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La classification des sciences

Publié le 27/01/2012

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A première vue, les sciences se présentent comme une multitude de recherches sur une multitude d'objets, avec une multitude de méthodes et d'Instruments particuliers pour des degrés de certitude bien différents. La spécialisation extrême (et nécessaire à notre époque où l'étendue du savoir croit indéfiniment) apporte un perfectionnement rapide des techniques et des résultats, mais détourne de la vue d'ensemble des problèmes scientifiques et même du souci de coordination des sciences. C'est pourquoi Auguste Comte voulait créer, à côté des spécialistes modernes, un nouveau genre de spécialistes qui auraient (sans ironie) les généralités pour spécialité....

« bien différents.

La spécialisation extrême (et nécessaire à notre époque où l'étendue du savoir croit indéfiniment) apporte un perfec­ tionnement rapide des techniques et des résultats, mais détourne de la vue d'ensemble des problèmes scientifiques et même du souci de coordination des sciences.

C'est pourquoi Auguste Comte voulait créer, à côté des spécialistes modernes, un nouveau genre de spécia­ listes qui auraient (sans ironie) les généralités pour spécialité.

Ce seraient les philosophes.

Leur premier travail consisterait à chercher s'il n'y a pas sous les apparences multiples une unité ou un plan d'organisation, c'est-à-dire à résoudre le problème de la clas~ifi­ cation des sciences.

- I - Classification selon les diverses activités spirituelles en œuvre.

De ce type sont les classifications d'Aristote et de Bacon.

1 - Aristote, remarquant que nous pouvons nous proposer de connattre (&rope:tv), de créer (nou:!v), ou d'agir (npinsw), dis­ tingue trois sciences : A - Les sciences théorétiques (métaphysique, physique, mathé- matique); B - Les sciences poétiques (rhétorique, poétique, dialectique); C -Les sciences pratiques (morale, économie, politique).

La critique de cette thèse consiste à montrer que toute science a ces trois aspects : cognitif pur, créateur, et pratique à.

des degrés divers, et que la classification aristotélicienne divise les moments dialectiques de la pensée scientifique, non les sciences elles-mêmes.

2 - Bacon.

La classification de Bacon, reprise par Diderot dans l'Encyclopédie, tombe sous le coup de la même critique.

Elle est fondée sur la distinction de trois fonctions essentielles de la cons­ cience réfléchie : raisonner, imaginer, se souvenir.

La classification sépare donc : A- Les sciences de raisonnement (p.

ex.: physique, métaphysique) B -Les sciences d'imagination (p.

ex.: arts, belles-lettres) C -Les sciences de mémoire (p.

ex.: histoire) On peut dire que ces classifications sont factices dans la mesure où elles ne prennent pas en considération les objets des sciences.

- n - Classification selon le genre de faits étudiés, ou classification • naturelle •· Elle a été tentée par Ampêre (1775-1836) dans son • Essai sur la philosophie des sciences ou Exposition analy­ tique d'une classification naturelle de toutes les connaissances humaines • (1834}.

Son point de départ est l'opposition quasi plato­ nicienne entre le monde sensible et le monde intelligible, opposition qu'il interprète dans le sens d'une division fondamentale entre l'ordre de la nature et l'ordre de l'esprit.

En voici le tableau :. »

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