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La cohérence d'un discours est-elle le critère de sa vérité ?

Publié le 28/03/2005

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discours
Les  principes logiques sont ceux qui commandent la mise en oeuvre de tout raisonnement déductif. La pensée discursive a une cohérence interne, elle chemine, elle se déplace selon un ordre logique. Les principes rationnels sont des principes d'intelligibilité du réel. Tous les raisonnements (ou du moins ceux d'entre eux qui sont reconnus logiquement valables) s'appuient sur des principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz, « sont nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ». Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements mais ils sous-tendent toutes les démarches. Ils sont universels et toujours valables a)      Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A ». Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini. Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement. Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente.

• Cas particulier du discours mathématique : — Quand pouvons-nous dire qu'un théorème est vrai ? Quand cette proposition est en accord logique avec le système d'axiomes (et les théorèmes antérieurement démontrés) qui régissent telle ou telle mathématique. Telle proposition pour un théorème sera vraie dans telle mathématique et fausse dans telle autre. Autrement dit, la vérité mathématique apparaît comme étant purement formelle (dans la mesure où les mathématiques sont appréhendées comme des systèmes purement hypothético-déductifs) le critère de vérité étant uniquement la non-contradiction. — Problème cependant des êtres mathématiques ? Voir les citations de Hermite et Goblot. — Problèmes posés par l'histoire des mathématiques ? Voir M. Serres et Goblot. • La conception formaliste. Elle tend à faire de la mathématique, une discipline hypothético-déductive et arbitraire qui, à la limite, ne serait qu'une pure et simple mise en oeuvre de la logique formelle. — Le formalisme vise à délivrer les mathématiques de tout recours à l'intuition sensible ou intellectuelle (de façon à en assurer la rigueur et la préserver des pièges éventuels de l'intuition). — L'axiome doit être débarrassé de l'intuition. — Formalisation de raisonnement. La mathématique tend à s'identifier à la logique formelle. citations • Hermite, oeuvres et correspondance avec Stieljes (Gauthier-Villars). « Je crois que les nombres et les fonctions de l'analyse ne sont pas le produit arbitraire de notre esprit ; je pense qu'ils existent en dehors de nous avec le même caractère de nécessité que les choses de la réalité objective, et que nous les rencontrons ou les découvrons et les étudions, comme les physiciens, les chimistes et les zoologistes, etc. « tome II, p. 398. • Goblot, Traité de logique (Colin) : « Les mathématiques n'ont pas besoin pour être vraies que leurs objets soient réels. Le mathématicien construit, sans autre instrument que sa pensée, une science dont les objets n'ont de réalité que dans sa pensée. «

• Einstein, Géométrie et expérience : « Les axiomes doivent être conçus comme purement formels, c'est-à-dire dépourvus de tout contenu intuitif. « • Goblot, Le système des sciences : « Le contraste entre les mathématiques pures et les sciences de la nature paraît donc absolu. Nous allons voir que cette distinction, si saisissante qu'elle soit, n'est pas profonde, c'est-à-dire qu'elle ne tient pas à la nature des objets des sciences, mais à leur degré d'avancement « p. 9 et suivantes.

 

discours

« principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz , « sont nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ». Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements maisils sous-tendent toutes les démarches.

Ils sont universels et toujours valables a) Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental etnécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncédéconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A ».

Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'ilprend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini.

Le sens de ceconcept reste identique dans tous les moments du raisonnement.

Sans celanotre pensée serait tout à fait incohérente. On le formule ainsi : « Une chose est ce qu'elle est » ou encore « A est A ». Ce principe fondamental exprime simplement le besoin qu'a la pensée d'êtreen accord avec elle-même.

Il nous oblige à ne pas changer la définition desconcepts en cours de raisonnement. b) Le principe de non-contradiction. Sa formule est : « Une chose ne peut pas, en même temps, être et n'être pas » ou encore « A n'est pas non A ». Aristote a donné de ce principe la définition suivante : « Un même attribut ne peut pas être affirmé et nié d'un même sujet en même temps et sous le même rapport. » Par exemple, o ne peut pas dire à la fois d'une plante qu'elle est verte et qu'elle n'est pas verte. Le principe de Contradiction n'est que la forme négative du principe d'identité.

Aristote l'énonce ainsi : « Il est impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc.

Le principe.

Ou bien il pleut, en cemoment, ou il ne pleut pas.

Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité. c) Le principe du tiers exclu. Il découle du principe de non-contradiction.

On le formule ainsi : « De deux propositions contradictoires, si l'une est vraie, l'autre est nécessairement fausse et réciproquement » ou encore « Entre A et non A, il n'y a pas de milieu ». Autrement dit, deux solutions sont possibles à l'exclusion d'une troisième.

Par exemple, une plante est verts ou ellesne l'est pas. En mathématiques, le raisonnement par l'absurde établit la vérité d'une proposition en démontrant que laproposition contradictoire est fausse en raison des conséquences contradictoires qu'elle entraîne. On le voit, les principes logiques assurent la cohérence interne de tout discours. La cohérence est la norme de la vérité scientifiqueUne démonstration mathématique ne sera jamais tenue pour vraie si elle n'est pas cohérente.

Dans le domaine dessciences expérimentales, le critère de cohérence est double: a) La théorie doit elle-même être logiquementcohérente, b) Il faut qu'il y ait cohérence entre ce qu'elle prédit et l'expérience qui a pour but de la valider.

Dansles sciences physiques, les théories cherchent à expliquer, de la manière la plus unifiée et avec la plus grandeprécision possible dans le langage mathématique, l'univers.

ainsi, par exemple, la théorie de Newton réalisel'unification des lois planétaires de Kepler et de la loi de la chute des corps de Galilée, expliquant le trajet elliptiquedes planètes autour du Soleil comme une chute indéfiniment retardée.

Cette théorie rend compte de phénomènesdivers comme la variation de la pesanteur selon la latitude ou encore le mouvement des marées.

Au pouvoirexplicatif et à la formalisation mathématique de ces théories s'ajoute en principe leur capacité de prédiction.

Ainsi,par exemple, connaissant la position et la vitesse d'un mobile à un instant donné, il est possible dans la mécaniquenewtonienne de calculer sa vitesse et sa position à un autre instant.

S'il y a incohérence, la théorie est invalidée.

[Un raisonnement qui part de fausses prémisses. »

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