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Comment le passé peut-il demeurer présent ?

Publié le 18/01/2004

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Car en vérité, il faut en finir avec l'idée primesautière du passé comme une instance, comme une figure morte, c'est-à-dire une figure qui n'a rien à apporter au présent. D'autre part nous savons aussi qu'il n'y a du présent que sur le fond ou sur la base du passé. Ce qui apparemment est mort est justement ce qui est le plus vivant puisque sans cette mort il n'y aurait pas vie, sans ce disparaître il n'y aurait pas d'être. Hegel, Propédeutique philosophique : « Les dimensions du temps sont 1° le passé, la présence comme supprimée, comme n'étant pas là; 2° l'avenir, la non-présence, mais déterminée à être là; 3° le présent, en tant qu'immédiat devenir et union des deux autres. ».   III. Troisième partie : le passé comme culture.   Cette relation entre le paraître et l'être nous permet aussi de penser le passé comme une dimension de la mémoire. Il faut entendre la mémoire non pas comme une faculté humaine de remémoration mais la mémoire comme monument, comme corps. Nous trouvons cette forme de mémoire dans la pierre (l'architecture) dans les symboles (le drapeau, les célébrations).

     Le principal caractère du temps est son ordre qui s’impose à l’attention, et plus précisément, l’irréversibilité de cet ordre. On peut ainsi tout inverser, sauf le temps. On peut mettre les choses la tête en bas, mettre « la charrue avant les bœufs « même si c’est difficile, dangereux, ce n’est pas impossible. Mais on aura beau retourner sur ses pas, rien ne défera l’aller. Lavelle dira que « L’irréversibilité constitue pourtant le caractère le plus essentiel du temps, le plus émouvant, et celui qui donne à notre vie tant de gravité « (Du temps et de l’éternité). Jankélévitch affirmera : « Le voyageur revient à son point de départ, mais il a vieilli entre-temps ! « (L’irréversible et la nostalgie). Ainsi l’irrémédiable réside en ceci qu’une fois qu’on est parti d’un point du temps, celui-ci ne peut plus jamais être retrouvé, puisqu’il est toujours déjà passé. Quelles seront les pistes qui permettront d’établir l’existence du passé au sein du présent ?  

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