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Comment définir la moralité ?

Publié le 27/02/2008

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Au lieu de se fermer sur soi et de s'enfermer dans la tour d'ivoire de la sagesse antique (attitude qui persiste évidemment et que l'on retrouve jusque chez un Montaigne), l'homme moral sent l'obligation de s'ouvrir sur autrui, de penser à l'humanité, d'?uvrer pour son prochain. L'idée de Cité de Dieu prend, dès saint Augustin, une consistance terrestre (puisque l'Église en est le reflet) et l'unité de l'humanité devient une aspiration dont nous pouvons suivre la trace chez les philosophes (utopistes et moralistes) et chez les hommes d'État (Thomas Morus, Henri IV, Leibniz etc.). De la notion de Chrétienté à celle d'internationalisme, c'est le même sentiment grandissant de l'Humanité qui oriente les morales pendant que l'abolition de l'esclavage entre péniblement dans les faits et les constitutions. Cette phase, que l'on pourrait mettre sous le signe de l'Humanisme, dure environ jusqu'au XIXe siècle, et elle est solidaire d'une exploration des limites de l'univers humain sur le plan scientifique et géographique. L'humanité fait connaissance avec elle-même et se découvre. III ? La troisième phase de la moralité est axée sur la volonté d'agir. Elle coïncide avec la découverte de l'Histoire ; elle se fonde sur le sentiment de la responsabilité individuelle et sur le désir d'engagement. A partir du XIXe siècle, l'avènement de l'Histoire, puis celle de la sociologie transforment l'optique de la morale. L'humanité est explorée, il faut maintenant bâtir un monde humain.

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