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Comment comprendre un bonheur qui n'est pas fondé sur les plaisirs simples (Epicure) mais d'agir moralement ?

Publié le 22/02/2012

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Il s'agit donc de se conduire selon la raison, de manière à parvenir au bien proprement humain. Nous sommes ici à mille lieues de Platon, pour qui le Bien était réalité transcendante. Le réalisme guide d' ailleurs la pensée éthique d'Aristote. Une vie heureuse suppose une activité qui ne soit pas entravée par trop d'obstacles extérieurs. Vertu et bonheur ne sauraient se dissocier des conditions de vie qui les rendent possibles.
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« Les épicuriens s'opposent ainsi aux stoïciens.

En effet, ces deux philosophes ne s'accordent pas sur la manièred'atteindre le bonheur, même si les épicuriens rejoignent légèrement les stoïciens sur l'idée que pour être heureux ilfaille vivre sans crainte et sans trouble.

Seuls les moyens pour y parvenir divergent.

Ainsi, pour les stoïciens, ilsuffit, pour être heureux, de vouloir que les choses arrivent comme elles arrivent et non comme on voudrait qu'ellessoient. Le bonheur dans le plaisir est donc une conception épicurienne ou hédoniste épicurienne, mais si le bonheur peutconsister dans le plaisir, il ne peut en aucun cas ne constituer uniquement dans le plaisir. Parce que la recherche effrénée du plaisir est néfaste, car elle nous rend perpétuellement insatisfaits, il faut fairepreuve de modération afin d'éviter les excès.

Mais le bonheur ne réside pas seulement dans le plaisir.

Pour certains,il réside dans la sagesse, la vertu.

En effet, Aristote, dont la doctrine morale est un eudémonisme, ne répudie enaucun cas le plaisir, mais le considère comme un bien secondaire.

Car, si le plaisir a quelque valeur, c'est parce qu'ilse surajoute à la réflexion, à la raison.

Le bonheur que tous les hommes visent ne peut être que le bien propre àl'homme : sa raison.

L'homme se définissant avant tout par sa raison, c'est dans la vie vertueuse, raisonnable, qu'ilpeut atteindre le vrai bonheur.

La vertu peut être définie comme la résolution d'accomplir des actions qui soientbonnes et suppose qu'on soit capable de les reconnaître.

Aristote évoque ainsi la figure du sage dans son Ethique à Nicomaque , qui par la contemplation, parvient à s'élever au-dessus de sa condition de mortel et participer à la béatitude spirituelle.

Les hommes se font des fausses représentations d'eux-mêmes et donc des faussesconceptions du bonheur.

Pour eux, le bonheur se retrouve dans les plaisirs physiques, dans les biens matériels, larichesse et la reconnaissance sociale.

Mais en plaçant son bonheur dans la possession, l'homme se condamne à êtretoujours insatisfait, car à toujours désirer ce qu'il n'a pas, il entre dans un cercle vicieux.

Pour les stoïciens, au lieud'espérer un bonheur futur et qui manque, il fait faire de son bonheur un acte, pour y trouver du plaisir.

Il faut« adapter ses désirs à l'ordre du monde ».

Ainsi, le bonheur réside pour d'autres dans la vertu, l'usage de la raison.Pour être heureux, il faut être raisonnable. Si Aristote n'a pas inventé l'éthique, dont Socrate est le créateur, toutefois il lui a donné une forme organisée et aapporté ici aussi de nouvelles grilles conceptuelles.La règle d'or de l'éthique ? La juste mesure, le milieu adéquat, la recherche de la bonne moyenne.

Ainsi le courageest-il équilibre entre lâcheté et témérité.

Un bon équilibre entre deux excès assure donc les exigences de la moralitéet de l'éthique.

Le bonheur est ainsi éloigné des extrêmes.Cette notion même de bonheur est omniprésente dans l'Éthique à Nicomaque, ouvrage où Aristote nous présente samorale.

Aristote est eudémoniste : le bonheur n'est-il pas la fin suprême de la vie ? Tout observateur impartial n'est-il pas frappé par l'universelle poursuite du bien qui caractérise la démarche humaine ? Tous les hommes, sansexception, veulent le bonheur, dont il faut déterminer la nature.

Quel est donc le bien propre de l'homme ? L'homme,seul, peut mener une vie fondée sur la raison, qui lui permet d'accéder au bien et au bonheur.Il s'agit donc de se conduire selon la raison, de manière à parvenir au bien proprement humain.

Nous sommes ici àmille lieues de Platon, pour qui le Bien était réalité transcendante.

Le réalisme guide d' ailleurs la pensée éthiqued'Aristote.

Une vie heureuse suppose une activité qui ne soit pas entravée par trop d'obstacles extérieurs.

Vertu etbonheur ne sauraient se dissocier des conditions de vie qui les rendent possibles.

En conclusion, le bonheur peut résider dans le plaisir, et le contraire est inexacte, puisque le bonheur est le biensuprême.

Cependant, on ne peut affirmer que le bonheur doit résider dans le plaisir ou qu'il peut consister que dansle plaisir.

De nombreuses philosophies s'opposent sur ce point de vue et le sens de « plaisir » diverge alors seloncelles-ci.

Les deux philosophies que l'on retiendra sur ce point là sont l'épicurisme et le stoïcisme, qui s'accordentsur la fin et non sur les moyens d'atteindre le bonheur.

Mais peut-être qu'une harmonie, un équilibre entre les deuxpourraient nous permettre d'être plus proches du bonheur.. »

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