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Comment connaître le réel ?

Publié le 01/08/2005

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Connaître un objet c'est pouvoir dire ce qu'il est. Connaître une certaine maison par exemple c'est pouvoir dire que c'est une maison, qu'elle appartient à x ou y, qu'elle a été bâtie à telle époque, etc. La connaissance est une description de l'objet, elle décrit, cela signifie qu'elle traduit en langage la réalité telle qu'elle se présente. Connaître une maison ce n'est pas l'imaginer et produire son image ou son concept comme on le veut, c'est au contraire la décrire et régler son discours sur l'objet réel tel qu'il s'impose à nous. La connaissance a donc pour objet le réel, c'est la description du réel. Mais notre expérience du réel ne nous donne pas le réel lui même, nous n'appréhendons le réel qu'à travers le prisme de notre perception. Nous n'appréhendons un objet qu'à travers la modification de nos sens, l'objet a donc la forme que lui donne notre sensibilité. Si on perçoit une maison, cette perception n'est pas la maison même, la perception se modifie si nous tournons les yeux, si nous nous rapprochons etc, mais la maison réelle doit rester la même. La réalité que nous percevons est notre réalité, ce n'est pas la réalité telle qu'elle est en elle même. Nous ne pouvons pas passer par delà le mur de nos représentations et de nos idées, nous ne pouvons pas effacer notre esprit pour découvrir la chose telle qu'elle est indépendamment de lui. Mais comment savoir que nos idées correspondent à des réalités en dehors de l'esprit? Comment savoir si notre connaissance est bien une connaissance du réel? Il faut une méthode qui rapporte les connaissances à une preuve ou à un critère de concordance avec la réalité, mais comment savoir si la preuve ou le critère sont à leur tour valables? Peut-on trouver au sein de nos idées une marque de la connaissance du réel?

« 2) L'idée claire et distincte La correspondance de l'idée et de la réalité doit être cherchée dans le modèle du cogito.

Le cogito rejoint la réalitésans sortir de l'esprit, il donne donc le modèle de ce qui correspond à la réalité dans l'esprit.

Pour retrouver la mêmeadéquation à la réalité dans d'autres idées il faudra que ces idées aient les mêmes qualités idéales et soient dumême type que le cogito.

Le propre du cogito est d'être une idée claire et distincte, il faut donc chercher d'autresidées claires et distinctes.

La connaissance de la réalité réside dans les idées claires et distinctes. 3) Le dieu vérace Le cogito est une idée qui renvoient automatiquement à la réalité qu'elle désigne, c'est pourquoi on voit clairementqu'elle correspond à la réalité.

Mais comment savoir que les idées claires et distinctes autres que le cogito renvoientà une réalité hors d'elles mêmes? Ce critère ne peut se trouver que dans une idée qui dépasse notre esprit, dansune vérité transcendante qui ne peut pas venir de nous et qui doit donc renvoyer à une réalité.

C'est selonDescartes le propre de l'idée de Dieu comme être infini et parfait.

On peut déduire de sa perfection qu'il existe (sil'existence lui manquait il serait imparfait) et qu'il est bon.

De sa bonté, on déduit sa véracité et on peut penser ques'il a donné à l'homme des idées claires et distinctes, ce n'est pas pour le tromper quant à leur correspondance avecla réalité. Transition : La connaissance du réel est au delà des sens, dans les idées claires et distinctes.

Mais nous ne pouvonspas avoir beaucoup d'idées claires et distinctes et les connaissances que nous avons sur le monde sont tropcomplexes pour être claires et distinctes.

Il nous faut donc revenir aux sensation si nous voulons connaître lemonde.

Nous ne connaissons le monde qu'à travers les sensations que nous en avons et nous devons savoir s'il estpossible d'atteindre la réalité à travers ce type de représentations.

Dès lors comment évaluer la correspondance denotre connaissance du monde avec la réalité? III : La connaissance du monde 1) Les deux sens de la réalité La "réalité" peut selon Kant être entendue en deux sens : c'est d'une part la chose en soi, c'est à dire telle qu'elleest indépendamment de notre expérience, et d'autre part le phénomène, c'est à dire l'objet tel qu'il nous apparaît enaffectant nos sens.

On ne peut rien dire de la chose en soi puisqu'elle est au delà de notre pouvoir de connaître.

Enrevanche le phénomène est la réalité telle qu'elle apparaît à notre pouvoir de connaître.

Le réel ne peut être connuqu'en tant que phénomène, mais si on confère au phénomène plus que le statut d'apparence, une science desphénomènes est possible. 2) L'objectivité Le phénomène est une modification de notre subjectivité mais cela n'empêche pas que l'on puisse atteindre uneobjectivité sur les phénomènes.

L'objectivité est ce qui est valable universellement, c'est à dire pour tout sujet deconnaissance possible.

La connaissance objective est la science, elle est plus qu'une connaissance probable sur lesensible, elle est une connaissance des lois nécessaires de la nature.

Connaître la réalité phénoménale c'est doncconnaître au sens fort : c'est connaître les lois de la réalité telle qu'elle nous apparaît.. »

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