Devoir de Philosophie

Comment fonder l'autorité sans tuer la liberté ?

Publié le 02/02/2004

Extrait du document

La volonté générale est alors le véritable sujet politique. Débat et enjeu L'égalité contre la liberté ? Se demandant lui-même « si la volonté générale peut errer », Rousseau reconnaît qu'elle « tend toujours à l'utilité publique : mais il ne s'ensuit pas que les délibérations du peuple aient toujours la même rectitude. On veut toujours son bien, mais on ne le voit pas toujours. » Elle peut être trompée par les DÉMAGOGUE : Du grec, démagôgos, meneur du peuple; en un sens négatif, celui qui excite les passions pour obtenir une réussite électorale. démagogues et par l'esprit de parti. Le peuple contre lui-même ? La démocratie donne au peuple souverain le pouvoir politique, par le biais de ses représentants. En garantissant la liberté du peuple par la loi, elle semble constituer un rempart suffisant face à l'oppression. « C'est par la force des lois qu'il [le peuple] n'obéit pas aux hommes 7.

« volonté générale est alors le véritable sujet politique. Selon Rousseau, les hommes sont contraints de s'associer pour survivre.

Le problème est de « trouver une formed'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et parlaquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant ».

Sa solution,c'est le contrat social.

Rousseau l'énonce ainsi : « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sapuissance sous la suprême direction de la volonté générale, et nous recevons en corps chaque membre commepartie indivisible du tout.

» Par ce contrat chaque individu préserve donc intégralement sa liberté puisqu'il décidelibrement d'obéir à la volonté générale, et son égalité, puisque chacun participe également à cette volonté générale.L'État trouve sa légitimité dans cette volonté générale dont il ne doit être que l'expression.

Dès que l'État nereprésente plus cette volonté générale, le contrat est rompu, et l'État devient illégitime. « Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et lesbiens de chaque associé et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même etreste aussi libre qu'auparavant» (Rousseau) Le Contrat Social propose une solution à ce difficile problème : Le souverain c'est l'ensemble des membres de lasociété.

Chaque homme est donc à la fois législateur et sujet : il obéit à la loi qu'il a lui-même établie.

Cela supposel'existence d'une volonté générale distincte de la somme des volontés particulières.

Chaque homme a comme individuune volonté particulière qui le conduit à vouloir son intérêt particulier et qui en ce sens le conduit à s'opposer auxautres ; mais il a aussi comme citoyen une volonté générale qui lui fait vouloir le bien de l'ensemble dont il estmembre.

Il appartient à l'éducation de former cette volonté générale et Rousseau développera ce thème dans sonprojet de gouvernement pour la Pologne.

« C'est l'éducation qui doit donner aux âmes la force nationale et dirigertellement leurs opinions et leurs goûts qu'elles soient patriotes par inclination, par passion, par nécessité.

Un enfanten ouvrant les yeux doit voir la patrie et jusqu'à la mort ne doit plus voir qu'elle ».

Les personnages historiques deMoïse ou de Lycurgue sont des exemples de législateurs qui sont parvenus à former leur peuple.

Il est vrai que denos jours, on ne peut guère espérer rencontrer de tels hommes ; c'est pourquoi, à défaut d'unanimité, les loispourront ne traduire que la volonté de la majorité. Débat et enjeu L'égalité contre la liberté ? Se demandant lui-même « si la volonté générale peut errer », Rousseau reconnaît qu'elle « tend toujours à l'utilitépublique : mais il ne s'ensuit pas que les délibérations du peuple aient toujours la même rectitude.

On veut toujoursson bien, mais on ne le voit pas toujours.

» Elle peut être trompée par les démagogues et par l'esprit de parti. Le peuple contre lui-même ? La démocratie donne au peuple souverain le pouvoir politique, par le biais de ses représentants.

En garantissant laliberté du peuple par la loi, elle semble constituer un rempart suffisant face à l'oppression.

« C'est par la force deslois qu'il [le peuple] n'obéit pas aux hommes 7.

» N'est-il pas alors absurde de penser que le peuple peut devenir son propre oppresseur ? Un despotisme démocratique ? Selon Tocqueville, la société démocratique repose sur le sentiment du semblable (il n'y a plus de réelles barrièresdistinguant les conditions sociales) et sur l'opinion majoritaire.

Or, cette société est porteuse d'une redoutablealternative.

Soit le peuple se découvre une « passion mâle et légitime pour l'égalité qui excite les hommes à vouloirêtre forts et estimés » (les révolutionnaires de 1789), soit il est menacé « par un goût dépravé pour l'égalité, quiporte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l'égalité dans la servitudeà l'inégalité dans la liberté ».

La passion de l'égalité menace-t-elle donc l'exercice de la liberté, et pour être égauxfaudra-t-il que nous soyons tous médiocres ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles