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Comment est apparue la médecine ?

Publié le 17/09/2012

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Il est difficile de se prononcer sur le degré d’efficacité de la médecine mésopotamienne (pas beaucoup de documents, pas de corps) on dispose de quelques tablettes, des témoignages d’Hérodote et sur les tablettes, les termes qui désignent les maladies ou bien les remèdes utilisés sont le plus souvent obscurs, on ne reconnait pas vraiment de quelle maladie ou ingrédient il s’agit, car les mésopotamiens utilisaient par exemple beaucoup de métaphores pour désigner les remèdes (ex : graisse de lion, feu du désert) Hormis ces termes obscurs, il y a sur ces tablettes des descriptions cliniques assez précises, des remèdes d’allure médicale, des diagnostics et des soins religieux ou magiques. Quoi qu’en dise Hérodote, l’art de guérir des mésopotamiens semble assez avancé et il est indéniable que l’invention de l’écriture (cunéiforme) ait favorisé la transmission des observations et des connaissances....

« III.

Conception de la maladie Tout mal physique est perçu comme la traduction d’une colère divine (mais aussi tracas personnels : familial,..).

Délibérément ou non, le malade a offensé le Dieu, même si sa maladie a aussi une origine physique ou matérielle.

Les dieux mésopotamiens avaient chacun une spécialité en matière de maladie : • Ashakku : infections pulmonaires • Tiu : responsable de la migraine • Namataru : responsables des maux de la sphère oro -pharyngée • Nergal : responsable de la fièvre A chaque partie du corps correspondait une divinité ou un esprit, la guérison était obtenue quand le malade parvenait à se réconcilier avec le Dieu qu’il avait irrité IV.

Spécialistes et soins Deux spécialistes coopèrent pour chasser les maladies, ils exercent leurs arts auprès des puissants, ces spécialistes sont l’Ashipu et l’Asu • L’Ashipu est plus un prêtre, il identifie la transgression qui a irrité la divinité puis, il met en marche l’exorcisme qui est chargé de faire redevenir la divinité à de bons sentiments.

Il était réputé chez les mésopotamiens pour avoir un immense savoir, il procédait en 3 temps : - Il posait des questions aux patients - Il regardait la couleur et la température des membres du patient, il renifle son haleine, il tâte son pouls à différents moments de la journée, l’Ashipu possédait des connaissances médicales en matière de pathologies respiratoires, de pathologies digestives, l’existence des calculs urinaires, des maladies vénériennes, des infections de l’œil - Enfin, l’Ashipu avait recours à des procédés de divination avant d’entreprendre un traitement, il se livrait à un rituel magiques, prononçait des paroles incantatoires et des prières, c’est là qu’intervenait l’Asu. • L’Asu est plus proche de notre conception du médecin, c’est un praticien, il dispose d’une véritable pharmacopée qui est constituée de remèdes des trois règnes : le règne végétal, animal et minéral.

Pour le règne végétal, il utilisait la myrte, le thym, les feuilles de saule et de cyprès et la jusquiame.

Pour le règne minéral, l’Asu utilisait par exemple le sel de mer, le salpêtre, le souffre, l’alun, l’oxyde de cuivre,… Pour le règne animal, l’Asu utilisait les écaille de tortue, des parties d’insectes, des soies de sangliers (poils), du guano de chauve souris, des crottes de chien, de mouton ou de gazelle.

L’Asu se rasait la tête par soucis d’hygiène et il pouvait aussi utiliser quelques incantations ou manipulations magiques.

Cet Asu, est classé dans la même catégorie sociale que le devin, l’aubergiste ou le boulanger. Le code d’Hammourabi règle dans le détail les honoraires médicaux qui sont élevés : par exemple pour la réduction d’une fracture réussie, le médecin touchait 5 sicles d’argent, 3 sicle pour une fracture réalisée sur un homme du peuple et pour un esclave 2 sicle.

Le code d’Hammourabi évoque aussi les sanctions encourues en cas d’échec d’actes chirurgicaux nécessitant l’utilisation de « couteaux » : si le chirurgien sauvait une personne de haut rang, il gagnait 10 sicles, s’il sauvait un esclave, il gagnait 2 sicles ; à l’inverse, s’il provoquait la mort d’une personne de haut rang, on lui coupait la main, s’il provoquait la mort d’un esclave, le praticien payait. »

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