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Comment définir le rationalisme ?

Publié le 27/08/2009

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Le rationalisme est la philosophie de la science classique. Il est fondé : — I — Sur l'existence d'un ORDRE, c'est-à-dire d'une structure logique (ou mieux mathématique) de l'Univers. — II — Sur la transparence de cet ORDRE pour l'intelligence humaine, c'est-à-dire sur la possibilité pour la Raison humaine d'explorer et de comprendre cet ordre. Le défaut de l'expérience non-réfléchie, c'est de présenter en même temps l'accidentel et le nécessaire, l'occasionnel et le déterminé, le faux et le vrai. La preuve en est qu'un enfant dans son imitation confond très souvent l'essentiel et l'accessoire : lorsque mon fils de 3 ans me voit tailler les buis dans mon jardin, il part, plein de bonne volonté, chercher des ciseaux de couturière et prétend faire comme moi en cisaillant dans les bordures ; il y a des enfants en classe préparatoire qui, pour copier les lettres écrites au tableau, les dessinent soigneusement à l'envers ou, par application et désir d'exactitude, mettent dans leur copie les défauts du tableau ; tous les élèves des lycées, en classe de physique et de chimie, attendent que l'expérience minutieusement montée par le professeur, rate. Dans tous ces exemples, il y a non-discernement de l'essentiel et de l'accidentel, ou du nécessaire et du fortuit. 1 — La Raison intervient donc d'une manière générale, pour dépouiller l'expérience de ce qu'elle contient de contingence, pour la purifier et pour n'en retenir que la trame logique. Dès qu'elle l'a reconnue, elle peut se passer de l'expérience, qui n'ajouterait que de l'illusoire.

« Le principe Le rationalisme fait de la raison le fondement de toute connaissance possible, et affirme qu'elle porte en elle desgermes de la connaissance avant que toute expérience nous soit donnée.

Les rationalistes (Descartes, Spinoza, Leibniz, Malebranche) ne nient pas la nécessité de l'intuition sensible pour avoir des connaissances, mais estiment qu'elle n'est pas une condition suffisante : un raisonnement est nécessaire pour tirer des leçons de l'observation. Leibniz considère que la table rase de Locke n'est qu'une fiction.

L'esprit recevrait d'abord passivement des donnéessensibles sur lesquelles il réfléchirait ensuite pour construire des idées ; mais comment a-t-il eu l'idée de faire des idées ? ! Il faut bien que l'esprit dispose d'emblée d'une faculté d'abstraire pour tirer des idées de la simple observation des faits, avoir par exemple l'idée de " même " pour comparer.

L'expérience est nécessaire, je l'avoue, afin que l'âme soit déterminée à telles ou telles pensées, et afin qu'elle prenne garde aux idées qui sont en nous : mais le moyen que l'expérience et les sens puissent donner des idées ? Leibniz réplique à la formule de Locke : rien n'est dans l'intellect qui ne fut dans les sens, excepté, si ce n'est l'intellect lui-même. La connaissance A l'opposé des empiristes, les rationalistes soutiennent que nous naissons avec des idées innées (les idées decause, d'espace, de temps, de substance...).

Dans sa deuxième Méditation métaphysique, Descartes prend l'exemple d'un morceau de cire : nous en percevons toutes les qualités sensibles grâce à nos cinq sens, mais lorsque nous l'approchons d'une flamme, toutes ces qualités se changent.

Qui peut dire que c'est le même objet ? Certes, nous n'en doutons pas, mais ce n'est pas grâce à nos sens que nous en jugeons ; en dessous des qualités sensibles, nous posons l'existence d'un substrat grâce à l'idée innée de substance (substans : ce qui se tient dessous). Les limites Le rationalisme est foncièrement optimiste sur les facultés de connaissance de l'homme.

Mais l'innéisme estimpossible à confirmer par l'expérience, et peu probable puisque les idées ne peuvent être fixées avant l'apparitiondu langage.

Le rationalisme aboutit au dogmatisme, c'est-à-dire à l'affirmation d'une connaissance vraie, y compris en métaphysique, grâce à la puissance de la raison.. »

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