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Comment être capable de se juger soi-même ?

Publié le 21/07/2010

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Afin de pouvoir engager la réflexion sur cette interrogation, il est nécessaire d’en définir les quelques mots. • la capacité : elle est l’aptitude ou la faculté d’une personne à réaliser quelque chose ; • juger : est l’action de la volonté, de l’intelligence et de la réflexion pour décider de la valeur d'une proposition rapportée à une loi ; • se juger soi-même : est une méthode d'observation et d'analyse de soi en vue d'étudier sa propre personne et acquérir une connaissance de soi ou bien en vue de connaître l'esprit humain en général ; • et le « comment «, étant le moyen interrogatif permettant de façonner son chemin dans cette réflexion. Aussi pour éclairer le cheminement de mon raisonnement, j’ai : dans un premier temps fait l’approche de ce qu’est la capacité de juger/se juger soi-même ; dans un second temps j’ai estimé que pour juger/se juger soi-même il faut penser/agir en conscience ; et en troisième temps, j’ai analysé la FM comme moyen de la capacité à pouvoir se juger soi-même. I. De la capacité de juger

A. Juger c’est choisir entre le bien et mal Pour pouvoir juger ou se juger, il est bien de se poser la question entre le bien et le mal. Qu’est-ce qui est bien ? On a bien entendu envie de répondre « le bien est le contraire du mal « ; mais alors, qu’est-ce qui est mal ? Le mal, n’est ni une réalité figée, ni quelque chose de relatif et de subjectif, mais une forme d’aveuglement né d’un refus de retourner à nous-mêmes. Cela semble être ce qui va à l’encontre de la vie et en particulier la vie de chacun. Ce raisonnement semble juste : le bien passe par le fait de se sentir bien et de pouvoir vivre d’une façon conforme à soi-même dans la réalité concrète. Cependant, limiter le bien à cet aspect personnel, réduit le bien à un aspect purement individuel, matériel et à diviser les hommes entre eux ; c’est par conséquent perdre de vue que le bien est du côté de la pensée et non pas simplement du besoin et de sa satisfaction. Mais si juger c’est choisir le bien, alors, le jugement, redéfini ainsi, acquiert tout son sens et permet d’élever la vie à la hauteur d’une pensée. B. Quand penser veut dire juger L’historien revendique le fait qu’il ne porte pas de jugement puisqu’il se contente de rapporter les faits. Le savant déclare la même chose puisque il se contente de décrire et d’expliquer les phénomènes. L’homme de raison estime qu’il faut comprendre en se mettant à la place des autres. Tous trois semblent détenir une vérité, car avant de se faire une opinion sur un événement, il importe d’établir les faits ; mais souvent, en réagissant trop vite, on finit par être injuste. En effet, un événement peut avoir plusieurs causes, et en particulier, des causes cachées. En ne se fiant qu’aux apparences, on risque d’en devenir les victimes, et surtout d‘accuser à tort. Juger devient alors condamner et quand on considère que le jugement au sens de condamnation n’est pas bon, c’est parce qu’on fabrique un savant mélange de « jugement qui condamne « et de « jugement qui estime «. Si alors, il ne faut pas condamner et haïr, il faut donc apprendre à estimer et juger par soi afin de s’engager personnellement. Cette approche permet de dire que nous ne jugeons pas assez d’après-nous-mêmes et trop d’après les autres. C’est pour cela qu’il y a trop de préjugés et les préjugés sont d'autant plus dangereux qu'ils sont plus liés à des sentiments forts, individuels ou collectifs et érigés en dogmes dont nous nous faisons les avocats. Cela amène la réflexion suivante : • si penser c'est juger de la vérité d'une idée, ou si c'est réfléchir au bien fondé d'un comportement, et si préjuger c'est au contraire avoir ou adopter une opinion sans examen, c'est-à-dire sans jugement préalable, alors penser s'oppose à préjuger. Par conséquent, pour penser, il faudrait nécessairement s'affranchir de tout préjugé. • si penser c'est rechercher la vérité, pour parvenir à la connaissance, il faut aller au-delà de ce qui n'est qu'une apparence pour atteindre les choses telles qu'elles sont. Or, se libérer des apparences, c'est se délivrer de l'opinion, c'est-à-dire de cet état d'esprit qui affirme ou qui nie avant d'avoir jugé. Penser, c'est donc prendre appui sur les préjugés afin de les dépasser. Finalement, il ne faut pas juger au conditionnel et d’après l’autre, mais au présent et d’après soi. L’homme a un jugement né de sa conscience et de son humanité, grâce à quoi il peut trancher. C’est parce qu’il s’engage dans l’humain qu’il progresse. II. La pensée, conscience morale de l’homme

Jean-Jacques ROUSSEAU disait que « toute la moralité de nos actions est dans le jugement que nous en portons nous-même. S’il est vrai que le bien soit bien, il doit être au fond de nos cœurs comme dans nos œuvres, et le premier prix de la justice est de sentir qu’on la pratique «. Pour se juger soi-même, il faut donc avoir la connaissance objective de soi, par la même agir en principe et imprégner sa vie d’un sens moral. A. Penser pour se juger, c’est avoir la connaissance objective de soi La connaissance de soi est le savoir qu'une personne acquiert sur elle-même, en termes psychologiques ou spirituels, au cours de sa vie à l'occasion de ses expériences. La connaissance de soi-même est un ordre particulier de connaissance dans la mesure où, le sujet connaissant et l'objet à connaître sont confondus, sont « juge et partie «. Cette difficulté rend impérative une recherche exigeante de l'objectivité. La connaissance de soi sollicite la rectitude de la pensée, l'esprit critique et une certaine considération pour le « regard « extérieur des autres. Pascal en fait une priorité : « Il faut se connaître soi-même ; quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sert au moins à régler sa vie « Marguerite Yourcenar en parle comme d'une expérience essentielle : « Le véritable lieu de naissance est celui où l'on a porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même « La connaissance de soi appelle une exigence de lucidité, un esprit critique : « Connais-toi toi-même ! « qui était la formule inscrite sur le fronton du temple de Delphes, dont Socrate en avait fait sa devise. B. Penser pour se juger, c’est agir en principe « Penser « et « agir en principe « reviennent au même : cela se définit comme « ce qui permet de ne pas tout se permettre sans tenir compte de la vie comme d’autrui «. « Principe « provient du mot latin « princeps « qui veut dire « prince « et par extension « premier «. Pour penser, pour agir, il faut en premier affirmer des principes, sinon l’on ne pense pas et l’on n’agit pas : dépourvu de tout fondement, on ne va nulle part. Tout comme une maison a besoin de fondations, la pensée a besoin de fondements, grâce auxquels elle peut se réfléchir, elle prend son temps et n’est pas tyrannique. Bien au contraire, elle montre qu’il faut vivre pour un but plus élevé ; en l’occurrence la vie pensée et non la vie aveugle. Ce distinguo entre « vie pensée « et « vie aveugle «, c’est l’éthique, ensemble réfléchi de nos désirs, qui nous l’enseigne. Quand nous exigeons de vivre, nous aspirons au bonheur. Mais pour bien vivre, encore faut-il ériger le bonheur en vertu, ce que nous apprend la morale avec son sens de la vertu. C. Se juger soi-même c’est gagner en vertu pour agir moralement On définit habituellement la vertu comme un habitus (ensemble de dispositions durables et transposables) de la volonté, acquis par répétition des actes, et qui habilite l'homme à agir bien. Les vertus humaines se divisent en vertus morales et intellectuelles. Pour ce qui est des vertus morales, chacune trouve son siège dans la sensibilité humaine : le courage règle la sensibilité combative, la tempérance règle la sensibilité jouissive, la justice règle la sensibilité rationnelle et la prudence règle la sensibilité téméraire. Pour ce qui est des vertus intellectuelles, elles sont des puissances qui habilitent à atteindre le vrai et trouvent leur siège dans la raison. On dénombre habituellement 5 vertus intellectuelles: intelligence, science et sagesse d'une part, et art et prudence d'autre part. Se juger soi-même s’est donc apprendre la sensibilité humaine pour comprendre et atteindre la vérité. L’apprentissage est donc le moyen, l’outil qui permettra à l’homme d’agir. Et agir moralement se définit comme l’ensemble des règles de conduite et de valeurs auquel un individu se soumet "librement" ou comme l’ensemble des règles de conduite et de valeurs en vigueur au sein d'un groupe ou d'une société. La morale commence là ou commence la vie en groupe. Elle détermine les principes et les pratiques concrètes d'action et s’inscrit dans les règles virtuelles. Par conséquent, déplorer l’absence de morale dans le monde ne suffit pas, il faut faire progresser celle-ci en devenant soi-même moral et gagner ainsi en objectivité dans ses jugements. Les hommes ne sont pas moraux par nature ; mais ils ont pour vocation de devenir moraux. Naître à la vie morale, c’est naître une deuxième fois. Ainsi, une vraie société est une société consciente d’elle-même, faite d’hommes qui pensent. Aussi, c’est cette vie pensée, qu’est la morale, qui fait la société, et non l’inverse. Pour les philosophes de l’Antiquité, l’aboutissement de la vie humaine s’inscrit dans le bonheur, le devoir restant un élément secondaire. Pour Kant et d’autres philosophes, le bonheur personnel ne peut s’offrir comme fin morale dans la mesure où la nature humaine le recherche spontanément : le bonheur personnel ne saurait donc être considéré comme une fin qui soit en même temps un devoir. Par contre le bonheur d’autrui est un devoir. III. La F-M comme chemin aux capacités à pouvoir se juger soi-même

« La F-M est une alliance universelle ayant pour but la fraternité entre tous les hommes, le perfectionnement de l'être humain et le progrès de l'humanité. Elle se base sur le symbolisme de la construction, elle permet, dans le respect de chacun, d'approcher la connaissance, d'apprendre à apprendre, à ressentir, à partager, à écouter. Elle prône la tolérance et contribue à la grandeur de l'homme, dont l'aventure la plus héroïque est de devenir un homme." Comment contribue-t-elle alors à répondre à cette attente « comment être capable de se juger soi-même « ? En tant qu’apprenti, quel est donc mon éclairage ? A. Une première réponse par le rite d’initiation : le cabinet de réflexion et les quatre voyages Lorsque l’aspirant à la nouvelle naissance, ou postulant, est introduit dans le cabinet de réflexion, il réalise en fait son premier voyage : dans ce puits symbolique aboutissant au centre de la matière, il va subir l’épreuve de la terre en pratiquant une introspection facilitée par les symboles pour dépasser le reflet du miroir et aller vers l’intérieur de lui-même. En cela le moine alchimiste Basil VALENTIN disait « celui qui veut travailler au Grand Œuvre doit visiter son âme, pénétrer au plus profond de son être et y effectuer un labeur caché et mystérieux : il aura alors trouvé la pierre cachée qu’il recelait en lui «. Ceci est l’origine même du mot VITRIOL : visite l’intérieur de la terre et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée. Cette recherche du temple intérieur est la base de certitude que chacun doit chercher en lui-même afin de posséder la pierre angulaire. Elle rejoint le précepte cité dans ma seconde partie : « pour se juger soi-même, il faut donc avoir la connaissance objective de soi, par la même agir en principe et imprégner sa vie d’un sens moral «. « Connais-toi toi-même « invite à l’introspection pour rechercher le pur au fond de nous-mêmes. En ce qui concerne les autres voyages, le deuxième permet au jeune néophyte de passer avec confiance sur la balance, symbole de la justice, de la mesure et de l’équilibre, placée le long de la colonne du Nord. Elle pèse le poids comparé des actes et des obligations, autrement dit, elle rappelle l’équilibre des choses entre le Bien et le Mal, elle symbolise la morale et permet d’élever la vie à la hauteur de la pensée. Enfin, n’oublions pas que l’épreuve de l’air rappelle aussi le danger qui menace celui qui, guidé par l’égoïsme et l’orgueil, veut aller trop haut et trop vite, là où le vent est si fort qu’il déracine et fait tomber : « Finalement, il ne faut pas juger au conditionnel et d’après l’autre, mais au présent et d’après soi. L’homme a un jugement né de sa conscience et de son humanité, grâce à quoi il peut trancher. C’est parce qu’il s’engage dans l’humain qu’il progresse «. Le troisième voyage, plus facile, permet au néophyte de faire le tour complet de la terre dans le sens solaire. Cet acte symbolique montre que dans la recherche de la vérité, le profane exerce son esprit critique car, devenu plus circonspect à l’égard des raisonnements hâtifs, il reconstitue sa connaissance perdue sur des bases plus solides : « Si alors, il ne faut pas condamner et haïr, il faut donc apprendre à estimer et juger par soi afin de s’engager personnellement…Penser c'est rechercher la vérité, pour parvenir à la connaissance, il faut aller au-delà de ce qui n'est qu'une apparence pour atteindre les choses telles qu'elles sont «. Le quatrième voyage invite le néophyte à ne pas oublier que la première de ses tâches est de faire en lui-même une paix profonde pour se rendre apte à juger sainement : « déplorer l’absence de morale dans le monde ne suffit pas, il faut faire progresser celle-ci en devenant soi-même moral et gagner ainsi en objectivité dans ses jugements «. La marche du néophyte se faisant désormais sans obstacle, il peut donc contempler la vérité qui se cache en lui-même, intégrer la connaissance abstraite : « Les hommes ne sont pas moraux par nature ; mais ils ont pour vocation de devenir moraux. Naître à la vie morale, c’est naître une deuxième fois «. La finalisation de ce dernier voyage fait comprendre que l’action féconde et pure et celle qui sert les autres : « Se juger soi-même s’est donc apprendre la sensibilité humaine pour comprendre et atteindre la vérité «, autrement dit trouver la pierre cachée B. Une seconde réponse par l’apprentissage et l’instruction du premier degré « Se juger soi-même s’est donc apprendre la sensibilité humaine pour comprendre et atteindre la vérité. L’apprentissage est donc le moyen, l’outil qui permettra à l’homme d’agir «. Ce précepte intégré à la fin de ma deuxième partie rappelle que pour construire les cathédrales, il faut des hommes, que parmi ces hommes il y a des maîtres et des ouvriers, mais avant tout, pour devenir un bon ouvrier, il faut apprendre, écouter. Se juger soi-même passe alors et nécessairement par l’apprentissage et la motivation que nécessite l’apprentissage. En F-M, dans le REAA, l’instruction au premier degré établi un ensemble de questions auquel sont apportées des réponses à l’apprenti, individu libre et de bonnes mœurs. Parmi celles-ci, on apprend entre autre qu’une loge est juste et parfaite, qu’elle permet d’accéder à la vertu, soumet notre volonté à nos devoirs et favorise le progrès. Autrement dit, elle est une « école « qui doit guider l’apprenti dans sa construction intellectuelle et lui permettre d’avoir la connaissance objective de soi, par la même agir en principe et imprégner sa vie d’un sens moral. C. CONCLUSION

Si la capacité de se juger soi-même intègre la connaissance objective de soi pour comprendre et atteindre la vérité, il y a pour autant une notion fondamentale en F-M qu’il ne faut pas négliger, et qui apparaît en filigrane de toutes nos pensées : c’est la notion d’humilité. Elle est définie comme excellence qui s’applique à suivre les règles éthiques, elle est une force morale avec laquelle l’être humain tend au bien. L’humilité met donc en relation les rapports que nous avons avec nous-mêmes et avec les autres. Mais comme le dit Saint Augustin « l’humilité ne nous demande rien d’autre, que de nous connaître en vérité: ni plus, ni moins «. Il faut donc se donner la peine de se connaître et vouloir se connaître. Pour conclure je citerai cette allocution latine : Ad accededum ad caelum terram fodere opportet : il faut creuser la terre pour accéder au ciel

 

« rectitude de la pensée, l'esprit critique et une certaine considération pour le « regard » extérieur des autres.Pascal en fait une priorité : « Il faut se connaître soi-même ; quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sertau moins à régler sa vie »Marguerite Yourcenar en parle comme d'une expérience essentielle : « Le véritable lieu de naissance est celui où l'ona porté pour la première fois un coup d'œil intelligent sur soi-même »La connaissance de soi appelle une exigence de lucidité, un esprit critique : « Connais-toi toi-même ! » qui était laformule inscrite sur le fronton du temple de Delphes, dont Socrate en avait fait sa devise. B.

Penser pour se juger, c'est agir en principe« Penser » et « agir en principe » reviennent au même : cela se définit comme « ce qui permet de ne pas tout sepermettre sans tenir compte de la vie comme d'autrui ».« Principe » provient du mot latin « princeps » qui veut dire « prince » et par extension « premier ».Pour penser, pour agir, il faut en premier affirmer des principes, sinon l'on ne pense pas et l'on n'agit pas : dépourvude tout fondement, on ne va nulle part.

Tout comme une maison a besoin de fondations, la pensée a besoin defondements, grâce auxquels elle peut se réfléchir, elle prend son temps et n'est pas tyrannique.

Bien au contraire,elle montre qu'il faut vivre pour un but plus élevé ; en l'occurrence la vie pensée et non la vie aveugle.Ce distinguo entre « vie pensée » et « vie aveugle », c'est l'éthique, ensemble réfléchi de nos désirs, qui nousl'enseigne.

Quand nous exigeons de vivre, nous aspirons au bonheur.Mais pour bien vivre, encore faut-il ériger le bonheur en vertu, ce que nous apprend la morale avec son sens de lavertu. C.

Se juger soi-même c'est gagner en vertu pour agir moralementOn définit habituellement la vertu comme un habitus (ensemble de dispositions durables et transposables) de lavolonté, acquis par répétition des actes, et qui habilite l'homme à agir bien.Les vertus humaines se divisent en vertus morales et intellectuelles.Pour ce qui est des vertus morales, chacune trouve son siège dans la sensibilité humaine : le courage règle lasensibilité combative, la tempérance règle la sensibilité jouissive, la justice règle la sensibilité rationnelle et laprudence règle la sensibilité téméraire.Pour ce qui est des vertus intellectuelles, elles sont des puissances qui habilitent à atteindre le vrai et trouvent leursiège dans la raison.

On dénombre habituellement 5 vertus intellectuelles: intelligence, science et sagesse d'unepart, et art et prudence d'autre part.Se juger soi-même s'est donc apprendre la sensibilité humaine pour comprendre et atteindre la vérité.L'apprentissage est donc le moyen, l'outil qui permettra à l'homme d'agir.Et agir moralement se définit comme l'ensemble des règles de conduite et de valeurs auquel un individu se soumet"librement" ou comme l'ensemble des règles de conduite et de valeurs en vigueur au sein d'un groupe ou d'unesociété.

La morale commence là ou commence la vie en groupe.

Elle détermine les principes et les pratiquesconcrètes d'action et s'inscrit dans les règles virtuelles.Par conséquent, déplorer l'absence de morale dans le monde ne suffit pas, il faut faire progresser celle-ci endevenant soi-même moral et gagner ainsi en objectivité dans ses jugements.

Les hommes ne sont pas moraux parnature ; mais ils ont pour vocation de devenir moraux.

Naître à la vie morale, c'est naître une deuxième fois.

Ainsi,une vraie société est une société consciente d'elle-même, faite d'hommes qui pensent.

Aussi, c'est cette viepensée, qu'est la morale, qui fait la société, et non l'inverse.Pour les philosophes de l'Antiquité, l'aboutissement de la vie humaine s'inscrit dans le bonheur, le devoir restant unélément secondaire.Pour Kant et d'autres philosophes, le bonheur personnel ne peut s'offrir comme fin morale dans la mesure où lanature humaine le recherche spontanément : le bonheur personnel ne saurait donc être considéré comme une fin quisoit en même temps un devoir.

Par contre le bonheur d'autrui est un devoir. III.

La F-M comme chemin aux capacités à pouvoir se juger soi-même « La F-M est une alliance universelle ayant pour but la fraternité entre tous les hommes, le perfectionnement del'être humain et le progrès de l'humanité.

Elle se base sur le symbolisme de la construction, elle permet, dansle respect de chacun, d'approcher la connaissance, d'apprendre à apprendre, à ressentir, à partager, à écouter.

Elleprône la tolérance et contribue à la grandeur de l'homme, dont l'aventure la plus héroïque est de devenir un homme." Comment contribue-t-elle alors à répondre à cette attente « comment être capable de se juger soi-même » ? Entant qu'apprenti, quel est donc mon éclairage ? A.

Une première réponse par le rite d'initiation : le cabinet de réflexion et les quatre voyagesLorsque l'aspirant à la nouvelle naissance, ou postulant, est introduit dans le cabinet de réflexion, il réalise en faitson premier voyage : dans ce puits symbolique aboutissant au centre de la matière, il va subir l'épreuve de la terreen pratiquant une introspection facilitée par les symboles pour dépasser le reflet du miroir et aller vers l'intérieur delui-même.

En cela le moine alchimiste Basil VALENTIN disait « celui qui veut travailler au Grand Œuvre doit visiter sonâme, pénétrer au plus profond de son être et y effectuer un labeur caché et mystérieux : il aura alors trouvé lapierre cachée qu'il recelait en lui ».

Ceci est l'origine même du mot VITRIOL : visite l'intérieur de la terre et enrectifiant tu trouveras la pierre cachée.

Cette recherche du temple intérieur est la base de certitude que chacundoit chercher en lui-même afin de posséder la pierre angulaire.

Elle rejoint le précepte cité dans ma seconde partie :« pour se juger soi-même, il faut donc avoir la connaissance objective de soi, par la même agir en principe et. »

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