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Le comique n'est bon et comique que s'il est gros et effrayant. Le mien l'est-il ?

Publié le 28/12/2012

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Ionesco, dramaturge et écrivain du 20eme siècle représentant du théâtre de l'absurde, a affirmé dans sa pièce "Jacques ou la soumission" un propos selon lequel le comique n'est bon et comique que s'il est gros et un peu effrayant. Il questionne ainsi le spectateur "j'espère... Le mien l'est-il".L'exagération des effets et l'effarouchement définissent-ils réellement le comique ? Le comique d'Eugène Ionesco est-il effrayant ? Nous commenterons ce propos en nous efforçant de définir le comique tout en répondant à la question que se pose Ionesco concernant son oeuvre. I - La version de Ionesco Nous commencerons par expliquer la version de Ionesco, tenter de la vérifier en allant dans son sens en donnant différents exemples. A) Le comiqueTout d'abord, pour nous faire rire, le comique dispose de plusieurs procédés :Le comique de  situation où le comique réside dans l’incongruité ou le paradoxe des situations. Il repose sur des malentendus, des conjonctions d’événements et des quiproquos.Ce comique est utilisé dans l’Ecole des Femmes où Agnès est terrifiée d’avouer avoir perdu quelque chose à Arnolphe, que ce dernier tremble qu’elle ne parle de sa virginité alors qu’il ne s’agit que d’un ruban ! Alors omniscient, le spectateur comprend l’aspect comique de la situation.Le comique de gestes  se met en scène par les chutes, les grimaces, les mimiques. Il est souvent mélangé à d’autres registres pour cibler un public plus large comme Molière le fit. C’est un comique simple qui ne demande pas de réfléchir et se comprend aisément.Comme dans George Dandin où le héros reçoit les coups de bâton de sa femme Angélique à la place de Clitandre ! Ce comique est parfois tellement grotesque qu’il n’en est plus du tout réaliste. C’est pourquoi on le retrouve surtout dans l’imagerie populaire de la Farce.Le comique de mots, ou de Phrases réside dans les jeux de mots, les prononciations erronées mais aussi des images cocasses, à double-sens. B) Le comique gros : Le comique dit "gros" est en réalité un comique possédant de trop gros effets, qu'ils soient scéniques, narratifs ou psychologiques. On constate to...

« B) Le comique gros : Le comique dit "gros" est en réalité un comique possédant de trop gros effets, qu'ils soient scéniques, narratifs ou psychologiques. On constate tout d'abord que le comique scénique (scènes de colère, d'ivresse, de folie;chutes et grimaces) s'intéresse beaucoup moins à ce qui se passe sur la scène.

La comédie de moeurset de caractères se concentre bien plus sur ce que disent les personnages, à ce qu'ils pensent.

Il est souvent difficile de distinguer le comique du tragique.

Ainsi, L'Avare de Molière est une pièce drôle par certains côtés, mais quand on s'aperçoit que le héros est un véritable tyran pour sa famille, le comique devient tragique et risque de ne plus faire rire.  Le contexte narratif met en scène des lieux souvent imprécis et un temps tournant en dérision.

Il impose un schéma de déroulement mais aussi une plateforme de base.

On s'intéresse plus aux personnages qu'aux joueurs.

Il y a une totale dépersonnalisation car le but est de démontrer les structures de la conscience, de la logique et du langage tout en faisant appel à la distanciation.

On retrouve cette caractéristique dans les oeuvres de Beckett, Adamo et Ionesco.  Les effets psychologiques se réfèrent au caractère des personnages.

Le comique se retrouve dans le système social dans lequel et pour lequel il a été conçu.

La profondeur psychologique et lapeinture des caractères ne font rire qu'en fonction du contexte sociologique où elles sont exercées.

Hormis dans les pièces de Molière, cette psychologie se retrouve dans les oeuvres de Stendhal.  C) Le comique effrayant : Quand Ionesco affirme que le comique n'est comique que lorsqu'il est un peu effrayant, il entend que l'on rit de ce qui est « un peu effrayant », et même que l'on ne peut rire que de ce qui est « un peu effrayant ».

Pas d'innocence, donc.

Cependant l'effrayant à pour but d'inspirer l'effroi  à savoir une grande frayeur, souvent mêlée d'horreur, qui glace et qui saisit. Comment donc expliquer cette apparente antinomie : quelque chose qui est propre a susciter de l'effroi, ou faire peur, pourrait-il entraîner le processus du comique débouchant sur le rire !On peut supposer qu'en réalité, par "comique un peu effrayant" Ionesco veut en fait dire que ce n'est pas le comique pour lui-même qui est effrayant, c'est plutôt le « malheur » de la société a engendrer des individus qu'elle n'accepte pas ensuite qui est effrayant, c'est ce manque de tolérance, et cette volonté de tracer des chemins pavés de convention qui cause l'effroi. « Le comique » et « ce qui est. »

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