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Comment comprendre la formule: "Fais ce que dois, advienne que pourra" ?

Publié le 18/02/2004

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I. - On songe aussitôt à l'idée kantienne de l'impératif sans condition, valeur absolue, qui ne se subordonne pas. Il faut dire que de part et d'autre, l'idée du devoir se trouve placée assez haut pour qu'elle soit à la fois un idéal, et un soutien pour une obéissance qui exige beaucoup de nous. En quoi l'idée n'est pas discutable, le devoir se donnant comme une valeur qui s'impose de préférence au reste. Mais la pensée populaire n'a rien du formalisme kantien. Chez Kant se pose l'idée de devoir, qui commande en tant qu'elle est la notion abstraite de l'impératif. A cet abstrait s'oppose la forme concrète du « ce que » dois ; on ne songe pas tant au commandement qu'à la finalité imposée. II - Faut-il donc dire que les conséquences jugeront de la décision à prendre ? La formule proposée s'y refuse, et par là écarte à la fois l'hésitation et les remords. Si donc on la rapproche de la formule de Corneille, c'est l'affirmation que nous n'avons pas à suivre les conséquences, parce qu'elles sont hors de notre portée : fatalisme.

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