistant, mais dans un principe spirituel et moral : la dignité de la personne humaine. La reconnaissance du droit individuel de la personne va de pair, dans le monde moderne, avec une certaine disparition du caractère politique du concept de citoyen. Chacun n'a pas les moyens de mettre en oeuvre sa volonté en tant que volonté qui se donne sa propre loi, c'est-à-dire en tant que participant au pouvoir de légiférer. La citoyenneté devient civilité : liberté de poursuivre ses intérêts propres et non de décider d'intérêts universels. Ainsi, Rousseau apostrophe les individus modernes dans Du Contrat Social, III, 15 : « vous n'avez point d'esclaves mais vous l'êtes, vous payez leur liberté de la vôtre ». CITATIONS: Il n'y a [...] point e liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois [ ..]. Un peuple libre obéit, mais il ne sert pas ; il a des chefs e non pas des maîtres ; il obéit aux lois, mais il n'obéit qu'aux lois et c'est par la force des lois qu'il n'obéit pas aux hommes. » Rousseau, Lettres écrites de la Montagne, 1764.

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