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Comment développer sa mémoire ?

Publié le 29/03/2004

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Elle baisse insensiblement de 16 à 25 ans, puis commence à chuter, suivant en cela la courbe générale de l'activité biologique. Nous verrons que si l'adulte a l'illusion de conserver ses facultés intactes, c'est qu'il supplée à leur affaiblissement par une organisation rationnelle. 4 - La mémoire a des formes individuelles différentes. Tel a une mémoire visuelle, tel autre auditive. Tel peut retenir les faits plus facilement que les idées, les choses que les mots et les noms, ou inversement. Pour développer sa mémoire il faudra donc, d'abord tenir compte de ces facteurs, ne pas s'attendre à l'impossible, maintenir un optimum de conditions physiologiques et découvrir son « type de mémoire ». Les étudiants qui n'ont pas la mémoire visuelle, par exemple, ne tireront pas de profit proportionné à leurs efforts s'ils s'acharnent à apprendre dans les livres ; les cours parlés, les exposés faits en équipe, l'usage du magnétophone seront au contraire d'un grand rendement s'ils ont une mémoire auditive. Pour ceux qui ont une mémoire visuelle, on recommandera l'usage répété des mêmes ouvrages, les tableaux, les cartes en couleurs. D'autres ne retiennent que ce qu'ils écrivent eux-mêmes (la relative lenteur de l'écriture alliée au langage intérieur augmente l'intensité de la fixation) et pratiqueront donc cette méthode. Déjà ici, se connaître soi-même est une étape sur la voie de l'amélioration.

« (visuelle, auditive, graphique, etc.) correspond au type de mémoire personnel. 2 — L'organisation rationnelle des souvenirs reste la dernière ressource de ceux « qui n'ont pas de mémoire ».« Le secret d'une bonne mémoire, dit William James, est l'art d'engager le souvenir dans de multiples et diversesassociations, c'est-à-dire de penser sous le plus grand nombre possible de rapports ».Cette recommandation est réalisable de deux manières :A — D'une part, en multipliant les manières d'aborder les choses, en s'appesantissant dynamiquement sur ce qui està retenir.

« Étudiez les mêmes choses progressivement jour par jour ; recourez aux différents textes et contextes ;examinez vos doctrines sous leurs différents aspects, laissez-les même s'associer aux événements de votre viejournalière, bientôt elles formeront un tel système, si facilement abordable par tant d'avenues diverses qu'ellesconstitueront une science que vous aurez toujours sous la main.

»Et W.

James en déduit avec raison que la pratique du « chauffage » qui consiste à se surmener quelques joursavant l'examen pour « se bourrer » de « tuyaux » d'un usage éphémère, ne peut aboutir qu'au risque dangereux dene se souvenir de rien.

Pour apprendre à retenir, il faut donc apprendre à étudier.B — D'autre part, en intégrant chaque souvenir dans un système intelligible.

Tout fait nouveau appris, doit être unfait agrégé à l'ensemble, « chaque détail est relié à tous les autres par des rapports logiques ; dès lors tousconcourent à garantir sa conservation, ce qui rend son oubli à peu près impossible ».

Pour retenir, il fautcomprendre.

Lorsqu'on retient le schème ou le principe, tout s'ensuit par logique.

Dans ce cas l'intelligence estvraiment une économie de mémoire (juste revanche sur les sujets doués d'une belle mémoire, chez qui elle est tropsouvent une économie d'intelligence).Vous avez, par exemple, à apprendre tout ce qu'il faut savoir sur la glande thyroïde, la succession des expérienceset des effets, l'ablation, l'hyperfonctionnement, l'action sur le métabolisme basai, sur les tissus, sur la croissance,sur l'émotivité, etc., etc.

Vous mettrez dix fois plus de temps, si vous les apprenez en désordre et vous en oublierezplus sûrement que si vous partez de cette idée : « la thyroïde accélère la vie cellulaire » en essayant de toutintégrer à partir de là.De même, autre exemple, si vous voulez « retenir » le système de Kant, vous aurez plus de chance d'avoir dessouvenirs fidèles si vous faites l'effort de trouver vous-mêmes l'idée essentielle ou même l'image, qui « représentera» l'ensemble de ce que vous avez à savoir de sa philosophie (la révolution copernicienne, ou les exigencesuniverselles de la raison structurant le réel et s'imposant à l'action morale) ; les détails les plus minimes pourronts'accrocher à de tels schèmes comme « les grappes au cep ».A un niveau inférieur, le procédé mnémotechnique est une image facile à retenir le long de laquelle s'échelonnent,d'une manière plus ou moins originale, les grappes de faits ou de mots à retenir.A ces applications pratiques de la psychologie de la mémoire, applications qui se rapportent aux différents aspectsdu phénomène (conditions physiologiques et psychologiques de la fixation, orientation vers le passé, rappel, mémoirelogique) s'ajoute la facilitation que permet la connaissance des mécanismes Imaginatifs et logico-sociaux, lorsquel'on cherche à localiser un souvenir.

Il suffit en effet de transformer ces mécanismes en autant de « procédés durappel » (ex.

: cerner le souvenir par le jeu de la déduction à partir des repères sociaux, ou isoler l'objet actuel deson cadre présent "pour lui laisser engendrer le cadre familier qui permettra sa reconnaissance)... »

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