Devoir de Philosophie

Comment peut-on interpréter l'affirmation de Descartes:"Je pense donc je suis" ?

Publié le 05/01/2005

Extrait du document

descartes

« Mais aussitôt après je pris garde que, cependant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis, était  si ferme et si assurée, que les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. « Il y a un fait qui échappe au doute ; mon existence comme pensée. Que ce que je pense soit vrai ou faux, je pense. Et si je pense, je suis. Le néant ne peut pas penser. La première certitude que j'ai est donc celle de mon existence, mais comme pure pensée, puisque, en toute rigueur, je n'ai pas encore de preuve de l'existence de mon corps. Quand bien même je nierais que le monde existe, que mon corps existe, que je puisse penser correctement, je ne pourrais remettre en cause ce fait : je pense, et par suite, je suis. La volonté sceptique de douter de tout, l'idée qu'aucune vérité n'est accessible à l'homme, se brise sur ce fait : je pense. Voilà le roc, voilà l'argile.

Après avoir posé comme vérité première le "je pense, donc je suis", l'esprit, par déduction, peut en conclure que Dieu existe, qu'il est parfait, qu'il ne peut pas faire en sorte que l'homme se trompe. MAIS, dire: "je pense donc je suis", c'est faire de la pensée, la mesure des choses. Or, il ne suffit pas d'avoir des idées claires et distinctes pour être assuré que ce que l'on pense est vrai.

Liens utiles